Audrey Horne : l’interview
Après un passage remarqué au Raismes Fest où ils ont surpris tout le monde avec leur show débordant d’énergie, après une soirée survitaminée hier soir à Paris, les Norvégiens d’Audrey Horne sont de passage à Bruxelles pour mettre le feu au VK ce samedi 5 octobre. Quelques heures avant le concert, MiB a eu l’occasion d’interviewer 4 des 5 membres du groupe : Toschie (voix), Ice Dale (guitare), Kjetil Greve (batterie) et Espen Lien (basse). Manquait à l’appel Thomas Tofthagen (guitare). Compte-rendu de la rencontre. Music in Belgium : Le nom de votre groupe est assez particulier. Ce serait le nom d’un personnage de la série Twin Peaks ?
Audrey Horne : Oui en effet. Nous sommes fans depuis toujours de David Lynch et de son univers. Nous avons adoré la série Twin Peaks. Notre choix s’est finalement porté sur le personnage le plus captivant (et séduisant) de la série. En fait, nous voulions un nom qui ne laisse rien deviner de notre style musical. Si vous prenez des groupes comme Pentagram ou Slayer, le nom du groupe en dit long sur leur univers musical. Nous voulions un nom qui ne donne aucune indication sur notre style musical.
MiB : C’est votre première venue en Belgique ?
Audrey Horne : Non, nous sommes déjà venus jouer plusieurs fois, notamment au Biebob à Vosselaar.
MiB : Votre dernier opus « Youngblood » s’est classé à la 10e place dans les charts et l’avant-dernier (« Audrey Horne » – 2010) à la 13e place. C’est nettement mieux que les deux premiers albums du groupe. Avez-vous changé quelque chose dans votre musique ?
Audrey Horne : Comme beaucoup d’artistes, nous expérimentons des choses nouvelles à chaque album. Cela a pu aider à nous trouver un public. Ces deux albums ont été très bien accueillis par la critique. Mais l’album « Le Fol » sorti en 2007 avait lui reçu des critiques élogieuses. En plus de notre tournée au premier semestre 2013, nous avons joué dans plusieurs festivals (Rock Hard Festival, Fortarock, Sweden Rock, Hellfest, …). Tout cela contribue à nous faire connaître auprès d’un plus large public.
MiB : Comment fonctionnez-vous quand vous composez des nouveaux morceaux ?
Audrey Horne : Les musiciens composent d’abord les musiques. Toschie écrit ensuite les paroles en fonction de la musique.
MiB : Vous fixez-vous à l’avance un thème pour l’album ou bien écrivez-vous au gré de l’inspiration ?
Audrey Horne : Les textes sont inspirés en grande partie par la musique. Il n’y a pas de règle ou de système d’écriture. Nous ne choisissons pas un thème général pour l’album. L’inspiration suit le chemin qui lui plaît.
MiB : Au Raismes Fest, la batterie semblait plus présente que dans les autres groupes. Est-ce un choix délibéré ?
Audrey Horne : Non. C’était sans doute une question de balance. Audrey Horne est un vrai groupe, une équipe, pas une superposition de solistes. Notre musique représente plus que la somme des différents instruments et de la voix. Il y a une réelle interaction. Aucun instrument n’a l’ascendant sur les autres, ce qui n’empêche pas que chaque instrument soit mis en valeur à un moment ou à un autre, comme c’est le cas sur notre dernier album.
MiB : Comment définiriez-vous votre musique ?
Audrey Horne : Les gens aiment coller des étiquettes. Nous jouons la musique que nous aimons, selon ce que nous ressentons. S’il faut lui donner un nom, on peut parler de hard rock moderne d’inspiration « classique ».
MiB : Travailler avec un label aussi important que Napalm vous donne-t-il plus ou moins de liberté sur le plan artistique ?
Audrey Horne : Nous avons toujours travaillé en toute liberté. Le groupe ne fonctionnerait pas s’il n’avait pas toute sa liberté artistique. Jamais on ne nous a demandé d’adapter notre style ou d’aller dans telle ou telle direction. Pour nous, ce n’est de toute façon pas envisageable. C’est incompatible avec notre manière de fonctionner.
MiB : Quels sont les projets pour les mois à venir ?
Audrey Horne : Nous allons terminer la tournée actuelle (encore 4 dates en Allemagne et 2 en Norvège) et nous sommes déjà en train d’écrire l’album suivant, mais il est encore trop tôt pour en parler…
MiB : Comment se passe la relation entre le groupe et ses fans ? Avez-vous des hordes de fans déchaînées qui vous inondent de demandes en mariage ?
Audrey Horne : Bien sûr (rire). Plus sérieusement, nous commençons à avoir des fans fidèles qui nous suivent. Après chaque concert, nous essayons d’aller à la rencontre du public. Nous respectons énormément les fans car sans eux, nous ne serions rien. Certains membres du groupe communiquent aussi avec eux sur les réseaux sociaux. Nous avons par exemple une page Facebook. Mais nous n’en sommes pas encore au point de nous faire poursuivre en rue par des fans hystériques…
Les autres photos de
Audrey Horne
Photos © 2013 Hugues Timmermans
Bonjour
Et sur “Karma To Burn” le même soir, il n’y a rien?
Interview, photos ???
Merci, Régis de France.