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Une seconde journée pleine de découvertes à l’Inc’ Rock

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Me voilà de retour pour mon deuxième jour à l’Inc’ Rock BW. Ce festival de trois jours se passe dans un cadre bucolique dans le village d’Opprebais près d’Incourt à mi-chemin entre Louvain-La-Neuve et Namur. L’affiche est de nouveau alléchante et il y a quelques découvertes à y faire. Il y a deux scènes : la scène ING et la scène LENCO. Sur la scène ING vont se produire tour à tour The Aim, My Lai, Mademoiselle Nineteen, Elisa Joe, Saule, Olivia Ruiz et en tête d’affiche Caravan Palace. Sur la scène LENCO vont se produire Les Stitcheux, Gallan Tree, Giédré et Noa Moon ainsi que la demi-finale et la finale du concours d’Air Guitar.

Je me dirige donc vers la scène INGThe Aim va ouvrir le festival. J’ai découvert ce groupe franco-belge résidant à Bruxelles, il y a plus ou moins cinq ans lors de la présentation de son premier album “Emergency” dans la salle Abel Dubois de Classic 21. Depuis cette date, le groupe a fait son bonhomme de chemin et aujourd’hui il va défendre son nouvel opus “Everything’s Under Control” sorti chez Lonely Boat Production. Le groupe est formé de Stan Dabin à la batterie, d’Axel Marcelis à la basse, de Didier Ronsse aux claviers et à la guitare, de Guillaume Corpard à la guitare au piano et au chant et de Bruno Baudewyns à la guitare et au chant. La véritable colonne vertébrale du groupe est Guillaume Corpard, un français d’origine. Il a une voix très puissante bien secondée par des instrumentations de qualité. Parfois la voix de Guillaume peut être comparée à celle de Sting. Le groupe pratique un rock parfois agressif, mais toujours teinté d’influence pop.

Je me dirige ensuite vers la scène LENCO pour découvrir le groupe Les Stitcheux. Le public est assez clairsemé, je ne connais pas du tout ce groupe qui est formé du chanteur Nicolas Laloyaux, de Laurent Van Nedervelde au clavier, de Guillaume Dupuis à la guitare, de Jérémy Maréchal à la basse et enfin de Gaël Lambreghts à la batterie. À voir la chevelure rasta assez imposante de Nicolas, je devrais parier qu’ils vont nous délivrer une musique reggae. Non, c’est du très bon rock bien carré, bien foutu et parfois dur chanté en langue française. Les paroles ne sont pas dénuées de sens, mais je pense qu’ils font de la musique pour s’amuser et c’est festif. Le groupe a parfois des teintes reggae, bien sûr au vu de la chevelure du Nico chanteur. Une belle prestation et une belle découverte.

Je me dirige ensuite vers la scène ING pour y découvrir My Lai. Le groupe My Lai, originaire de Roosdaal, est actif depuis 2010 et composé de Matthijs Verstegen au chant et à la guitare, de Koen Devits au chant et à la batterie et enfin de Brent Van Lierde à la basse. Encore des voisins de la partie néerlandophone de notre plat pays qui vont nous procurer de bonnes sensations. Ils ont enregistré leur E.P. “Vigilante” en deux jours en compagnie de Pieter Van Buyten. Ils sont présents à l’Inc’ rock pour défendre leur E.P. Ils vont nous présenter trois chansons extraites de celui-ci, “Batman”, “John In The Cage” et “Atlas”. My Lai pratique un rock bien carré, débordant d’énergie, les percussions sont omniprésentes, les sons de guitares sont incisifs. Il ne faut pas non plus oublier le bassiste qui fait également un bon boulot. La voix de Matthijs est énergique et les refrains sont accrocheurs. Leur musique est pour moi parfois teintée de blues. Ils vont poursuivre avec “Catwoman”, “Hopelessecase”, “E Talking”, “Once All The”, “Lights” et “Carnage”.

