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Un hommage à Lou Reed

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Bon, ben voilà, il fallait bien que ça débute un jour… L’Olympe du rock commence à se déplumer. Les géants commencent à faire les valises pour le Grand Huit céleste. A tous ceux qui redoutent le moment inévitable où Bowie, McCartney, Lemmy, Ozzy, Iggy, Berry, Jagger, Springsteen et autres architectes fondamentaux de la musique rock vont nous quitter, il va falloir se faire une raison. Le mouvement fatal est enclenché et c’est Lou Reed qui inaugure.

C’est un séisme, il n’y a pas d’autre mot. C’est le Velvet Underground qui perd une aile et qui plonge vers l’abime du néant, c’est ʺBerlinʺ dévasté une deuxième fois, c’est 45 ans de nos vies qui s’échappent tout à coup par une petite porte, et tant pis pour ceux qui n’ont pas encore 45 ans, ils paient aussi.

Ça va être maintenant très dur de s’écouter l’album à la banane, qui aura un goût d’épluchure. Ça va être intolérable de se promener dans ʺTransformerʺ sans se sentir transformé par le souffle putride de la Faucheuse qui a récupéré ici un des plus gros bonnets de la musique qu’on aime. Ça va être très compliqué d’écouter ʺMetal machine musicʺ, mais ça, c’était déjà compliqué de toutes façons.

Le New-Yorkais sublime est allé rejoindre Andy Warhol, Nico, Sterling Morrison et ses autres compagnons de route. Il ne reste plus qu’à espérer que l’autre monde existe et qu’il y est bien, accueilli comme un héros par les Hendrix, Joplin, Cobain, Winehouse et les milliers d’autres qui ont permis à l’homme de trouver la paix et le bonheur par la musique.

Monsieur Reed a terminé son parcours sur ʺLuluʺ, album abscons incompris mais forcément génial (même si certains ont du mal à adhérer totalement au concept). C’est un drôle d’épilogue qui a vu le poète maudit s’acoquiner avec les bûcherons de Metallica, comme un mariage douteux entre la carpe et le lapin. Mais n’est-ce pas là le style qu’a toujours eu Lou Reed, celui de nous décontenancer?

Repose en paix, Lou.

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