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Everything Everything et Foals enflamment le Cirque Royal

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Cette soirée au Cirque Royal va être magique avec le groupe anglais Everything Everything qui nous revient après un petit passage au Botanique en mars 2013. Il assure une première partie de luxe pour le second groupe anglais Foals qui avait enflammé la fosse de l’Ancienne Belgique lors de son dernier passage en mars 2013. Tiens, tiens, ils s’étaient concertés. Le Cirque Royal est complet et au taquet pour une soirée de folie. Everything Everything est un groupe de rock alternatif formé à la fin de l’année 2007. Les membres sont originaires de Newcastle, du Kent et de Guernesey, mais résident à Manchester. Ils accèdent à la célébrité après leur participation à une émission de la BBC, Sound Of 2010, le 7 décembre 2009. Ils ont signé sur le label Geffen Records. Les membres actuels sont : Jonathan Higgs, Jeremy Pritchard, Alex Robertshaw, Michael Spearman. Alex Niven faisait partie du groupe de départ, mais il est parti vers d’autres horizons musicaux. Après avoir fait un triomphe à la Rotonde du Botanique, lors d’un concert mémorable le 9 mars 2013 pour la sortie de leur second opus “Arc”, c’est le retour en première partie du groupe dans le vent Foals. Everything Everything est une première partie de luxe. Ils vont tout simplement enflammer le Cirque Royal. Si vous aimez Alt-J et Django Django, vous serez certainement envoûté par la pop sucrée, classieuse et dansante d’Everything Everything. Le chanteur Jonathan Higgs a une voix très particulière, aiguë et haute perchée un peu à la Asaf Avidan. Il a certainement suivi des cours de chant avec Freddie Mercury. Le premier opus “Man Alive” avait d’ailleurs été bien reçu par la critique musicale.

L’entrée sur scène est triomphale, le groupe est attendu, ils vont débuter leur set par un “Final Form” d’enfer, un extrait du premier opus. Ce morceau accroche directement les tympans délicats, la voix y est pour quelque chose. Il faut dire que le groupe a acquis une certaine maturité depuis le début. On poursuit avec la chanson d’entrée du même album, “My KZ, UR BF”, le single génial qui les a fait connaître en 2009. On continue avec “Scoolin'”, la pression monte dans la fosse, il commence à faire chaud. Les nappes de synthétiseurs attaquent avec force, suivies par les percussions. Cette chanson est un peu plus électro. On passe ensuite au second opus “Arc” avec “Kermosabe”, accrocheur et immédiat de par les percussions omniprésentes. Je peux dire que l’accroche est immédiate. On repasse au premier album avec “Photoshop Handsome”, encore une petite bombe musicale qui fait monter la pression dans la salle. Le groupe continue avec “Tin (The Man Hole)”, “Cough Cough”, “Radiant” pour terminer avec “Don’t Try”. La sauce a bien pris, le feu est bien consommé, la fosse est bouillante. Il n’y a plus qu’à appeler les pompiers. Non, je rectifie, c’est Foals qui va arriver sur scène.

Foals est un groupe de rock britannique, formé à Oxford en Angleterre, qui voit le jour en 2005. Il est composé de Yannis Philippakis (guitare et chant), de Jack Bevan (batterie), de Jimmy Smith (guitare et piano Fender), d’Edwin Congreave (basse) et enfin de Walter Gervers (claviers et synthétiseurs). C’est sous l’influence de math rock et de techno minimaliste que Foals débute sa carrière en 2005. Après deux singles produits par Gareth Parton, ils sont signés par Transgressive Records en Angleterre et par Sub Pop aux States. Puis, Foals se rend à New-York où ils enregistrent leur premier album sous la direction de Dave Sitek de TV On The Radio. Peu satisfait du résultat, le groupe se paye le luxe de revoir la copie du célèbre producteur et décide finalement de s’occuper lui-même du mix final. Avec succès, puisqu’à sa sortie en 2008, “Antidotes” atteint la troisième place des hit-parades anglais. Le groupe gagne très vite en notoriété au Royaume-Uni, leur guitariste et chanteur Yannis Philippakis se voyant par exemple repris au classement des personnalités les plus cool édité par le N.M.E. Un an plus tard, c’est à Göteborg, dans le Svenska Grammofon Studion, que Foals décide d’enregistrer leur second album “Total Life Forever”. Et à nouveau le succès en Grande-Bretagne est au rendez-vous, l’album se retrouvant même nommé aux Mercury Prize en 2010. Aujourd’hui, le groupe peut être fier de son troisième album “Holy Fire”. Disponible depuis février, il met tout le monde d’accord, il est de plus salué par la critique musicale.

On peut voir dès le départ que la colonne vertébrale du groupe est le chanteur et guitariste Yannis Philippakis. Ce groupe est taillé pour affronter les foules, l’interactivité entre le frontman et le public sera totale du début à la fin de ce concert. C’est agréable de voir se trémousser les gens de la fosse au son de leur musique. Un mot, un geste du frontman et le public réagit. Il faut dire que la foule a été préparée pour la communion entre Foals et son public. Yannis n’hésitera d’ailleurs pas à plusieurs reprises à prendre quelques bains de foule, et ce, pour le pur bonheur d’un public conquis dès le début du show qui va quand même durer plus de 90 minutes, rappel compris. Yannis va à plusieurs reprises se promener avec sa guitare parmi la foule de la fosse ou des gradins. Le groupe nous interprète avec brio et intelligence un show énergique et sans moments faibles. Ils nous font écouter un set de 13 morceaux revisitant leur carrière au travers de leurs trois albums. La liste des morceaux est : “Prélude”, “The French Open”, “Olympic Airways”, “My Number”, “Miami”, “Milk And Black Spiders”, “Providence”, “Spanish Sahara”, “Red Socks Pugie”, “Late Night”, “Inhaler”. Un bref moment d’interruption, acclamé par un public conquis, et le groupe revient pour un rappel de deux chansons : “Hummer” et “Two Steps,Twince”.

Je peux vous dire que j’ai passé une soirée très agréable avec ces deux groupes qui savent interagir avec leur public et leurs fans. J’espère les revoir bientôt.

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