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8e édition du Tempo ! Ciney Festival : un excellent cru pour bien finir l’été !

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Tempo! Ciney Festival. Alors que le blues de la fin des vacances guettait certains d’entre nous, ce festival a permis de prolonger encore l’été le temps d’un week-end. Le public est venu nombreux pour entendre des artistes confirmés ou jeunes talents dans la bonne humeur et la décontraction. Même la météo y a mis du sien. C’est dire si tous les ingrédients étaient réunis pour faire de cette 8e édition un succès ! C’est à l’enfant du pays, le groupe Cover Age, qu’est revenu l’insigne honneur d’ouvrir les hostilités. Ma chronique les concernant sera brève car les conditions de trafic difficiles pour sortir de la capitale m’ont fait rater leur prestation. Il faut dire que le festival commençait assez tôt pour un vendredi.

L’artiste suivant à l’affiche n’était autre que le sympathique groupe belge RMS, qu’on ne se lasse décidément pas de revoir sur scène, car il faut bien dire que malgré leur jeune âge Sébastien Graux , Thibault Pirson et Florian Deschamps n’ont pas leur pareil pour mettre l’ambiance. Comme j’ai déjà eu l’occasion de dire tout le bien que je pense d’eux dans l’article sur le
Tempo ! Durbuy Festival
, je n’en dirai pas plus ici, histoire de ne pas me répéter. Une excellente entrée en matière, disais-je donc…

Avant l’entrée en scène de l’artiste suivante, j’en profite pour explorer les lieux. Le site du festival est en fait situé sur le parking du stade de Ciney. Le terrain est en pente et les organisateurs ont su profiter astucieusement de la déclivité pour faire en sorte que, de partout dans le public, la vue soit parfaite. Même si le gars devant vous mesure une tête de plus… Tout est prévu, sauf un point argent. Curieux pour un festival d’une telle affluence. J’en profite aussi pour tester les pompes à bière et les stands de hamburgers (dur, dur la vie de chroniqueur !).


19h45 : c’est l’heure du concert de Wendy Nazaré. La jeune Verviétoise qui en est déjà à son deuxième album ( « À tire d’ailes ») commence son tour de chant par son tube « Lisboa » entendu sur toutes les radios.
La suite est à l’avenant avec des titres aux rythmes métissés qui vous emmènent aux quatre coins du monde. Citons « Ma Ritournelle » ou encore « Laï, laï, laï, laï ». On aime ou on n’aime pas, mais force est de reconnaître que la jeune artiste a su construire un univers bien à elle, qui n’est pas sans rappeler celui d’Olivia Ruiz ou de Katie Melua. Et le public a l’air d’adhérer.

La tête d’affiche de la soirée devait être OMD, mais le groupe a annulé sa tournée 2013 environ 6 semaines avant le festival. Grosse tuile pour les fans et surtout pour les organisateurs. Pas facile de trouver un remplaçant à la hauteur. C’est donc Yannick Noah qui a accepté de s’y coller. En formation acoustique pour un concert unique. Au menu, un florilège de ses anciens tubes (« Donne-moi », « Simon Papa Tara », « Ose », « Les Lionnes ») et des extraits de son dernier album solo « Hommage » paru en 2012, composé de reprises de Bob Marley. Aussi à l’aise sur la scène que sur un terrain de tennis, Noah enflamme le public nombreux (4500 personnes) venu l’acclamer. Il descendra même dans le pit recevoir un cadeau d’une fan fidèle qui a bien gagné sa soirée puisque son idole lui a fait la bise. Malgré la sobriété du set acoustique, il y a une ambiance folle. Le public chante en chœur avec l’artiste. L’ambiance est festive.

Le lendemain, pour terminer le mois d’août en beauté, la radio Classic21 et les organisateurs ont mis les petits plats dans les grands puisque la soirée s’achèvera par la retransmission en direct du concert de la tête d’affiche. Mais reprenons la chronologie des événements.


