Le retour de RPWL au 66
Passage obligé par le 66 pour nos teutons de RPWL, dans le cadre de la tournée du 10e anniversaire de la naissance du band, devenus avec les années une pièce maîtresse de la scène progressive européenne. C’est donc un concert en forme de Best Of auquel le public du 66 va avoir droit, constitué d’extraits de chaque opus, des incontournables reprises du Floyd auxquels nous sommes habitués, mais aussi de quelques belles surprises ! Le déroulement du set va s’opérer en plusieurs actes. L’intro du show démarre par une reprise de Pink Floyd “Astronomy Domine”. S’ensuit trois compositions originales tirées des 1er et 4e albums : “Start The Fire”, “Spring Of Freedom” et “Breathe In, Breathe Out”. Par après, une nouvelle entrée dans l’univers du Floyd avec “In Your Dreams” et une composition du 3e opus “Gentle Art Of Swimming”.
Vient alors le moment où le ton sur scène change. Comme lors du show du 20 avril 2008, au départ de “This Is Not a Prog Song”, chanson qui avait en son temps déstabilisé pas mal de monde la considérant comme trop pop, nos musiciens vont se lancer dans un medley constitué de reprises d’incontournables classiques (Deep Purple, Police, Asia…). Nous aurons également droit à un extrait de “I Know What I Like” de Genesis, tiré du “Selling England By The Pound” de 1973, où Yogi Lang transpira l’ambiance que Collins avait à l’époque insuflé lors du “Seconds Out”. Tout cela est magnifiquement joué avec beaucoup de justesse, non sans un brin d’humour.
Vient ensuite un second medley, celui-ci acoustique, où le groupe va revisiter “Way It Is”, “Crazy Lane”, “I Don’t Know” et “Wasted Land”. S’enchaîne une seconde partie électrique où l’on a pu écouter : “3 Lights”, “Sleep”, “Day On My Pillow”, “Silenced”, “Cake” avec distribution de petits gâteaux dans le public. L’incontournable “Roses” clôtura la première partie du concert.
Après un bref arrêt, qui aura permis à tout un chacun de se désaltérer, le show reprend avec deux grands classiques : “Have a Cigar” du Floyd et “Hole In The Sky”, composition maison. Les musiciens quittent une seconde fois la scène.
Après des salves d’honneur comme le bon public du 66 sait en faire, le groupe revient une dernière fois pour interpréter d’une part “The Court Of The Crimson King” de King Crimson qui m’a semblé dispensable car trop mou avec un chant parfois limite, et d’autre part “Biding My Time”, reprise à nouveau du Floyd.
Au niveau des musiciens, on remarque comme déjà dit une belle osmose et une belle complicité. N’oublions pas de mentionner un excellent solo de claviers de Markus Jehle qui sera irréprochable tout au long de la soirée et un excellent solo de batterie du jeune Marc Turiaux. Chris Postl tient bien sa place de bassiste. Kalle Wallner, quant à lui, est peut-être celui qui est le plus mis en avant. Chaque morceau, que ce soit une composition originale ou une reprise, est toujours calibré pour qu’il nous offre un solo de 6 cordes hallucinant ! Kalle a d’ailleurs aujourd’hui atteint un très haut niveau technique. Quant à Yogi Lang, sa prestation m’a paru un peu soft ! Son chant manquait parfois de coffre. Peut-être la fatigue de la tournée ?
En résumé, RPWL nous a offert un set de près de 3 heures ! Un contrat bien rempli pour nos Allemands qui nous auront montré une belle cohésion sur scène. Le contrat est également bien rempli pour le public du 66 qui, comme à son habitude, a porté les artistes au sommet. Yogi Lang ne manquera pas d’ailleurs de remercier son fidèle public, Francis Géron le gardien des lieux, mais aussi le staff de Prog-Résiste qui les avait pressenti comme futur grand groupe en devenir.
Très certainement à une prochaine fois.