Retour vers la scène LENCO pour assister à la prestation d’un second groupe issu de la partie néerlandophone du pays du nom de Gallan Tree. Il est composé de Maarten Jammaer au chant, de Sander Pinte à la basse, de Levi Parent à la batterie, de Wouter Mélotte à la guitare et de Tom Kostermans à la guitare. Gallan Tree est originaire de la région de Leuven. Ils pratiquent un rock’n’roll de très bon niveau, la voix de Maarten est très puissante. Il y a de plus quelques solides solos de guitare.

Je me rends ensuite devant la scène ING pour voir la prestation de Mademoiselle Nineteen. Cette demoiselle va faire les trois Francofolies de Spa, La Rochelle et Montréal. Elle a dans son entourage un personnage très important et prépondérant, un très grand monsieur en la personne de Jacques Duvall qui a écrit pour des artistes tels que Lio et Alain Chamfort. Jacques est d’ailleurs un personnage très sympathique et attachant. Mademoiselle Nineteen entame deux reprises de France Gall dont “Laisse Tomber Les Filles”, une reprise de Françoise Hardy “Le Temps De L’Amour” et une de ses chansons soit “Juillet Brillait”. C’est bien, pas dénué d’intérêt. Le public est présent et semble savourer. Moi, je décroche et vais me restaurer.

Ensuite, je me rends vers la scène LENCO pour y voir la prestation de Giédré qui se produit seule sur scène avec ses synthétiseurs et sa guitare acoustique, avec en décor arrière une panoplie de poupées gonflables. Le public est présent en masse pour écouter cette artiste qui nous parle assez crûment de la capote, du stérilet. Je n’accroche pas du tout et décroche également.

Retour vers la scène ING pour vivre en direct la prestation d’Elisa Joe, belle brunette originaire de Rouen. Elisa a sorti un E.P. en 2012 du nom de “Back Around” produit par Benjamin Biolay. Son premier opus du nom de “Colours In My Mind” doit sortir bientôt. Elisa Joe, du haut de ses 19 ans, va nous présenter tout en douceur et en musicalité, de sa voix légèrement éraillée, ses chansons accompagnée de sa guitare électrique et/ou acoustique. La voix d’Elisa est à la fois soul, funk et même blues. Elle a de très bons musiciens pour la seconder.

Je resterai côté scène ING pour assister au concert de notre Montois national. Saule aka Baptiste Lalieu est un auteur-compositeur belge. En 2006, il sort un premier album, “Vous êtes ici”, sous le nom de Saule et les Pleureurs, en Belgique sous le label 30 février et en France chez V2. Cette même année, Franco Dragone découvre l’artiste et lui propose une mise en scène de ses concerts. Pour cet album, Saule a reçu deux Octaves (chanson française et artiste de l’année) aux Octaves 2006. En 2009, un second album, “Western”, paraît chez Universal, réalisé par Seb Martel et toujours avec ses Pleureurs. Sur cet opus, on retrouve deux duos, l’un avec Dominique A, l’autre avec Sacha Toorop. S’ensuit une tournée en France, Québec et Belgique qui durera presque deux ans. Il compose ensuite la musique du film “Cowboy” de Benoit Mariage, puis écrit un album pour Stéphanie Crayencour avant de se pencher sur son troisième album “Géant”, sorti à nouveau chez 30 février et réalisé par Charlie Winston. On retrouve d’ailleurs sur l’album le titre “Dusty Men”, duo franco-anglais entre les deux artistes. Pour ce dernier album, Saule a quitté ses Pleureurs. En studio, il est entouré du batteur anglais Ché et du guitariste français Thomas Semence. Sur scène, il est rejoint par le bassiste français Daniel Marsala, également musicien de Charlie Winston. Notre Baptiste ayant le sens de la fête et de la bonne humeur va vraiment dynamiter de sa prestation exemplaire l’Inc Rock. Sa bonne humeur très communicative va se transmettre très vite à un public acquis d’avance. L’interactivité entre Baptiste, ses musiciens et le public va être exemplaire. Les points forts de ce concert haut en couleur seront “Dusty Men”, “Chanteur Bio”, “Le Bon Gros Géant”, “Type Normal”. La douceur sera présente aussi avec une chanson comme “Vieux”. Notre sympathique géant de sa guitare acoustique va nous toucher l’âme comme il sait si bien le faire. “Mieux nous aimer” vous interpelle également, les textes de baptiste sont exemplaires. L’album “Géant” est celui de la consécration pour notre Baptiste. Il comporte onze petites perles avec un diamant serti nommé “Dusty Men”. Heureusement que ces deux-là sont devenus amis au Vieux Moulin d’Écaussinnes. “L’Economie Des Mots” est également une très belle chanson dont le refrain accroche les tympans délicats.

