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Frank TURNER : une soirée inspirée classée rock’n’roll

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Encore une belle soirée rock’n’roll à l’Ancienne Belgique avec l’Anglais de Ducking Punches qui débute les hostilités et chauffe le public pour les Américains d’Andrew Jackson Jihad supporté à la batterie par Frank Turner lui-même. Le groupe en vedette n’est autre que Frank Turner And The Sleeping Souls. Frank remplit des stades de 20000 personnes dans son pays natal, mais ici, il a réussi à remplir le Box de l’Ancienne Belgique. Une soirée chaude et même torride. Ducking Punches est un jeune Anglais bien sympathique tatoué de partout. Le sourire aux lèvres, il se présente devant nous casquette sur la tête, accompagné simplement de sa voix assez chaude et d’une guitare acoustique. Il pratique un punk/rock, pas évident avec seulement une guitare, mais on peut dire qu’il ne s’en tire pas mal. La salle est en mode box et le public commence à arriver. Ce jeune Anglais assez talentueux a deux albums à son actif : un premier au titre éponyme de “Ducking Punches” sorti en 2010 et un tout nouveau du nom de “Dance Before You Sleep” paru en janvier 2014. Il nous interprète : “It’s Been A Bad Few Weeks”, “Cursed Luck”, “Punk Rock Girls”, “Secrets”, “Untitled”,“The Art Of Folling Short” et “Big Brown Pills For Lyna”. Pour “Six Years”, il est accompagné du claviériste du groupe passant juste après. Les artistes l’annoncent à plusieurs reprises, c’est la dernière date de la tournée et ils vont se lâcher pour le grand bonheur du public présent.

Le second groupe à faire la seconde première partie est un duo. Il se nomme Andrew Jackson Jihad. Les textes hilarants abordent des thèmes aussi difficiles que la pauvreté, la religion ou la politique. Ils animeront la scène de leur punk/folk passablement dérangé. C’est bien, mais un peu plat et monocorde au début. Ils reprennent divinement “Mrs Robinson”, une reprise de Simon And Garfunkel. En plein milieu du concert, Frank Turner va venir s’installer à la batterie et là : The Show Must Go On. À la fin du set, Frank offre à un public ravi la grosse caisse, la caisse claire les cymbales et même son siège, c’est du jamais vu.

On passe à la vraie révélation de la soirée, la sensation Frank Turner And The Sleeping Souls. Frank est accompagné sur scène par Nigel Powell à la batterie, Ben Lloyd à la guitare, Tarrant Anderson à la basse, Matt Nasir aux claviers. Frank est au chant et à la guitare acoustique. Mon voisin de droite me signale qu’il a découvert cet artiste simple et exceptionnel alors qu’il jouait seul dans un café à Mouscron. Son salaire était les bières qu’il buvait. Frank a été invité à une soirée scoute, a été hébergé par l’un des membres et au petit matin alors que la mère préparait le petit déjeuner, Frank s’est mis au piano et a commencé à jouer.

Frank va m’épater, c’est la première fois que je le vois et j’ai fait une très belle découverte. Il débute avec “Photosynthesis”, un extrait de son second album “Love Ire And Song” sorti en 2008. Pour suivre, un extrait de l’album “Tape Deck Heart”, tout nouveau et tout chaud sorti en 2013, avec “Plain Sailing Weather”. On commence en douceur et sans agressivité. Frank, entre chaque chanson, va discuter et interagir avec son public et surtout les premiers rangs. “Peggy Sang The Blues” est extrait de l’album “England Keep My Bones” de 2011. Cela ne s’emballe pas encore, mais cela ne va pas tarder. Sa voix est puissante. On passe ensuite à un extrait du nouvel album “Tape Deck Heart” avec “Losing Days”. La machine rock est rodée et se met en route. Frank nous épate avec son pop/rock folk aux réminiscences punk. “Try This At Home” est extrait de l’album “Poetry Of The Deed” paru en 2009. Un retour dans ma tendre jeunesse avec ce morceau dansant et punk. Mes biens chers frères et soeurs, partons sur les chemins du temple avec “Glory Hallelujah”, les curés et les bonnes soeurs n’ont qu’à bien tenir leur string, ça va swinguer et même jumper.

Frank continue son bonhomme de chemin avec des chansons extraites de ses différents albums en mélangeant le neuf et l’ancien. Il va nous charmer avec “Reasons Not To Be An Idiot”, “The Way I Tend To Be”, “Wessex Boy”, “Dan’s Song”, “I Am Disappeared”, “Get Better”, “The Road”, “If Ever I Stray”, “Polaroid Picture”, “Tattoos”, “One Foot Before The Other”, “Long Live The Queen”, “Recovery”, “The Ballad Of Me And My Friends” pour terminer le concert en beauté avec “I Still Believe”. Au rappel, il revient seul à la guitare acoustique pour “Four Simple Words”. Frank pratique un punk-rock acoustique, pop, folk, tout ça mêlé avec talent et pas mal de notes provoquent de gros frissons dans le dos.

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