Un EP pour Psychanoïa
‘…And the winner is… “The Shadows In Me” by Psychanoïa !’ Oups, vous êtes là ? Désolé, je n’avais pas regardé le compteur des lecteurs en ligne et je croyais que j’étais seul. Rassurez-vous, je n’ai pas disjoncté. Je m’ennuyais seulement un peu et je me suis mis à jouer aux MTV Music Awards. J’étais en train de décerner le prix du ‘EP Rock/Métal Progressif le plus bluffant de l’année’ à Psychanoïa pour son magnifique “The Shadows In Me”. Le groupe était d’ailleurs également nominé dans la catégorie ‘Meilleur retour d’un groupe dont on ignorait le départ’ ! Voilà, ça y est, vous me trouvez pathétique ! Oui, et alors ? Vous l’avez écouté, vous, le EP avant de me juger ? Non ? Et bien, vous n’avez pas franchement d’excuses puisqu’il est disponible en streaming sur le site officiel de Psychanoïa.
Pour la petite histoire, Psychanoïa est né en 2002 sous l’impulsion d’Olivier Gaudet (guitare), de Jean-Philippe Ciman (basse), de Thierry Charlet (batterie) et d’un claviériste dont nous ignorons le nom et que, pour faire américain, nous appellerons désormais John Doe. Le quatuor, basé en Saône-et-Loire, publie son premier opus éponyme en 2004. L’album est instrumental et le style des compositions lorgne du côté de Pink Floyd, Yes, Camel, Rush, Marillion et même de Dream Theater pour les titres les plus costauds.
John Doe disparait peu après la sortie de l’album. (NDR : Tous les détails de cette sordide histoire sont révélés dans l’épisode 615 des ‘Experts Saône-et-Loire’). On retrouve la trace de Psychanoïa en 2008, lorsque le groupe, sans claviériste, mais accompagné d’un chanteur (dont nous ignorons aussi le nom) publie un second album intitulé “Nemesis”. Malheureusement, Monsieur X (ou John Doe II, appelez le comme vous le voudrez), le nouveau vocaliste, disparait à son tour après la sortie de l’album (NDR : tous les détails dans le blockbuster ‘Psychanoïa, la Malédiction des Anonymes’) et le groupe doit renoncer à tourner pour promouvoir la sortie du disque.
Fin 2010, les éternels survivants jamment en compagnie d’un claviériste-chanteur lors d’une soirée de reprises et, conquis pas ses qualités humaines et musicales, lui demandent de rejoindre leur groupe. Ivan Jacqmin (NDR : ouf, nous connaissons son nom !) accepte la proposition ; marquant ainsi le début d’une nouvelle ère pour Psychanoïa. Enfin libéré de la malédiction (NDR : vous le dites, si j’en fais un peu trop, hein ?), le groupe s’attaque à la composition de nouveaux titres et se met à la recherche de concerts.
En attendant un troisième album qui, en principe, ne devrait pas tarder, l’EP “The Shadows In Me” est une superbe carte de visite pour celles et ceux qui, comme moi, ne connaissaient pas le groupe. “The Shadows In Me”, le premier des trois titres, est un hit en puissance. Imaginez une composition qui allie le Heavy Rock semi-gothique de The Cult (période “Sonic Temple”) au Rock Progressif de Porcupine Tree. Avec ses neuf minutes planantes et envoutantes “Thin Road To Nowhere” s’inscrit dans la catégorie du rock progressif moderne et évoque, à nouveau Porcupine Tree ou encore Riverside. “The Letter”, pour terminer, introduit une bonne dose de groove et un feeling prog-seventies à l’ensemble.
Maintenant, si vous voulez bien m’excusez, je vais aller attribuer l’Award de l’album le plus immonde de la décennie à “Lulu” de … QuiAuraitMieuxFaitDeNePasS’AcoquinerAvecQuiVousSavez !
EP “The Shadows In Me” (21’51) :
- The Shadow In Me (4’53)
- Thin Roads To Nowhere (9’21)
- The Letter (7’39)
Le groupe :
- Ivan Jacquin : Clavier, Chant
- Olivier Gaudet : Guitares
- Jean-Philippe Ciman : Basse
- Thierry Charlet : Batterie