CD/DVDChroniques

ANIMA MUNDI – Insomnia

0 Shares
Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

Voilà enfin des nouvelles de cette formidable formation cubaine toujours emmenée par Roberto Diaz (guitares, effets sonores, chant et chœurs) et ce, depuis notre dernière chronique postée en 2011 de l’album “The Way” (texte de notre cher JPL) et aussi le compte-rendu de votre serviteur concernant un fabuleux concert de plus de 3 heures donné au Spirit of 66 la même année. Beaucoup de choses se sont passées depuis lors avec d’une part la sortie de quatre albums dont un opus en “Live” (s’échelonnant entre 2012 à 2016) avec d’ailleurs en 2016, “I Me Myself” constituant à l’époque le premier volet d’une trilogie et d’autre part, un concert donné récemment au Das Rind en Allemagne en regard de la promotion du dernier album orchestré par Oliver Wenzler mentor du label PPR sur lequel le présent est produit et donc distribué. Sachez encore que “Insomnia” est en fait le second volet de la trilogie, avec un line-up quasi inchangé sauf pour le chanteur puisque c’est aujourd’hui Aivis Prieto qui se charge du chant, les autres membres étant toujours fidèle comme Virginia Peraza (claviers, effets sonores et chœurs), Marco Alonso (batterie, percussions et saxophone), Yaroski Corredera (basses) et forcément le patron Roberto Diaz.

Le précieux cuvée 2018 semble démarrer sous les meilleurs hospices avec d’emblée des effets sonores et surtout un rock-progressif très proche d’un Porcupine Tree, un rock sombre où une guitare en distorsion et une basse aux avant-postes dirigent la manœuvre, s’appuyant sur un chant assuré qui fait jeu égal avec une musique forte. Voilà donc une entrée en matière plutôt réussie qui annonce la couleur d’un grand album avec aussi dès le début outre de nombreux effets sonores, un travail aux claviers efficaces mais aussi des fûts et des cuivres qui marquent la cadence avec assurance. “Citadel” s’étalant sur près de 11 minutes fluctue aussi entre moments pêchus et passages posés où, l’atmosphère se fait plus mystérieuse (on pense aussi à Pink Floyd) constituant donc un épique en trois actes, permettant à chaque instrument de se mettre en valeur un peu comme une vitrine musicale du groupe ! On maintient une ambiance sombre ensuite toujours via les effets et les synthés de Virginia, tout en conservant un style proche de Steven Wilson, posant une musique à la fois mystérieuse et atmosphérique.

Après trois compositions on peut déjà identifier deux faits importants avec d’une part la volonté de proposer un rock-progressif teinté de psychédélisme et de sons futuristes et d’autre part, le choix d’un mixage et d’une productions impeccables offrant à l’auditeur une perception de chaque son produit ! On pourrait aussi ajouter que l’ensemble propose un niveau technique élevé avec par exemple de nombreux exercices aux claviers ou aux percussions, idem pour le travail aux guitares qui respire la finesse voir même le professionnalisme…le choix du chanteur semble lui-aussi judicieux.

Si “Hunter” constitue le morceau plus calme avec un très beau travail vocal porté par une guitare posée et des claviers pleins de recherches, la plage titulaire repart vers les effets sonores et donc un rock-psychédélique et mystérieux qui garde un tempo posé en permettant au saxophone d’entrer en action comme le piano d’ailleurs. Puis la composition s’emporte à nouveau vers quelque chose de psyché et d’atmosphérique tout en conservant une empreinte musicale tournée vers une forme de modernisme. En tout cas c’est des plus efficaces et il est clair que cet album marquera un tournant important dans la carrière du groupe (c’était peut-être déjà le cas pour le premier volet de la trilogie ?), puisque l’équipe de Roberto Diaz s’est manifestement tourné vers un rock-progressif plutôt fouillé puisqu’il regorge d’effets sonores et aussi technique par la même occasion, la similitude avec la musique de Porcupine Tree et donc le travail de Steven Wilson (No Man, Bass Communion…) me semble donc effective sans oublier en fin de course le retour de l’empreinte du Floyd. Même le jazz vient ici se frayer un chemin comme dans “The Wheel of Days” avec toujours l’objectif de mettre en valeur chaque instrument via une orchestration souvent complexe et bien réfléchie.

Anima Mundi revient donc aujourd’hui avec un album abouti proposant une empreinte forte voguant entre plusieurs styles avec comme fil rouge, une musique sombre et technique qui montre le potentiel de chaque musicien…et il est grand ! Opus à découvrir bien évidemment.

Anima Mundi Le Facebook

Anima Mundi Présentation de l’album

Anima Mundi “Citadel”

Pays: CU
Progressive Promotion Records PPRCD067
Sortie: 2018/10/10

Laisser un commentaire

Music In Belgium