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FRIENDLY FIRES au Bota, pas le grand incendie attendu

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Quasiment un an après leur prestation aux Nuits Botanique (ils jouaient avec Yelle à l’Orangerie), Friendly Fires se retrouvaient en tête d’affiche à la Rotonde ce mercredi 11 mars, pour un concert complet malgré une promotion somme toute assez limitée… Mais avant de découvrir le groupe de St Albans dans le Hertfordshire (est de l’Angleterre), une première partie surprenante nous attendait. Peut-être devrions-nous plutôt parler d’expérience, vu qu’il n’est pas courant d’assister à une prestation d’un batteur, tout seul sur scène. Wax Stag est en fait le nom du projet de Robert Antony Lee, qui joue avec une partie de la batterie de Friendly Fires, accompagné de nappes instrumentales préenregistrées qui font tour à tour penser à Jean-Michel Jarre, Fatboy Slim ou à des B.O. de jeux électroniques. Autant vous dire que cela part dans tous les sens et que, à part admirer la dextérité du musicien (rien à redire à ce niveau-là), le spectacle est franchement monotone et on tourne rapidement en rond. Je me serais cru un moment dans un magasin d’instruments de musique à regarder un type qui prend son pied en tapant sur des fûts.

Heureusement, son set ne s’est pas éternisé et on a donc pu se préparer à l’arrivée de nos amis dompteurs de feu. Après plusieurs maxis, ils ont enfin sorti en septembre dernier un premier album éponyme qui a fait l’unanimité au point de se retrouver bien classé dans bon nombre de référendums de fin d’année.

C’est avec “Lovesick” qu’ils débutent et, première surprise, ils sont quatre sur scène. Autour du chanteur Ed Macfarlane (qui ressemble à un gamin), du guitariste Edd Gibson et de l’excellent batteur Jack Savidge, on retrouve un quatrième larron, Robert Antony Lee. Oui, oui, le batteur de la première partie, qui ici, tient la basse…

D’emblée, Ed Macfarlane est dans son trip et il va se déhancher d’une manière assez, euh… on va dire, suggestive mais un peu trop efféminée que pour valoir la comparaison avec Mick Jagger ou Elvis Presley (les charentaises qu’il porte aux pieds n’arrangent rien, à vrai dire). Par contre, il a une sacrée voix qui ne flanchera à aucun moment. Pendant qu’il chipote de temps en temps sur un synthé vintage, le guitariste à sa droite ne tient pas en place (et prend beaucoup de place, justement). Ceci explique pourquoi la majorité du groupe est empaquetée d’un seul côté de la scène. Petit reproche par rapport à la guitare: si le son de l’instrument avait été réglé un peu plus fort, je suis sûr qu’on aurait assisté à une toute autre prestation car les riffs décochés par Edd Gibson sont précis, tranchants et complètent à merveille un électro pop un peu plus rock sur scène.

Toutes les plages de l’album y sont passées, les unes après les autres (dans un ordre différent, quand même). Par contre, aucun nouveau morceau ni aucune cover à se mettre sous la dent. Ce qui veut dire qu’en 40 minutes, rappel compris, tout était emballé. Entre-temps, on a malgré tout pu apprécier des compositions bien ficelées comme “Skeleton Boy”, “Jump In The Pool”, “Paris” et surtout “Strobe”, qui passe relativement inaperçu sur l’album mais qui prend une toute autre dimension sur scène. “Ex Lover” en rappel nous démontrera que, même avec une basse autour du cou, il y a un truc qui cloche chez le chanteur…

Qu’à cela ne tienne, cela ne changera pas notre avis. Ce concert était gentil et pas vraiment révolutionnaire. En tout cas, on s’attendait à ce qu’ils mettent un peu plus le feu que ça…

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