ArticlesConcerts

Nick Waterhouse : un véritable retour aux racines du rock’n’roll

0 Shares

Un dimanche ensoleillé pour une soirée sucrée au Botanique. On va retourner aux sources du rock’n’roll en compagnie de Nick Waterhouse, un jeune dandy au look Buddy Holly. Âgé à peine de trente ans, c’est déjà une sacrée référence dans le genre. La salle de l’Orangerie est bien remplie et le public est de tout âge. Une bonne et belle soirée en perspective et un retour en arrière tout en douceur. Nick Waterhouse est une totale découverte pour moi. Ce gamin, âgé à peine de 30 ans, est originaire de Los Angeles. Il a un look directement sorti des années 1950 et pratique un rock’n’roll marquant un violent retour aux sources, aux racines. Sa musique rythm’n’ blues fortement teintée de soul vous subjugue dès le début. J’adore les cuivres et le couple de saxophonistes se trouvant à gauche de la scène m’a littéralement scotché. Nick n’a que deux albums (“Time’s All Gone” et “Holly”) à son actif. Cela peut paraître bien maigre, mais l’individu est une sacrée bête de scène et un musicien talentueux. Ils sont huit sur scène.

Le temps que les musiciens s’installent sur scène et que Nick dépose son verre de whisky devant lui, les artistes débutent plutôt en douceur avec un premier extrait du nouvel opus, “High Tiding”, pour suivre avec un cover de Young-Holt Unlimited (un trio de jazz/soul de Chicago actif dans les années 1960), “Ain’t There Something Money Can’t Buy”. C’est dans la plus pure tradition Motown avec des relents très voluptueux de Sharon Jones. “Say I Wanna Know” s’inscrit dans la même lignée avec saxophones et percussions. On continue avec le premier opus et les deux derniers morceaux de celui-ci : “Times All Gone (Pt 1 And 2)”. Les percussions sont incisives et la voix de Nick se fait agressive. Sous un look dandy soigné, la guitare se fait nerveuse et agressive, elle est bercée par une pointe de cuivre. On passe ensuite à deux morceaux de “Holly”. D’abord avec “Dead Room” où le saxophone devient solo et s’emballe langoureusement. Cela, rajouté aux voix soul, vous transporte dans un passé sucré. Suit “This Is A Game” qui nous ramène à la belle période du R&B des années 1950 où les cuivres s’en donnent à coeur joie. C’est toute la différence avec Willy Moon qui lui adapte cette période aux sons modernes et électroniques. Nick, c’est tout le charme d’un retour en arrière avec douceur et la pureté des sons bruts et assez vintage des années 1950 et 1960.

Avec “I Can Only Give You Everything”, Nick rend hommage à Johnny Guitar Watson. Cette chanson semble sortie en droite ligne du répertoire de ce guitariste de talent. “Holly” est le titre du nouvel opus. Suit une reprise assez osée de Ty Segall, “It No.3”, un morceau rock/garage à la sauce Nick qui devient cool et jazzy. La chaleur monte, le public est plus qu’à point, “Raina” enflamme l’Orangerie, la voix et les sons rétros et mielleux vous ensorcellent les tympans. Go to the dancefloor. La sauce a pris et Nick va continuer sur sa lancée. Il est doué l’artiste, il continue à nous téléporter dans la période sucrée qu’il remet talentueusement au goût du jour avec “Sleepin Pills”, “(If) You Want Trouble” pour terminer avec “Some Place”. Le public est conquis, un petit retour avec “Is That Clear” et “Pushing Too Hard”. Voilà 70 minutes de revival qui ont passé très vite. Ce n’est pas courant ce retour en arrière, mais Nick est une belle découverte qui revisite et remet au goût du jour une musique qui est l’essence et la source du rock’n’roll. Il peut aller très loin ce jeune. J’espère le revoir bientôt, car cela fait du bien un petit retour vers les racines.

Laisser un commentaire

Music In Belgium