THE 1975 : une révélation montante et une belle soirée dancefloor
Encore une belle soirée à caler dans les annales du Botanique, un public nombreux, mais un peu jeune, il y a pas mal de groupies, mais aussi des habitués de la très respectable institution. La soirée s’annonce rock, pop électro et dansante avec The 1975 et la première partie Native Speakers, un groupe belge que je vais découvrir. La première partie de cette soirée qui s’annonce assez dansante est un groupe belge et bruxellois : Native Speakers. Ils sont quatre et se prénomme Kasper (batterie), Maxime (guitare et choeur), Stino (basse et choeur) et Tibo (chant, synthétiseur et sampler). Ils occupent bien l’espace qui leur est dévolu sur scène et pratiquent un rock/pop teinté d’électro qui procure de très bonnes sensations. Ils sont là pour chauffer la salle et préparer la venue des stars de cette soirée, The 1975, et ils ont très bien rempli leur contrat.
The 1975 n’est pas originaire de Liverpool comme les quatre garçons dans le vent bien connus, mais bien de Manchester. Le groupe est actif depuis 2002. Ils ont trois E.P. à leur actif : “Face Down” et “Sex” paru en 2012 et “Music For Cars” paru en 2013. The 1975 est composé de Matthew Healy au chant et à la guitare, d’Adam Hann à la guitare, de Ross MacDonald à la basse et de George Daniel à la batterie. George est né chez nous en Belgique. Le groupe a réussi à conquérir le public en ce début d’année avec le titre “Chocolate”, un des succès du moment outre-Manche. Du coup, un dernier E.P. est prévu pour le mois de mai prochain (le 20 pour être exact), E.P. subtilement intitulé “IV”. Le morceau qui lancera ce nouveau projet est “The City”, morceau déjà présent sur leur premier E.P. Le premier album au titre éponyme de “The 1975” est sorti le 9 septembre 2013 et a été coproduit par Mike Crossey qui a déjà travaillé avec les plus beaux projets BritRock de ces dernières années telles que Arctic Monkeys et Foals.
J’ai découvert ce groupe le 14 mai 2013 à la soirée de clôture des Nuits Botanique en toute première partie de Celebration, Menomena et Deluxe. J’avais été impressionné par leur prestation. Ils pratiquaient une musique pop/rock teintée d’électro. Ils nous reviennent donc en tête d’affiche à l’Orangerie pour nous présenter leur nouvel album.
Le décor est sobre, dans le fond de la scène est tiré un rideau sur lequel est placé un cadre rectangulaire lumineux (néons), placé juste au-dessus du batteur. À chaque début de chanson, le cadre va s’allumer. Le public est bien présent et composé de pas mal de groupies. Je peux remarquer que les amateurs de bonne musique et les habitués des lieux comme moi sont présents.
Le quatuor arrive sur scène, tout sourire, chaleureusement applaudi par l’assemblée qui compte quand même quelques connaisseurs. Les artistes semblent fatigués, ils sont en tournée depuis quelque temps déjà. Ils vont débuter avec “The City”, un morceau immédiat, accrocheur dès la première écoute. Mon fiston est présent et me suit presque partout, dans la famille le rock’n’roll est prévu dans l’éducation et les concerts se font en famille. On passe ensuite à “Milk”, une chanson plus recherchée dans les arrangements et les instrumentations. Pour “Money”, c’est plus électro et vachement funky, la voix de Matt s’y prête bien, les riffs de guitares sont inspirés du maître Nile Rodgers et cette fraîcheur musicale fait un grand bien aux tympans. Le groupe mélange les thèmes mais également les genres musicaux. Du pop au disco-funk et au rock alternatif en passant par la musique plus électronique, le groupe touche à tout pour le plus grand plaisir du public qui trouve forcément chaussure à son pied dans cette multitude de sons plus différents les uns que les autres, mais qui se marient à la perfection. Ils vont continuer avec leurs chansons irrésistibles, le mélange des différents styles montre une certaine maturité pour ce jeune groupe dont le premier album est prometteur.
On va donc écouter attentivement “So Far (It’s Alright)”, “Talk !”, “Head.Cars.Bending”, “An Encounter”, “Settle Down”, “Heart Out” et surtout balancer l’arrière-train et le bas du dos, car c’est dansant au possible et surtout irrésistible. On en arrive à “Girls” qui vous entraîne immédiatement sur le dancefloor. “Robbers” et “12” sont plus calmes et à déguster dans un salon de thé. Avec “Pressure”, la remontée en puissance est graduelle. “Chocolate” est un terme synonyme de marijuana en anglais et comme les musicos ont la vingtaine, ils en parlent très bien. C’est une des chansons qui les a fait connaître au monde, elle est irrésistible et accrocheuse et termine en beauté le concert. Au rappel, on a droit à “Sex” et “You”, des hits imparables.
On peut dire que la soirée a été plaisante, le son était excellent comme à l’habitude (Mourat était aux commandes). Un peu dommage que les artistes ne soient pas venus à la rencontre de leurs fans, mais ils étaient fatigués.