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THE RIFLES à la Rotonde: Clap deuxième

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Décidément, le début de cette semaine est basé sous le signe du pop rock britannique puisque le lendemain de The View, la Rotonde du Botanique accueillait The Rifles, un autre quatuor qui vient lui aussi de sortir son deuxième album. Le parallélisme entre les deux soirées allait continuer vu que dans le public, on dénombrait une majorité d’anglophones tandis que la première partie était également assurée par un groupe belge. Mais les comparaisons allaient s’arrêter là car ce soir, c’est à un groupe bruxellois, les Bikinians (qui nous avaient bien plu en décembre dernier lors de la finale du Concours Circuit) que revenait l’honneur d’ouvrir le bal.


Malheureusement, cette fois-ci, malgré un début intéressant et un excellent “Rollercoaster” assez tôt dans le set, ils n’ont pas été à la hauteur de nos espérances. Peut-être était-ce le public assis et impassible pendant la majorité de leur prestation, ou alors la longueur de leur set qui a fini par nous lasser, toujours est-il que leur pop rock inspiré des Libertines n’était pas à la hauteur ce soir. Et leur version de “Limousine Crash” était particulièrement peu inspirée. En plus, ils ont joué avec les nerfs du groupe principal car vu que leur set durait un peu trop longtemps à leur goût, ils ont failli faire couper les micros. Il n’en a finalement rien été, mais tout cela a quand même mené à des échauffourées entre roadies à la sortie de la scène…

The Rifles, quant à eux, revenaient dans la même salle qu’au mois de novembre 2006 (à l’époque c’était The Young Knives qui avaient ouvert pour eux), avec un deuxième opus sous le bras, “The Great Escape”, dont ils joueront l’efficace intro “Science In Violence” pour débuter leur set. Histoire de mettre les choses au point directement, ils enchaîneront avec l’énergique “She’s Got Standards” du premier album. La soirée était lancée en toute puissance.


A vrai dire, ils n’ont pas vraiment changé. Le chanteur guitariste Joel Stoker a toujours une voix très caractéristique qui illumine les compositions du groupe (il a également une dégaine assez maniérée qui n’est pas sans rappeler cette du chanteur de Friendly Fires). Le guitariste Lucas Crowther et son attitude de star limite frimeur, chapeau, barbe naissante et lunettes incluses dans le package, se la joue pas mal non plus. Quant au bassiste Rob Pyne, il a une tête de premier de classe et il est aussi fluet que minuscule (ou en tout cas pas beaucoup plus grand que le batteur, Grant Marsh). Reste un claviériste de tournée qui avait l’air de s’ennuyer ferme lorsque les compositions ne réclamaient pas sa présence…

Ils vont judicieusement alterner les anciens et nouveaux titres, ce qui va nous faire remarquer que “The Great Escape” est un album plus travaillé, plus varié, voire plus mélodieux sans pour autant être moins énergique. Les meilleurs exemples sont la plage titulaire, “Toe Rag” et “History”. Lumineuse version acoustique de “Spend A Lifetime” de l’album “No Love Lost”. Par contre, “Romeo & Julie” avec les “wo wo wo” du public, faisait pitié à voir. Du côté des titres plus anciens, “Hometown Blues”, “Repeated Offender” et “Peace And Quiet” se trouvent parmi les plus réussis et font des Rifles un digne représentant du pub rock, frais et généreux.


Le rappel débutera avec une redite acoustique de “Romeo & Julie” (pour le plus grand plaisir des spectateurs, pas du nôtre) avant de poursuivre avec “Narrow Minded Social Club”, que ces mêmes spectateurs entonneront en cœur. Mais le meilleur était encore à venir avec l’excellentissime “The General” et son intro kilométrique. C’est “Local Boy” qui clôturera les débats avec un petit goût de trop peu, cependant. En effet, où était “One Night Stand”? Pour la petite histoire, c’est le titre que je m’étais fredonné durant toute la journée. Mais mis à part cet “oubli”, mardi rimait déjà avec le deuxième très bon concert de la semaine…

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Photos © 2009 Olivier Bourgi

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