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Une première journée de qualité à l’Inc’ Rock festival et un premier sold out

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En ce vendredi 3 mai ensoleillé, je vais assister au premier jour du festival Inc’ Rock BW. Ce festival de trois jours se passe dans un cadre bucolique dans le village d’Opprebais près d’Incourt à mi-chemin entre Louvain-La-Neuve et Namur. Ce premier jour présente une affiche assez alléchante et c’est la première fois depuis que le festival a été créé il y a neuf ans que le premier jour est sold out. Cela est certainement dû à l’effet Puggy. Nos trois garçons dans le vent qui passent en tête d’affiche vont d’ailleurs dynamiter ce premier jour. Il y a deux scènes, la scène ING et la scène LENCO. Sur la scène ING vont se produire tour à tour Jane Doe And The Black Bourgeoises, Suarez, Cali et Puggy. Sur la scène LENCO vont se produire Léopold Tears, Alaska Alaska, Elvis Black Stars, Eiffel, Sory et enfin en apothéose nous aurons droit à une Pure FM Party.

Suite à de petits problèmes d’électricité vite résolus, je dois faire la file pour obtenir mon accréditation presse et je ne peux donc pas voir le premier groupe passant sur la scène LENCO : Léopold Tears, mais ce n’est pas grave, je les découvrirais certainement une autre fois en concert. Je me dirige directement vers la scène ING où se déroule la prestation du groupe Jane Doe And The Black Bourgeoises qui est composé de la chanteuse Jane Doe aka Julie Meganck, d’Antoine Cannon ( Super Like You) à la guitare, de Dave Kostman à la guitare et aux synthétiseurs, de Dan Diaz( (Driving Dead Girl) à la basse, de Nicolas Scamardy (Von Durden) à la batterie et de deux charmantes choristes du nom de Cookie.G. et de Cherry.B. Une prestation musicale de grande classe pour ce groupe que je découvrais pour la toute première fois. Ils ont mis tout le monde d’accord avec leur rock carré, ses guitares incisives et ses percussions omniprésentes et surtout avec la voix assez rock de la chanteuse qui accroche à la manière d’un Hole ou d’une Joan Jett et plus calme à la Chrissie Hynde. Il est à noter que la voix de Jane Doe faisait corps avec celle de ses choristes. Le groupe, à certains moments, n’a pas fait dans la dentelle et avait une énergie de vieux punk qui me rappelait ma jeunesse.

Retour à la scène LENCO pour les régionaux de l’étape, les excellents Namurois d’Alaska Alaska que j’ai découverts quelques jours avant en première partie de Balthazar au Botanique. La force des six membres et leurs diverses influences rendent leur musique authentique. Entre Cold War Kids, Arcade Fire et d’autres pointures innovantes du rock. Alaska Alaska fait un mélange surprenant qui ravira les amateurs. Très peu d’informations pour ce jeune groupe prometteur qui a quand même reçu le premier prix du Jury et de la ministre de la Culture au concours Tremplin de l’Inc’ Rock festival en 2013. Ils arrivent sur scène et débutent leur prestation par un instrumental assez long, du nom de “Front Door”“. Le public est bien présent et les fans sont au taquet devant les barrières. Je m’étais dit que j’allais les revoir certainement en festival et quelques jours après leur brillante prestation au Botanique, je retrouve ce groupe avec joie. La voix du chanteur est assez mélodieuse, les percussions sont présentes. On passe en enchaîné avec “Nightingale’s Credd”, les trois guitares en ligne amènent une atmosphère assez particulière avec des percussions bien présentes. Pour “New Year”, la voix me fait penser à celle de Robert Smith de Cure à ses débuts. Le morceau suivant n’a pas de titre, mais les orchestrations sont bien construites, la voix est toujours prenante. On passe à “L.A.” où les percussions sont dominantes, mais talonnées de peu par la basse. Les sons de guitares sont bien présents également, les influences d’Arcade Fire sont indéniables. Le groupe passe ensuite à “Starry Night” et ““Alaskan Winds”. On peut dire qu’ils ont un réel potentiel musical avec ces deux chansons. Ici, ils occupent bien tout l’espace de scène qu’ils ont à leur disposition.

