Une tournée prometteuse pour THE RHYTHM JUNKS qui débute à l’AB club
Ce 28 février, nous avons assisté à l’AB Club à un excellent concert de blues/rock avec le groupe The Rhythm Junks, encore une pointure qui nous vient du nord de notre plat pays. Le trio The Rhythm Junks est formé de Steven De Bruyn qui officie à l’harmonica, au chant et à la guitare, de Tony Gijzelink à la batterie et aux percussions et de Jasper Houtekiet à la basse et au chant. Steven et Tony ont accompagné Roland Van Compenhout dans le projet Fortune Cookie en 2010. Steven est également le leader du groupe El Fish. Le trio est principalement là pour présenter son nouvel opus “Beaten Borders” sorti début 2013.
On commence par “Offline Land”, morceau d’entrée du nouvel opus. Steven commence très fort avec son harmonica, c’est lui la colonne vertébrale de ce groupe. Et de l’harmonica, il sait en jouer en virtuose. La voix de Steven est aérienne. L’ajout de sons électro apporte un plus. “The Game Is Up” est bourré d’effets réverb, mais ici pas de riffs de guitare et ce n’est pas plus mal. Il a déjà été joué lors du concert mémorable du 12 juin 2012, dans la grande salle de l’Ancienne Belgique pour la magnifique prestation de Helmut Lotti and Roland’ Super Allstar Anlightening Music Machine dont Steven faisait partie. Un second extrait du nouvel opus, soit “Some People”, et le trio sait s’exprimer sur scène. Steven avec son harmonica est mis en avant sur cette chanson. On passe ensuite à “Dreamer, Dream on”, les petites guirlandes de lumières entourant les micros s’allument, Steven prend sa guitare et retourne à ses premiers amours, un bon petit blues bien tranquille. Pour “Never The Same”, retour de Steven à l’harmonica, cet instrument à bouche est vraiment le centre du nouvel opus. C’est de toute beauté.
“Homecooking With An Empty Fridge”, littéralement “cuisine à la maison avec un frigo vide”, est plein de dérision. Savante bataille entre Steven avec son harmonica et Tony avec sa batterie. C’est une belle chanson blues que Steven nous sort de derrière les fagots. “Drowling Sailords” est de toute beauté. Steven reprend la guitare et s’exprime avec sa belle voix. Ici, avec “Hard To Keep A Promise”, il s’agit d’un nouveau duel harmonica et batterie et c’est le doyen de cette bande de gais lurons qui gagne et marque des points. “Burnin’ Burnin’ Burnin’” est un petit blues bien lent qui vous interpelle. Il nous vient peut-être du Bayou de la Louisiane.
Oh, “Checking In” est un peu plus dansant, pas moyen de s’exprimer sur le dance floor car la salle est pleine. “Best Kept Secret” est une chouette reprise de Bob Dylan complètement réarrangée et c’est magnifique. Steven monte même sur le dos d’un spectateur et fait le tour de la salle. La chanson “Maybe Slowly” termine ce concert tout en douceur. On peut dire que l’harmonica a été omniprésent et je me suis régalé, car Steven sait en jouer de main de maître. On termine donc en beauté et on en redemande. Oui, pour le rappel, nos artistes reviennent sur scène pour nous interpréter “Join The Bus” et “Beats Of Love”. “Join The Bus”, extrait de “Pop Off”, est pour moi le meilleur morceau de cet opus. Je suis étonné par le groove qui est dégagé par ce morceau qui nous fait quand même voyager en Jamaïque.
“Beats Of Love” est une reprise du groupe belge Nacht Und Nebel. Il fallait le faire et The Rhythm Junks l’a osé, c’est différend de l’original et l’apport de l’harmonica joué divinement par Steven termine très bien ce concert, mais il manquait, pour moi, quelqu’un que j’adore et que je respecte, soit notre meilleur guitariste de blues : Roland Van Campenhout. J’en ai discuté avec Tony après le concert, il m’a répondu : “Oui, mais c’est autre chose avec Roland.” Merci les artistes, j’ai passé une superbe soirée sans Roland, mais comme disait Tony, c’est autre chose. Ceci était la première date de la tournée et c’était magique. Allez voir ce trio en concert, vous allez vous régaler.