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IRON LAMB – Blue haze

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Motörhead vous manque? Allez donc faire un petit tour en Suède, du côté de Stockholm, et vous risquez fort de découvrir Iron Lamb, un sympathique ersatz du groupe du défunt Lemmy. Mais on ne peut pas dire qu’Iron Lamb reproduit purement et simplement du Motörhead, c’est un peu plus compliqué que ça. Les hommes qui forment ce groupe en 2009 ont déjà de solides expériences dans d’autres combosd. Johan Wallin (guitare) a joué dans Rise And Shine, Bombstrike, General Surgery ou Scurvy. Le batteur Tomas Daun écrasait les peaux dans Insision ou Dismember. Le bassiste Daniel Ekeroth avait également officié dans Insision mais aussi dans Tyrant, Usurpress et Third Storm. Le chanteur Gustav Lindstöm fait partie des premiers temps du groupe mais il finit par être remplacé par Daniel Bragman, un hurleur en provenance de Tyrant et de Porphyria.

Le groupe se fait les dents sur les planches en compagnie de formations diverses comme Poison Idea, Vomitory, Ghost, Turbonegro ou Bolt Thrower. Au départ assez punk, Iron Lamb ne s’interdit pas certaines évolutions. Le premier album « The original sin » (2011) associe pêche hardcore, sonorités heavy metal et philosophie Motörhead. L’arrivée du deuxième guitariste Jens Bäckelin en 2012 ouvre des voies supplémentaires à Iron Lamb, qui maintient son allégeance envers le rock musclé et sans concessions mais qui dérive lentement vers de nouvelles sonorités.

Si le deuxième album « Fool’s gold » (2015) est Motörhead à mort (tout y est, de la voix à certains riffs pompés au groupe de Lemmy), le nouveau disque « Blue haze » explore d’autres chemins, donnant plus volontiers dans le stoner et le heavy metal. Incontestablement, cet album est celui où Iron Lamb a trouvé son style propre, ne se contentant plus de copier Agnostic Front ou Motörhead mais ajoutant sa patte à des titres musclés comme « Apocalypse express », « Bound by gravity » ou « The hunt ». La voix de Daniel Bragman est toujours semblable à celle de Lemmy mais il met ses cordes vocales au service de compositions plus subtiles, comme cet « Into the night » qui révèle un sens de la mélodie encore inédit jusqu’à présent chez Iron Lamb.

Le combo reste à tout moment maître de son sujet et distille avec brio des rythmes martiaux chahutés par des guitares nourries aux protéines de buffle (« Erase rewind », « The iron and the lamb ») ou se lance dans des chevauchées électriques chauffées au rouge (« Falling like dominoes »). Un final exposant des mélodies plus poussées et une rythmique plus dansante (« Dead beat ») fait comprendre qu’Iron Lamb est en effet capable d’une grande versatilité. Ce groupe a-t-il trouvé sa vitesse de croisière ou est-il encore prêt à changer de style sur un album ultérieur? C’est ce que l’avenir nous dira mais en attendant, il n’y a aucune honte à apprécier ce solide album capable d’envoyer quelques boulons bouillonnants dans les oreilles.

Pays: SE
The Sign Records
Sortie: 2018/10/26

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