ArticlesConcerts

La guerre du death metal est déclarée

0 Shares

Une soirée bien métal comme je les aime particulièrement à l’Ancienne Belgique. Le concert n’est pas complet, mais je peux quand même dire que la salle est bien remplie, si pas sold out pour la prestation de Lamb Of God. Le groupe a la réputation de mettre le feu et de bien préparer la guerre du death metal. Les premières parties sont les Américains de Huntress et les Polonais de Decapitated. Le groupe Huntress est formé d’une solide blonde à la voix assez particulière (elle balaye pas moins de quatre octaves) en la personne de Jill Janus, de Carl Wierzbicky à la batterie, de Ian Alden à la basse, d’Anthony Crocamo et de Blake Meahl, tous deux à la guitare. Huntress est actif depuis 2007. Ils ont sorti un E.P. “Of With Her Head” en 2010 et deux albums : “Spell Eater” sorti en 2012 et “Starbound Beast” sorti en 2013. Ils débutent les hostilités. Le décor est planté dès l’arrivée de la chanteuse, c’est bien elle la maitresse des lieux. Toute l’attention du public, un peu clairsemé au début, va se centraliser sur elle. Jill a une forte personnalité et sa voix, très particulière et très haute perchée, est là pour affirmer les choses. La belle blonde va occuper l’avant-scène pendant plus de trente minutes. Le groupe va nous interpréter, après une intro des plus classiques, les chansons suivantes : “Sencide”, “Destroy Your Life”, “Spell Eater”, “I Want To Fuck You To Death”, “Zenith” et “Eight Of Swords”. La belle dame incite l’avant-scène à bouger, mais le public est un peu mou à la détente.

Decapitated est un groupe de death metal originaire de Krosno en Pologne. Ils pratiquent un style brutal et technique largement influencé par l’un des piliers mondiaux du death metal, Cannibal Corpse. Le groupe Decapitated est actif depuis 1996. Il est composé de Rafal Piotrowski au chant, de Waclaw Lieltyka aka Vogg à la guitare, de Pawel Jaroszewicz à la batterie et de Pawel Pasek à la basse. Decapitated a cinq albums à son actif : “Winds Of Creation” en 2002, “Nihitily” en 2002, “The Negation” en 2004, “Organic Hallucinosis” en 2006 et “Carnival Is Forever” en 2011. La guerre peut commencer, les panzers polonais arrivent sur scène. Cela déménage pas mal du tout. Nous avons droit à une grosse débauche de décibels. Rafal, en vrai bête de scène, occupe tout l’espace scénique. Sa voix est puissante et gutturale. Cela va, on peut le dire, déménager à l’Ancienne Belgique. Surtout en seconde partie du set où les round circles vont marquer le pas. Le set va être court, c’est normal, les guerriers qui viennent après doivent mettre la vénérable institution sans dessus dessous. Ils vont nous interpréter “404”, “Flash Black”,“A View From A Hole”, “Carnival Is Forever”, “Lying And Weak”, “Sheres Of Madness” et enfin “Pest”. Une bonne préparation pour précéder la prestation à venir de Lamb Of God.

Lamb Of God (autrefois connu sous le nom de Burn The Priest) est un groupe de metalcore américain formé en 1990 à Richmond en Virginie. Mark Morton est remplacé pour la tournée par Paul Waggoner et Willie Adler aux guitares. Il y a aussi le bassiste John Campbell, le batteur Chris Adler et le chanteur Randy Blythe. Depuis leurs débuts, Lamb Of God a réalisé sept albums studio, un album live, quatre DVD et un E.P., vendant en tout plus de deux millions d’albums à travers le monde.

On ne va pas épiloguer avec les petits ennuis que Randy a eu avec la justice tchèque, on n’est pas là pour cela. On est là pour écouter le bon metalcore bien juteux du groupe. Ils vont nous présenter quelques puissants morceaux du dernier album “Resolution” paru en 2012. On peut se dire qu’avec les deux murs de Marshall présent sur scène, on va avoir affaire à du son puissant. Il va d’ailleurs aller très fort à certains moments et la voix va même parfois saturer.

On commence avec une “Intro” assez lumineuse. Je pensais que la guerre allait être déclarée avec “Desolation”, mais non le public est assez calme. La montée en puissance va être graduelle avec “Ghost Walking”, “Walk With Me In Hell” et “Hourglass”. La fosse s’anime tout doucement pendant “Set To Fail” et les morceaux qui suivent. La sécurité se fait quelques muscles avec les spectateurs qui passent par-dessus les autres pour rejoindre les barrières. Les round circles se succèdent également. On continue avec “Now You’Ve Got Something To Die For”, “The Undertow”, “Omerta”, “Ruin” et “In Your Words” qui termine le set. Après un petit moment d’accalmie, l’agneau mystique revient pour un rappel avec “Vigil”, “Laid To Rest”, “Redneck” et “Black Label”.

Je résume donc : une belle soirée pour l’ambiance, mais un son parfois un peu trop fort et trop puissant.

Laisser un commentaire

Music In Belgium