ArticlesConcerts

THRESHOLD embrase le Spirit of 66

0 Shares


Threshold s’est arrêté au Spirit le 6 novembre dernier dans le cadre de sa tournée européenne intitulée « Essence of Progression » et y a fait un véritable malheur. Au programme, il y avait également Spheric Universe Experience et Serenity. C’est un programme de métal progressif alléchant que propose ce vendredi le Spirit, puisque 3 excellents groupes s’y partagent l’affiche:

  • Spheric Universe Experience de France
  • Serenity d’Autriche
  • et bien sûr Threshold, qu’on ne présente plus.

Spheric Universe Experience (SUE) débute son set à 20h30 précises dans un Spirit rempli mais non bondé et d’emblée on sent les Niçois à l‘aise sur scène. SUE joue un prog métal qui doit beaucoup aux Dream Theater et autres Symphony X. Ne les connaissant pas, j’ai été agréablement surpris par leur set. SUE jouait pour la première fois en Belgique et on a pu observer chez eux un bon contact avec le public, une bonne présence scénique et d’excellents musiciens. Le chanteur Franck Garcia possède une bonne voix, même s’il a manqué de justesse à 2 ou 3 reprises mais ce serait injuste de s’arrêter à ceci, qui peut aussi arriver aux plus grands. Deux albums à leur actif: « Unreal », paru en avril 2009, et «
Anima
»
(avril 2007), lequel avait bénéficié d’une très bonne critique dans nos colonnes. SUE a donné un set d’une demi-heure, l’envie de les revoir rapidement et de jeter une oreille (et plus si affinités) sur leurs albums.


Serenity a lui aussi deux albums dans ses valises, dont le premier paru en 2007 «
Words untold & dreams unlived
»
avait également reçu une excellente chronique et dont le dernier, sorti cette année et tout aussi excellent, confirme largement le potentiel et la qualité de leur métal progressif et mélodique. C’est la deuxième fois qu’ils sont en support act de Threshold, la première étant en 2007 lors de leur passage au Biebob, en promotion de leur 1er album. Ils y avaient déjà fait bonne impression et, ce vendredi au Spirit, Serenity a clairement montré qu’en deux ans, ils avaient conforté leur aisance sur scène, servant ainsi avec puissance des compositions solides et dotées de mélodies fortes. Georg Neuhauser se révèle être un véritable frontman, dialoguant et blaguant avec l’audience. Serenity a joué une petite heure, proposant des extraits de leurs deux albums dont les excellents « Engraved within » et « Velatum ».

Threshold succède à Serenity après quelques 20 minutes et le son est excellent, bien meilleur que lors de leur dernier concert au Biebob, en mai dernier. Mise en place impeccable, le groupe va jouer des morceaux jusqu’à présent peu exécutés en tournée et démarre avec un extrait de leur premier album datant de 1993. Damian Wilson confirme une fois de plus être un grand chanteur et un performer incroyable, Threshold disposant ainsi d’un frontman dangereux pour le climat écologique de la planète, tant il est capable de dégeler des icebergs à une vitesse édifiante et en permanence. En l’occurrence, dès le troisième titre, le public est entre ses mains et le refrain de l’imparable « Part of the Chaos », rarement joué live, est repris en chœur par les spectateurs du Spirit. Wilson se jettera dans la foule à plusieurs reprises, ira se promener au milieu des spectateurs, blaguera avec certains d’entre eux et regardera ses musiciens jouer de la salle, entouré de fans complices.


Ajoutez à cette énorme présence scénique de Wilson des compositions qui contiennent toutes des riffs et des mélodies imparables, par ailleurs souvent reprises par le public, un moment acoustique bourré de feeling, des musiciens confirmés et mobiles, un batteur absolument phénoménal tant sur le plan technique que visuel et vous comprendrez aisément que Threshold met tout le monde d’accord ce soir au Spirit autour d’un concert comme on aimerait en avoir plus souvent. La proximité entre l’artiste et le public permet évidemment un contact plus facile, ingrédient pertinent dans la réussite d’un concert, et Damian Wilson en use sans économie, pour notre plus grand bonheur. Le set se termine avec les classiques du groupe, « Long way home », « Pilot in the sky of dreams » , « Slipstream », et en rappel les fantastiques « Mission Profile » et « Paradox ».


Un ami qui m’accompagnait et qui assiste à beaucoup de concerts (dont celui de Motorhead la veille à Forest National) me certifiait que ce concert de Threshold constituait une véritable claque et son concert de l’année. Autant pour moi et pour bien d’autres, à entendre les commentaires divers lors du classique Meet & Greet qui suivait le show. Parce qu’évidemment, en plus d’être des compositeurs, des musiciens et des showmen hors pairs, les gars de Threshold sont hyper sympas, n’hésitant pas à interrompre leurs activités (remballage de leur matériel) pour répondre à un fan ou l’autre. Gilles Arend de Prog-résiste, venu là plus pour accompagner son jeune fils que pour assister au concert, en est ressorti absolument enchanté. C’est vous dire aussi que l’adhésion est trans-générationnelle, la marque des Grands, club fermé dont fait indéniablement partie Threshold. Un nouvel album devrait voir le jour en 2010.

Setlist Threshold:

  1. Consume to live (« Wounded Land »)
  2. Fighting for breath (« Dead Reckoning »)
  3. Stop dead (« Subsurface »)
  4. Part of the chaos (« Extinct Instinct)
  5. Avalon (« Critical Mass »)
  6. One degree down (« Dead Reckoning »)
  7. Critical mass (« Critical Mass »)
  8. Smile at the moon (unreleased)
  9. Art of reason (« Subsurface »)
  10. Long way home (« Hypothetical »)
  11. Pilot in the sky of dreams (« Dead Reckoning »)
  12. Slipstream (« Dead Reckoning »)
  13. Mission profile (« Subsurface ») (en rappel)
  14. Paradox (« Wounded Land ») (en rappel)

Les autres photos de
Threshold

Photos © 2009 Eric Piettre

Laisser un commentaire

Music In Belgium