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Le grand retour de Shadowland et de Jadis

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Une fois de plus, c’est au bon vieux Spirit of 66 de Verviers, que la soirée « progressive » va se dérouler. En présence d’une assemblée fort clairsemée, deux groupes de la vieille Angleterre vont nous faire vibrer en ce dimanche 21 février. C’est un peu comme si une partie du jardin progressif anglais venait nous rendre visite (Gary Chandler membre fondateur de Jadis, Clive Nolan membre fondateur de Arena). Il ne manquerait plus que les membres fondateurs de IQ et Pendragon pour compléter le tableau.

En premier acte, c’était le grand retour de Jadis, que l’on attendait plus. En effet, la dernière apparition du groupe dans son line-up de choc (Chandler, Christey, Jowitt et Orford), datait de février 2005. Par la suite, Gary Chandler, accompagné de Steve Thorne, avait assuré la première partie de la tournée 2006 de Pendragon.

Deux faits marquants avaient précipités le groupe dans l’ombre pendant près de 3 ans. Le 6e album studio terminé (Photoplay) début 2006, Martin Orford décidait de quitter le milieu musical, considérant que l’industrie du disque s’autodétruisait (téléchargement sur Internet). Sa retraite anticipée plongeait aussi bien Jadis que IQ dans le trouble. S’en suivi la décision de John Jowitt de se tourner vers d’autres projets dont celui de Blind Ego, où il officie en compagnie de musiciens d’Arena et de RPWL. C’est donc avec un grand plaisir que nous avons pu retrouver les mélodies imparables ainsi que les beaux solos de guitare qui ont fait la marque de fabrique de Jadis.

Andy Marlow (basse) et Guilio Risi (claviers) accompagnaient ce soir les deux membres fondateurs. On a retrouvé d’emblée un rock progressif mélodique, fortement apprécié par le public de connaisseurs. La guitare de Gary est toujours aussi présente, bien soutenue par les nappes de claviers. Quant à la section rythmique, elle tient la route. Il reste encore un peu de chemin afin d’atteindre une parfaite osmose entre les deux membres fondateurs et les deux nouveaux venus. Malgré tout, cette première partie fut une excellente mise en bouche. De nombreux spectateurs m’avoueront qu’ils étaient venus expressément pour celle-ci. J’avoue humblement en faire partie.

La setlist reprendra quelques incontournables, dont plusieurs compositions du premier album (“More Than Meets The Eye” sorti en 1992) et quatre compositions du denier CD (“Photoplay” sorti en 2006).

Setlist Jadis :

  1. There’s a light
  2. Where in the world
  3. Asleep in my hands
  4. Follow me to Salzburg
  5. What goes around
  6. Daylight fades
  7. Sleepwalk
  8. Standing Still
  9. This changing face
  10. G13
  11. Beginning and the end

Jadis est le type de groupe progressif accessible à tous, proche d’un pop-rock, qui permettrait à un plus large public d’appréhender et d’apprécier ce genre musical. Bon nombre des compositions, au format radio (4 à 5 minutes), pourrait facilement passer sur les ondes.

Shadowland, un des multiples projets de l’infatigable Clive Nolan, constituait le plat de résistance de cette soirée. Projet fondé dans les années 90, Nolan a relancé récemment celui-ci en 2009 par la sortie d’une compilation, ainsi que par une tournée de promotion immortalisée par un DVD (Edge of Night sorti en 2009).

Parlons tout d’abord des membres du groupe qui ne laisse pas indifférent ! Outre notre bon vieux Clive (Arena, Pendragon, Caamora, …) qui assure la voix, on y retrouvait Karl Groom (Threshold) à la guitare, Mark Westwood (Caamora, Neo) à la basse, Nick Harradence (NW10) à la batterie et Mike Varty (Credo, Janison Edge, Script For A Jester’s Tour) pour les claviers. En quelque sorte un super-groupe qui va nous offrir un excellent concert de néo-progressif où la mise en place et la technique furent sans reproche.

Concernant les musiciens, les pedigrees parlent d’eux-mêmes ! Solos limpides pour Karl, grande dextérité pour Mike (que j’avais déjà pu admirer dans le cadre d’une des tournées du Jester’s tour avec Mike Pointer et Ian Salmon d’Arena). Section rythmique appuyée où l’on retrouve Mark sur le devant de la scène, lui qui nous a habitué de sa présence en tant que support technique des groupes phares du progressif anglais. Quant au grand Clive, nous avons plus l’habitude de l’apprécier derrières les claviers. Néanmoins, au chant, il s’en sort avec tous les honneurs. De la même manière que pour la compilation et le DVD, les trois albums studio seront passés en revue lors de cette prestation.

En résumé, une bien belle soirée « progressive », qui aura réjoui l’ensemble des spectateurs présents. Tradition du 66 oblige, l’ensemble des musiciens se sont volontiers prêtés à une séance de dédicaces et de photos, et ce en toute décontraction. Gary Chandler m’a personnellement promis qu’il reviendrait afin de nous faire entendre de nouvelles compositions à venir.

Un grand merci à notre inébranlable Francis Géron qui nous aura une fois de plus fait partager un grand moment de musique. Rendez-vous est pris en avril pour RPWL. Le mois de mai sera, quant à lui, explosif avec Overhead, Pendragon, Steve Hackett et Lazuli ! De quoi régaler tout amateur de rock progressif.

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