Raismesfest 2010, plutôt inégal
Ces 11 et 12 septembre se déroulait près de Valenciennes la 13e édition du Raismesfest, festival dont je suis devenu un inconditionnel depuis quelques années. Au menu 2010, deux belles têtes d’affiche, Uriah Heep et Krokus. Étant arrivé un peu tard le samedi, le premier groupe que j’ai pu voir était Grand Magus ; une prestation bourrée d’énergie pour ce trio suédois qui présentait son dernier album “Hammer Of The North“. Comme d’habitude aux Raismesfest, le son était bon sans percer les tympans, et allait le rester pour toute la durée du festival.
Ce sont les belges de Free Launch qui ont ensuite évolué sur la scène découverte – avec une prestation nettement meilleure que celle des demi-finales du concours-circuit l’année passée – avant de laisser la place au groupe le plus attendu des métalleux ce jour-là, Eluveitie. Leur mélange de médiéval/metal/core a plu à une grande majorité, j’ai pour ma part trouvé ça un peu lassant par moments.
Uriah Heep après le déluge métal, ça fait quand même un peu bizarre, et comme pour la journée suivante, on pourrait se demander si des modifications dans la programmation n’auraient pas permis à ce RF d’avoir plus de succès. Quoi qu’il en soit, leur prestation fut brillante, et c’est toujours un plaisir de voir ces dinosaures assurer de main de maître et nous régaler avec des chansons d’anthologie comme “Gypsy”, “Easy Living” ou “July Morning”.
Parmi les groupes du dimanche, citons Karelia qui a battu le record du concert le plus court l’année passée (environ 20 secondes avant un problème technique), une musique assez intéressante par moments mais une voix plutôt faible. Leur reprise de “The Show Must Go On” n’était franchement pas terrible. Passons à Glowsun sur la scène découverte, un stoner rock qui m’a paru brouillon, au point que tous les morceaux se ressemblaient et qu’on n’en percevait ni le début ni la fin.
Ensuite, enfin quelque chose de consistant avec Freedom Call, une prestation remarquable et remarquée, un public qui était bien présent, et un groupe qui sévit de belle manière en live. Après le sauerkraut-métal, place à un groupe de metal-female nommé Wildpath sur la scène découverte. Malgré un look plutôt kitsch, je dois dire que j’ai assisté à une prestation d’excellents musiciens. Leur style n’apporte rien de vraiment nouveau, mais la chanteuse chante bien et juste, et la mise en place du groupe a de quoi en faire pâlir quelques-uns, très bonne prestation scénique en tout cas.
Die Apokalyptischen Reiter m’ont laissé de marbre, le côté grand guignol passe pendant cinq minutes, mais finit par lasser rapidement. Cela dit, ce n’est que mon opinion vu qu’une bonne partie du public a apprécié. Ensuite, le passage vers le hard-rock classique de Krokus allait aussi comme un coup de poing dans l’oeil, à l’instar de la veille. Certes les Suisses ont assuré dans leur formation historique, mais comme pour Uriah Heep la veille, c’était trop décalé par rapport au reste de la soirée.
On touche peut-être ici au problème de cette édition : n’aurait-il pas été plus judicieux de placer les groupes de classic-rock le même jour, et en faire de même avec la mouvance plus métal ? Certes le public aurait été différent les deux jours, mais je crois que le succès aurait été au rendez-vous. Certaines personnes n’avaient peut-être pas envie de se déplacer juste pour un groupe, encore moins les deux jours d’affilée. Je crois que cette disparité dans la programmation a nuit à cette édition, qui pour le reste s’est parfaitement déroulée d’un point de vue organisationnel.