Je fais l’impasse sur Suarez que j’ai déjà trop vu. La voix et l’ego surdimensionné de son chanteur Marc Pinilla ne me plaisent pas du tout. Il faut quand même reconnaître que les musiciens qui l’accompagnent sont talentueux. La foule est présente pour la prestation de Suarez et il est à noter que ce personnage hautain peut rassembler les foules.

Je suis aux barrières devant la scène LENCO pour Elvis Black Stars, un groupe très sympathique et très efficace avec sa musique très rock. Il propose néanmoins un power pop rock enthousiasmant et percutant et est doté d’une présence scénique d’une redoutable efficacité. Ce sont les petits-cousins de Black Rebel Motorcycle Club et Beady Eye, frères de sang de Triggerfinger, Black Box Revelation. Elvis Black Stars déboule sans fioritures ni trompettes. Leur album au titre éponyme est bourré de hits pop, directs et puissants. Leurs chansons sont de celles qui vous atteignent en plein coeur. Leur attitude est sans équivoque : des sales gamins sexy à l’énergie débordante et sans faille. Dans leur sillage, un nuage de sueur, de clope et de bière et du pop-rock’n’roll pur jus. Né en 2007, le groupe est composé d’Augustin Dujeux (guitare-voix), Damien Sorée (batterie) et d’Olivier Coquette (basse). Ils nous ont présenté un concert de qualité, les rythmes étaient bien présents, le punch également et de plus la mélodie très rock et accrocheuse pour les tympans délicats.

Je me dirige ensuite vers la scène ING que je ne quitterais plus pour la prestation très attendue de Cali. Que dire de ce concert, Cali est une vraie bête de scène, généreux, toujours souriant. Cali aime et adore son public et son public lui rend bien. Cali a un charisme terrible et sait communiquer. C’est un chanteur un peu déjanté, mais avec ses très bons musiciens, Cali va nous livrer un concert généreux et haut en couleur. Il ne perdra pas ses habitudes et viendra au contact physique avec ses fans bien présents dans l’assemblée. Il va surtout nous préparer à la venue des vraies stars de la soirée : Puggy. Je ferai l’impasse sur Eiffel, car j’ai gardé un très mauvais souvenir de leur dernière prestation ratée au Botanique qui avait un son pourri.

Le public est au taquet devant les barrières de la scène ING. L’attente ne sera pas très longue pour le clou de la soirée, le groupe bruxellois Puggy qui fait une entrée triomphale pour nous égrainer les perles musicales que contient leur dernier opus “To Win The World” et leurs hits provenant de leur deuxième opus “Something You Might Like”. Leur professionnalisme n’est plus à démontrer. Puggy est à écouter en CD, mais est surtout à voir en live. C’est d’ailleurs un groupe qui rassemble les foules. C’est un réel plaisir de revoir un Matthew qui a retrouvé sa voix, unique et rassembleuse, de voir un Ziggy qui frappe avec frénésie sur ses fûts et un Romain plus sauteur que jamais. Il est Français, mais il a certainement des origines australiennes. On lui a greffé des pattes de kangourou, non ses chaussures sont en peau de kangourou. Depuis l’arrivée de John Janssens, ami d’enfance de Matt aux claviers et aux percussions, le groupe s’occupe beaucoup plus de son public, c’est beau et novateur. Un concert de Puggy n’est jamais le même, je peux vous le dire pour les avoir vus plus de quarante fois. La liste des morceaux n’est jamais la même, les improvisations des trois artistes dans les morceaux clés sont chaque fois différentes. On voit que depuis la sortie de “To Win The World”, ils s’amusent sur scène et s’éclatent, et tout cela pour le bonheur des fans et du public de plus en plus nombreux qui les découvre. Allez les voir en concert, vous allez vous régaler. Il est une heure du matin et j’ai encore de la route à faire. Je ferai donc l’impasse sur Sory. Ma première journée à l’Inc’ rock festival a été magnifique. On m’avait signalé que ce festival était convivial, familial et très bien organisé et je le confirme. Tout est mis en oeuvre pour le confort des festivaliers.

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