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La belle Australienne Julia Stone fait son show à l’AB

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La belle Australienne Julia Stone nous attendait ce 29 octobre à l’Ancienne Belgique. Elle avait invité pour sa première partie Paul Thomas Saunders, un artiste originaire de Leeds. La première partie sera assurée par le très intrigant Paul Thomas Saunders. Ce Britannique originaire de Leeds compte déjà trois EP à son actif : “Four Songs In Twilight”, “Lilac & Wisteria” et “Descartes Highlands”. À chaque ligne qu’il ajoute à sa discographie, Paul Thomas Saunders enfonce le clou et confirme cet énorme potentiel qui force les critiques à s’accorder sur son futur prometteur. De l’émotion à revendre à la tonne, des orchestrations grandioses, et une voix qui provoque des frissons rémanents, même dix minutes après l’écoute de chansons magistrales comme “Appointment In Samarra” qui détaille une rupture ou “Good Time Rags And Requiems”.

Paul Thomas Saunders a une très belle voix, haut perchée parfois, sublimée par les choeurs de son amie Kate Matthews, à découvrir en urgence. Un petit moment folk bien agréable qui nous met en appétit ! Paul Thomas Saunders a déjà une sacrée maturité pour son âge : on pense à Bon Iver et à Jeff Buckley pour le côté aérien, aux Fleet Foxes pour les mélodies. Un régal, cette première partie, surtout la voix, les arrangements musicaux avec en plus l’acoustique parfaite de cette salle mythique ou depuis des années des pointures du rock se produisent.

Ce très bon moment passé, on allait entamer un autre excellent moment musical tout en douceur, en timidité et en professionnalisme avec Julia Stone. Julia Stone s’est fait connaitre initialement en duo avec son frère Angus et un single très médiatisé “Big Jet Plane”, et la belle Australienne a choisi de travailler également sur des projets solo, dont deux albums sont déjà sortis : “The Memory Machine” (2010) et “By The Horns”, sorti cette année.

Et voici arriver Julia Stone en petite robe à fleurs et ballerines dorées à paillettes, toute mignonne avec son sourire enjôleur. Elle démarrera avec élégance et finesse par “The Memory Machine”, la voix est câline, l’apport de la trompette me donne des frissons dans le dos et dès ce premier morceau, je suis conquis par l’artiste. “Bloodbuzz Ohio”, reprise très personnelle par Julia de The National met tout le monde d’accord. Nous avons affaire à une artiste de grande classe. La voix ici me fait penser à Stevie Nicks de Fleetwood Mac. “It’s All Okay” me conforte, Julia et ses musiciens sont des pros de la mélodie, je me régale. On est touché par les multiples facettes de Julia tantôt petite fille, tantôt femme forte en colère. Ici un morceau venant d’un album produit avec son frère Angus soit “And The Boys”. Oh quelle belle voix, mais il manque Angus.

Entre chaque morceau, Julia nous raconte de petites histoires, le public est ravi. “The Horse With The Wings”, ce morceau m’interpelle, assez country il nous fait voyager en rêves dans les plaines du Far West. “You’re The One That I Want” est une reprise du film Grease sorti en 1978, interprétée par le duo John Travolta et Olivia Newton-John. Elle a été écrite et composée par John Farrar, guitariste des Shadows. Il s’agit d’un choix très judicieux et la qualité d’interprétation de Julia est de grande classe. “This Love” est une vraie chanson d’amour et toute la mélancolie de la voix de Julia s’exprime dans toute sa splendeur. “Somehow” où, en plus d’être magnifique en soit, la voix de Julia se montre d’une puissance inédite qui nous laisse sur les genoux. “By The Horns”, titre éponyme de son dernier opus. Pour cette perle musicale, Paul Thomas Saunders vient rejoindre Julia sur scène pour une interprétation magistrale, un moment intense de bonheur musical. “Santa Monica Dreams”, encore un morceau où Angus est absent mais Julia y est sublime.

“For You”, second morceau venant d’un album produit avec son frère Angus a un riff de guitare un peu plus musclé. Le morceau est juste ce qu’il faut plus électrique. “Here For The Night” termine le concert de Julia. Ce morceau est puissant et dramatique à la fois. Julia en profite pour présenter, et je vous prie dans un français parfait, ses musiciens soit à la batterie Ray Rizzo, à la guitare Nick Batterham, au piano et trompette le New-Yorkais Ross Eirwn et à la basse Josh Kaufman. Le rappel enchaîne “Private Lawns”, troisième morceau venant d’un album produit avec son frère Angus, une voix sublime, une pointe d’interprétation Reggae et alors Julia au final à la trompette sublime. Le dernier morceau était “My Girl” des Temptations, reprise a capella par Julia et ses musiciens avec juste un zeste de trompette et de guitare acoustique. Le public est ravi, belle cerise sur le gâteau pour clôturer ce concert parfait.

Et puis, Julia est sympathique, simple et drôle : dans sa façon de s’exprimer, dans ses anecdotes. Julia a fait le très bel effort de s’adresser à nous en français et à plusieurs reprises, pour présenter les musiciens et remercier le public, ce qui ne faisait qu’augmenter le capital sympathie de la belle Australienne. Voilà, Julia nous quitte sous un tonnerre d’applaudissements bien mérité, car cette artiste a su nous charmer tout au long de ce concert. À la fois chanteuse et conteuse, elle nous a transportés dans son petit monde, sans jamais tomber dans la facilité. Un petit bijou ce concert, un parcours sans faute. En effet, pas un moment de faiblesse durant 1h30, un songwriting parfait, des musiciens affûtés, un light-show très sobre, un rapport simple et naturel avec le public, une salle bien remplie avec un public attentif. Elle a largement exploré le dernier album, “By The Horns”, pour le bonheur du public, mais il manquait quand même Angus, même si Julia, en pro, a très bien assuré.

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