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Un régal musical au Magasin 4 : 14 Weeks et Birdpen en concert !

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Ce soir 20 décembre, je vais assister à un concert que j’attends depuis un certain temps, celui de 14 Weeks et de Birdpen. Ce concert se passe au Magasin 4 de Bruxelles. 14 Weeks est un groupe originaire de La Calamine près de Liège qui est actif depuis juillet 2005. Le groupe est composé de Grégory Herzet (voix et guitare), de Arnaud Snakkers (guitare), de Pierre Mertens (basse et synthés), de Didier Gutkin à la batterie et de Peter Baumgarten au synthétiseur. Le premier EP de 8 titres autoproduit par 14 Weeks sort en 2008, sous la direction de Gaëtan Streels (Piano Club, Me And My Machines, Jeronimo). Le groupe devient l’un des lauréats de la troisième saison de Puredémo et est sélectionné pour la phase finale du Concours Circuit où il atteint le top 10. Il remporte également le tremplin français des Cyclopédies (Dijon).

C’est lors d’une des finales du Concours Court-Circuit que je découvre 14 Weeks dans les caves du Botanique et plus précisément au Witloof bar. Ce groupe m’a séduit dès le départ par sa fraîcheur. Leur musique bien construite et mélodique ainsi que l’énergie dégagée par des musiciens d’ailleurs fort sympathiques. J’ai donc produit modestement ce groupe sur Akamusic. Ne voyant aucune évolution positive chez Akamusic, le groupe est parti après chez Anorak Supersport. J’étais donc très impatient de revoir pour la troisième fois en concert 14 Weeks.

D’emblée, je savais que le son allait être bon car Gaëtan se trouvait aux manettes. La plupart des morceaux présentés sont issus principalement du nouvel opus “Past Present Now” sorti chez Anorak Supersport en novembre 2012. Je vais donc découvrir avec intérêt ce nouvel opus. “Underground” est un morceau issu du second EP 5 titres “And Everything After”. Il commence en douceur. Le teint de voix de Grégory se marie très bien avec la musique jouée par le groupe. Il y a une réelle montée en puissance avec les sons de guitares qui sont bien présents. “I Don’t Believe” est le morceau d’entrée du nouvel opus. Les guitares sont présentes. Didj est également très présent avec sa batterie. À l’écoute de ce morceau, je pense qu’ils vont faire un tabac.

“Taste Of Nothing” déploie énergie et rock and roll, j’adore ce morceau. Les sons sortant des deux guitares se complètent très bien. “Start/Stop Telling”, c’est un morceau par lequel je reconnais immédiatement le groupe. La voix de Grégory étant particulière, chaude et assez touchante. La touche électro y est bien présente. Sur “What We’ve Done”, les sons sont puissants, les mélodies sont percutantes, il y a une réelle recherche de musicalité et l’on pense avoir affaire à un groupe confirmé venu des States, mais ce sont des gens bien de chez nous et c’est plaisant. “Hush”, “My Life”, “75” sont des chansons au potentiel terrible où sont présents énergie et rock ‘n’ roll et où chaque instrument à sa place. Quand Peter se déchaîne sur son synthétiseur monté sur un gros ressort, c’est un pur bonheur.

“What Else” est un tout petit peu plus calme. Les synthétiseurs sont plus présents. Ce morceau est quand même plus électro et c’est très bien. “Break The Shell” est le morceau qui termine tout en beauté cette première partie. Le groupe a gagné en maturité et joue avec assurance sur scène. Didj est impassible derrière sa batterie avec ses lunettes fumées, mais il est tellement efficace. Les personnes qui m’entourent venaient pour Birdpen, moi je venais pour 14 Weeks. En discutant avec eux, la conclusion est la suivante : ils ont reçu une fameuse claque musicale dans le visage. Nous pouvons nous vanter en Belgique d’avoir de très bons groupes confirmés et de renommées internationales. Mais n’oublions pas que la relève est prometteuse et surtout depuis quelque temps en Wallonie, des groupes comme BRNS, RMS, Everplay et surtout 14 Weeks sont plus que prometteurs et d’une envergure à faire pâlir certains combos déjà confirmés. S’ils sont bien entourés, ils feront une belle carrière.

Birdpen est la contraction de Mike Bird et Dave Pen, auquel il faut rajouter James Livingston Seagull pour que le groupe, créé en 2004, soit au complet dans sa formation actuelle. Et si ce nom ne vous dit rien, la voix de Dave ne peut pas vous avoir échappé ces dernières années puisque c’est l’une de celles d’Archive. Les débuts du trio sont marqués par la sortie du premier single vinyle “Discussing Robots/Digs That Hole” cette même année. En 2005, Dave Pen rejoint les rangs du groupe Archive et participe à l’album “Lights”. Dès lors, il poursuit son activité au sein des deux groupes, apparaissant avec Birdpen en première partie des concerts d’Archive. Birdpen publie une série d’EP’s : “Fake Kid” en 2005, “Be Yourself” en 2006, l’édition limitée “One In Fifty-Four” en 2007 et “Breaking Precedent” en 2008. Sort dans une première version (sous pochette noire en 2008), l’album “On/Off/Safety/Danger” qui se voit augmenté de deux bonus l’année suivante, dont un remix d’Archive sur le titre “Off” faisant l’objet d’un nouvel EP fin 2009.

Le groupe arrive sur scène et il sait qu’il est attendu par ses fans. Dave entame le premier morceau du nouvel opus (“Global Lows”), “Saver Destroyer”. On commence en douceur avec quelques riffs de guitares, puis Dave entame le morceau de sa voix claire. Le light show est efficace. Suit “Missing Sun”, on redémarre en puissance et de plus belle avec les guitares. “Nature Regulate” est une chanson calme et de toute beauté, morceau assez émouvant et poignant. “Sorrow”est encore un autre morceau très calme issu du nouvel album, mais la batterie est quand même mise en avant, ce qui donne une certaine puissance à ce morceau. Les guitares claires et descendantes font penser à celles des Cure. “Alive” est du Archive bien construit. On s’en serait douté, non ? “Only The Name Change” est une belle ballade qui monte en puissance pour se terminer en post rock sauvage à la rythmique énorme, j’adore.

Pour “Off”, la voix de Dave est parfaitement dosée et navigue facilement entre les aigus et le murmure, sans fausses notes. Sur “T-C-T-T-Y-A” (je ne connais pas ce morceau), la batterie est très présente, la voix est envoûtante, très tribale. “The Bridge” est un morceau de l’album “Global Lows”. Ses chants dépressifs et déchirants nous rappellent la réalité environnante. “The Safety In Numbers To Now Zero” termine bien le concert. Ce final bouleversant nous prend au coeur, c’est touchant. Ce morceau pourrait constituer la bande-son idéale pour l’apocalypse. Vient ensuite, en rappel, “Cold Blood” qui est un titre tout en douceur grâce aux guitares et à la voix posée du chanteur. “Inside Nowhere” est la dernière chanson du rappel écourté suite au dépassement de l’heure (demande de l’organisateur suite à des problèmes de voisinage).

La justesse de la voix associée à l’énergie et le plaisir d’être sur scène qui se dégagent du groupe ont permis aux spectateurs de passer un excellent moment. J’ai passé un bon moment musical, rencontré des gens intéressants, revus de petits jeunes plus que prometteurs et discutés avec des artistes plus qu’attachants. Oui, car Dave et ses musiciens sont très sympathiques.

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