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Sophie HUNGER, la muse suisse-allemande à Bruxelles

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De Sophie Hunger, nous savions qu’elle était Suissesse tout comme son compatriote Stephan Eicher, originaire de Zurich comme une partie de ma famille et que son dernier album “1983”, sorti il y a à peu près un an avait reçu un accueil critique plutôt mitigé, mais qu’elle méritait d’être vue en concert. Dont acte, en ce mardi printanier du 22 mars 2011 à l’Orangerie du Botanique, un concert non sold-out mais avec tout de même une longue file à l’entrée.

Habillée d’une robe rouge simple, elle débute son concert avec “Die Fahrendia”, tiré de son premier album chanté magnifiquement a cappella en suisse allemand.

Elle s’installe au piano et chante “Leave me with the Monkeys”, tiré de “1983”. “Lovesong to everyone” est plus rock. Puis vient “My oh my”, un titre composé en 2006 avec son groupe Fisher, un des sommets de ce concert, un titre sombre, tout en retenue, où elle plonge son regard sur son piano, presque autiste et possédée par le rythme. Suit “Headlights”, nouveau titre, un peu trop lisse. “Spiegelbild” est une balade en suisse allemand chantée en duo avec son guitariste Christian Prader.


Très attendue aussi, sa reprise du titre de Noir Désir “Le vent nous portera”, qui fait mouche, et montre les talents de son trompettiste Michael Flury au trombone. Après “Breaking the waves” et avant “1983”, on pénètre dans un répertoire plus blues et jazz, qui donne au concert un nouvel élan avec “The musicien”.

Pour clôturer ce concert, “Your personal religion” est aussi dans une terra incognita musicale, entre rock et jazz, et un final explosif. Bien sûr, il y aura un premier rappel (avec setlist.fm, plus besoin de se jeter sur la scène en fin de concert pour arracher la liste par terre), avec “Hotel Belfort” morceau acoustique qui dégage une énergie quasi-punk déversée sur les cordes de sa guitare et cette très jolie “Waltz für Niemand” puis un second rappel avec un titre composé avec Fisher, “Speech”, proche de Get Well Soon, et “Train People” joué au piano qui conclut majestueusement ce concert, et qui me rappelle Randy Newman et son “Short People”.

Même si les feux de la rampe sont tournés en ce moment vers Adele et Selah Sue, Sophie Hunger a montré ce soir-là qu’elle est une grande chanteuse européenne, un peu victime du désintéressement chronique des médias à tout ce qui n’est pas nouveau mais avec pour elle un public fidèle.

Photos © 2011 Olivier Dahon

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