La reprise de “Love Is All” de Roger Glover And The Butterfly Ball est magique malgré un petit problème de guitare pour notre géant, vite résolu par Akira. Saule aura mis le feu pour l’artiste suivant qui passe sur la scène ING, la très jolie et séduisante Olivia Ruiz aka Olivia Blanc qui est une chanteuse et une actrice française née à Carcassonne en 1980. En 2001, elle participe à la première Star Academy, où elle parviendra en demi-finale. Son côté rock la détachera très vite de l’étiquette Star Academy et elle va signer chez Universal et sortir son premier album “J’Aime Pas l’Amour” en 2003. Le second opus “La Femme Chocolat” sorti en 2005 lui apportera la consécration. En 2009, Olivia sort son troisième album du nom de “Miss Météores”. Son dernier opus date de 2012 et s’appelle “Le Calme Et La Tempête”, c’est celui-ci que va défendre Olivia devant nous en compagnie de ses musiciens talentueux.

Un concert d’Olivia est à voir en live. Olivia est un vrai phénomène sur scène, c’est beaucoup plus rock que sur CD, je peux le confirmer pour avoir déjà vu Olivia en concert. Elle danse le tango, le rock, chante, c’est une vraie sauterelle. La quasi-totalité du nouvel album est jouée sauf “La Liorona” et “Le Pirate”. Les anciens titres sont “Belle A En Crever”, “Les Crêpes Aux Champignons”, “Elle Panique”, “I Need A Child”, “Le Tango Du Qui”, “Quijote”, “Je Traîne Les Pieds”, et enfin “La femme Chocolat”. D’anciens titres s’insèrent au bon moment, en rapport fort bien pensé avec les nouvelles chansons. Avec Olivia Ruiz, six musiciens qui sont du genre touche-à-tout talentueux. L’un passe de la trompette à la clarinette ou aux claviers, l’un des deux guitaristes manie aussi violon, scie musicale, mandoline, banjo et ukulélé. Tous chantent. La musique va de l’énergie rock au fox-trot des années 1920, de la rumba cubaine à la pop un rien Beatles.

Cette belle nous a mis en forme pour le groupe suivant à passer sur la scène ING qui est Caravan Palace, la tête d’affiche de ce jour. Il semblerait qu’il y ait quelques problèmes techniques, car le concert de la bande à Zoé commence avec 20 minutes de retard. Caravane Palace n’est plus à présenter, c’est un groupe dynamique d’électro-swing mélangeant du jazz manouche mené par une vraie bête de scène du nom de Zoé Colotis. Zoe met littéralement le feu à la scène, mais les problèmes techniques continuent avec les micros qui lâchent. Le groupe a deux albums à son actif : “Caravan Palace” sorti en 2008 et “Panic” sorti en 2012. Le concert sera composé d’un ensemble de chansons issues de ces deux opus, mais sera quand même écourté suite au timing et au feu d’artifice qui suit sa prestation. Le public est déçu, car suite aux problèmes techniques, la performance scénique de Caravan Palace a été écourtée mais je peux vous dire qu’en professionnels qu’ils sont, ils ont très bien gérés pour les avoir vus à plusieurs reprises. Je termine après ce concert, ma seconde journée à l’Inc’ Rock qui a été merveilleuse en découvertes.

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