Samedi 31 août, 18h00. Sous un ciel dégagé, le premier groupe de la soirée monte sur scène. Il s’agit des trois charmantes musiciennes chanteuses du groupe Sirius Plan : Claire Joseph (guitare baryton, résonateur, chant, étreinte solaire), Skye (guitare, chant, respiration tribale) et Gaelle Mievis (batterie, chant, résonance incandescente). Débordantes de joie de vivre et de bonne humeur, elles ont su communiquer leur enthousiasme au public à travers leurs chansons et leurs rythmes. Toujours le sourire aux lèvres, elles ont proposé un mélange de compositions personnelles et de reprises arrangées à leur façon. Des voix qui se complètent magnifiquement, des consonances blues et même parfois jazz-rock et une parfaite maîtrise des instruments et des voix. Vous auriez dû entendre leur reprise de « Come Together », « Personal Jesus » ou « Call Me » . Leur site résume fort bien leur style : « Les chansons qu’elles composent ont des allures de standard, les chansons qu’elles reprennent semblent avoir été écrites pour elles; et elles passent d’un registre à l’autre avec une aisance de sales gosses… Avec ces 3 filles là, la musique voyage, l’énergie déborde, le plaisir est contagieux… ». Et il faut bien reconnaître que la sauce prend. Si vous voulez les découvrir, elles se produiront à Liège et à Mons dans le cadre des Fêtes de Wallonie ou encore à la ferme du Biéreau le 19 septembre prochain. À ne pas manquer !


La deuxième artiste de la soirée est une nouvelle venue qui fait un carton planétaire avec son tube « Under ». Je veux bien sûr parler d’Alex Hepburn, jeune chanteuse d’origine écossaise venue défendre son album « Together Alone ». Sa voix cassée fait merveille sur les morceaux très soul aux accents blues-rock comme « Miss Misery », « Angelina » et « Pain Is ». Parlant relativement bien le français, cette personnalité attachante a séduit les nombreux spectateurs présents. Même si sa voix était parfois un peu limite sur certains morceaux à cause d’un début de rhume, la jeune Écossaise n’en reste pas moins une artiste à suivre.

Pendant que les techniciens s’affairent à préparer la scène pour la tête d’affiche de la soirée, je fais le tour du site « blindé » de monde (6000 personnes d’après les organisateurs). Tout le monde se dépêche de manger un bout et d’étancher sa soif. Ambiance festive. Petit bémol: pas moyen de trouver une Ciney blonde à déguster car c’est une autre marque qui sponsorise le festival.


Arrive enfin le moment tant attendu de la prestation du légendaire groupe écossais Texas fondé en 1985. Cette véritable machine à tubes mélangeant pop, rock, soul et country repose sur les épaules de son extraordinaire vocaliste Sharleen Spiteri, entourée de Ally McErlaine (guitare), Johnny McElhone (basse) et Stuart Kerr (batterie). Le groupe a bien failli s’arrêter définitivement en 2009 quand Ally McErlaine a été victime d’une hémorragie cérébrale, mais il s’en est sorti et après plusieurs mois de revalidation, il a réintégré le groupe qui est reparti en tournée en 2011. En mai 2013, six ans après la sortie de leur précédent album, Texas revient avec un nouvel opus intitulé « The Conversation ». Le single éponyme fait un carton un peu partout.

À peine entrée en scène, Sharleen Spiteri attaque avec du très lourd : « I Don’t Want A Lover ». Le décor est planté. Elle a une pêche d’enfer, une niaque impressionnante, comme si elle était animée d’une énergie sans limite. Les tubes se succèdent (« Summer Son », « Say What You Want » ou encore « Inner Smile », ponctués d’extrait du nouvel album et de reprises comme « Jackson » de Johnny Cash et « Suspicious Mind » d’Elvis . Le public est conquis. Chaque tube est comme un fragment de jeunesse retrouvée. Les nombreux quadras présents sont aux anges. Gageons qu’ils seront nombreux à avoir réécouté du Texas dans la voiture en rentrant à l’issue de cette belle soirée !

Les autres photos de

Wendy Nazaré
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Yannick Noah


Sirius Plan
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Alex Hepburn
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Texas

Photos © 2013 Hugues Timmermans

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