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RAISMESFEST 2009, un grand cru

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Comme nous vous l’avions annoncé, la onzième édition du festival Raismesfest se tenait près de Valenciennes ces 12 et 13 septembre. L’occasion de profiter à nouveau d’une affiche savamment concoctée par l’organisation, avec des valeurs sûres ainsi que quelques découvertes particulièrement intéressantes. Le public a répondu présent, et, à part quelques petites gouttes de pluie le dimanche, le beau temps était également de la partie, ce qui ne gâche rien. Je n’ai malheureusement pas pu assister au début des hostilités du samedi, et suis arrivé pendant le set des allumés d’Ultravomit. Ils ont mis l’ambiance avec leurs covers parodiques, leur attitude déjantée, et un son très puissant.

La première grosse vedette du samedi n’était autre que Pat McManus (ex-Mamas’ Boys). Son blues-rock allait nous faire passer un excellent moment et ses prouesses guitaristiques allaient être un des premiers moments forts de la soirée. Sa musique est teintée d’éléments celtiques irlandais et il n’est pas manchot au violon non plus. Il nous a d’ailleurs gratifiés d’un superbe solo de guitare jouée avec son archet, à l’instar d’un Jimmy Page.

La suite sur la grande scène allait être plus musclée avec les allemands d’Axxis. Le combo mené par Bernie Weiss présentait son nouvel album “Utopia”, et venait pour la deuxième fois à Raismes, festival qui leur a donné la possibilité de se produire pour la première fois en France en 2006. Bernie ne tient pas une minute en place, au grand dam des photographes, et sa gentillesse (ainsi que celle de tout le groupe d’ailleurs) est exemplaire. Il s’est exprimé en français au moyen d’un copion gardé dans sa poche, a invité une jeune demoiselle à jouer du tambourin avec le groupe lors d’une petite pause acoustique, et n’était pas avare de blagues et autres sourires.


La tête d’affiche du samedi était Michael Schenker, ni plus ni moins, accompagné de Gary Barden au chant. On est directement entré dans le vif du sujet avec des titres comme “Are You Ready”, “Cry For The Nations” ou “Into the Arena”. On dit souvent que le sieur Schenker est capable du pire comme du meilleur ; et bien ce soir-là à Raismes son toucher, sa patte, étaient remarquables. Barden de retour, cela fait grand plaisir également. Un grand moment pour le public du Raismesfest qui avait l’honneur de voir MSG pour la première fois en France depuis des temps immémoriaux.

Ce samedi, la scène découverte a vu défiler entre autres les belges de Sad Siberia et leur style metal female, The Real Nelly Olson à la croisée des chemins entre le blues et le rock à la Joan Jett, mais surtout, Abinaya, un groupe au son massif agrémenté de quelques percussions ethniques. Je vous recommande vivement un passage sur leur Myspace car ils décoiffent vraiment. Leur album “Corps” est sorti il y a peu, avis aux amateurs (
www.myspace.com/abinayarockpage
).


La journée du dimanche serait plus metal que classic rock, et avec une présence en force des demoiselles, à commencer par Kells dont le set était vraiment de toute beauté. Un groupe à la mise en place impeccable, au son massif, et qui n’a rien à envier aux meilleurs. Leur nouvel album “Lueurs” est dans les bacs. A consommer d’urgence, infos sur
www.myspace.com/kellsgaia
.

Autre groupe français, Dylath Leen a de quoi surprendre par leur death metal dont le chant guttural est assuré par le jolie Kathy, qui assure aussi à la six-cordes. Je n’aimerais pas être à la place de son mec quand il oublie de faire les courses, soit dit en passant.

Le groupe suivant, Karelia, était fort attendu… leur concert a duré une vingtaine de secondes hélas. Ils ont du arrêter juste après leur montée sur scène suite à un problème technique (batterie électronique, samplers etc…). Les revenants d’ADX allaient suivre pour un concert filmé en vue de la sortie d’un prochain dvd. L’ambiance était au rendez-vous, et le son aussi. Leur métal est certes classique mais a ses suiveurs. Le groupe a également fait montre d’une grande sympathie avec le public.

Les choses devenaient bien plus sérieuses avec les suédois de Pain. On pouvait aussi remarquer une chute drastique de la moyenne d’âge du public par rapport au jour précédent, preuve que le Raismesfest et que le métal attirent toujours un public multi-générationnel. Je les avais vu deux fois en première partie de Nightwish, mais les voir un peu plus haut sur l’affiche, et avec un meilleur son, ça vous mets une claque en plein dedans. Très bonne performance et un public qui allait être sérieusement chauffé en vue de ce qui allait suivre…


Epica et la divine Simone étaient sans conteste les stars de la soirée, et peut-être même du festival. Ils se sont montrés d’un professionnalisme exemplaire, notamment lors d’une panne de micro, où plutôt que de faire attendre le public, on continue à les chauffer avec un solo de batterie de derrière les fagots. Le show était de la partie avec des effets de lumières splendides et deux jolies demoiselles venues ajouter un peu de chaleur à la nuit au moyen de jeux pyrotechniques. Simone était peut-être un peu moins en voix que d’habitude, elle n’a pas mal chanté mais on sentait une petite fatigue. Il faut préciser que c’était la dernière date de la tournée.

Sur la scène découverte, Far Plain s’est montré convaincant avec un style plutôt grunge et un chant inspiré de Soundgarden.

The Last Embrace ajoutait une touche d’atmosphérique et de douceur avec la voix douce de Sandy, alors que Wild Karnivor allait asséner des coups de massue répétés avec des riffs à la Dimebag agrémentés d’une rythmique puissance 10 et d’un saxophone pour la couleur fusion. A noter que leur guitariste Fred m’a scotché, et je sais de quoi je parle.

Pour terminer, et sans chauvinisme aucun, je soulignerai l’excellente prestation de Beyond The Labyrinth. Leur métal mélodique aux accents progressifs a fait mouche. Ce groupe, tout-à-fait inconnu chez nos voisins, a fait l’unanimité ; ils ont pu montrer sans prétention aucune qu’une place sur la grande scène lors d’une prochaine édition ne serait sûrement pas usurpée. Si les organisateurs me lisent…


Cette édition 2009 était une réussite totale. L’organisation s’est montrée exemplaire une fois de plus. Le timing a été respecté à la minute près, et on passait d’une scène à l’autre sans temps morts inutiles. A l’année prochaine !

Les autres photos de

Ultra Vomit
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Pat McManus
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Axxis
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Michael Schenker
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Abinaya


Kells
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Dylath Leen
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ADX
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Pain
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Epica


The Last Embrace
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Beyond The Labyrinth

Photos © 2009 Délia

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