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C’était la fête du néo-progressif à Verviers !

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En fait je devrais dire la fête avec un grand F car avoir sur une même soirée, Gary Chandler le mentor de Jadis et le groupe Pendragon, c’est tout bonnement le jubilé ! Que demander en plus à tout amateur de progressif que d’avoir une telle brochette d’artistes qui font les beaux jours du néo-prog depuis tant d’années ! Mais revenons à nos moutons et premier objectif, la table des CD afin d’acquérir les nouvelles sorties discographiques des deux groupes respectifs et c’est chose faite avec au passage, une édition limitée déjà dédicacée pour Pendragon. Ensuite je me fraye un chemin jusqu’aux avants postes avec un positionnement au troisième rang. Petit coup d’œil sur la scène avec en point de mire, l’impressionnante batterie du nouveau venu Craig Blundell ! Ça parle beaucoup autour de moi et les fans sont d’ores et déjà chaud boulette et prêt à en découdre avec les rois du prog. 21 h précise, un petit coup de lampe de poche nous annonce la venue de notre cher Gary Chandler qui d’emblée, nous met à l’aise grâce à sa gentillesse et sa bonne humeur communicatives. Comme il nous l’explique, c’est un medley à la fois acoustique et électrique que l’artiste va nous offrir. Seul sur scène avec juste un dispositif qui lui permet de produire les bandes rythmiques, Gary garde toute sa splendeur car sa voix est restée puissante et modulable et son jeu de guitare imparable. Il a ce don pour nous offrir des mélodies que l’on oublie pas et que l’on fredonne à chaque occasion. D’ailleurs le public présent ne s’y trompe pas et félicite comme il se doit, notre frontman et guitariste. Ajoutons qu’une belle partie de la discographie est passée en revue avec, des choix judicieux de chansons empruntées des albums “Understand”, “Photophay”, “Mote than meets the eye” sans oublier le petit dernier “See right through you” sorti déjà en 2012. Seulement 35 minutes c’est court mais, que c’est bon d’enfin revoir cet excellent artiste dont le groupe est souvent resté dans l’ombre des autres (IQ, Arena, Pendragon). J’espère de tout cœur qu’il reviendra bientôt avec son groupe au grand complet !

Quelques petits préparatifs plus tard, c’est l’arrivée des champions à 22 heures tapantes. L’engouement de la foule est déjà bien perceptible et les membres de Pendragon ont tôt fait de mettre le feu avec d’entrée de jeu, “If i where the Wind” un incontournable classique qui torpille littéralement le public. La guitare de Nick Barrett pleure toute sa mélodie et le nouveau batteur Graig Blundell, nous montre tout son savoir-faire. Impressionnant ce petit nouveau qui égale sans problème le regretté Scott Higham. Cerise sur le gâteau, deux jolies demoiselles (Tiggy et Emma) complètent le line-up sur scène où l’on retrouve bien sûr, Peter Gee et Clive Nolan.

Nos amis anglais nous font voyager à travers leur discographie en passant de l’inoubliable “Not of this World” aux plus récents “Pure” et “Believe” sans oublier “The Masquerate Overture” non moins essentiel dans la carrière de nos artistes. Concernant ce dernier, notons au passage des interprétations magistrales de “Paintbox” et “The King of the Castle” où Peter Gee prend en mains la 12 cordes et où, les deux demoiselles nous proposent le chant de fin reproduit presque à l’identique de l’album ! Mais c’est sans compter sur le petit dernier “Men Who Climb Mountains” qui vient de sortir et que le groupe, s’empresse de nous présenter en version Live. Au total un set de près de deux heures où le groupe a su varier les plaisirs en passant, de moments hautement électriques à d’autres moments plus chargés en mélodie et en émotion. Comme toujours le public averti en redemande et les artistes nous reviennent pour une dernière salve de presque une demi-heure où l’album “Passion” est mis à l’honneur. En tout, c’est près de trois heures de néo-progressif que le public a pris dans les mirettes !

Comme à chaque fois, analysons ensemble le niveau des protagonistes en présence avec tout d’abord, ces deux demoiselles Tiggy et Emma qui ont finalement apporté un vrai plus aux compositions en construisant, de très beaux passages vocaux qui ont parfaitement épaulé notre ami Nick. Craig Blundell le nouveau venu a étonné par sa dextérité et surtout, sa rapidité d’exécution, et ce, grâce à deux solos dantesques où il était parfois difficile de suivre les baguettes ! Clive Nolan est et reste un tout grand claviériste et son portique tournant, en aura surpris plus d’un. Peter Gee qui semble toujours plus intimiste et réservé, est sorti de sa réserve en nous offrant une grande maitrise pour le jeu de basse, du synthé et de la guitare 12 cordes. Félicitons le aussi pour avoir relancé à maintes reprises, l’ambiance dans le public. Il nous reste le grand Nick Barrett qui m’a fait un peu peur au début car, sa voix paraissait hésitante et son attitude trop proche des vapeurs d’alcool ! Heureusement les choses sont rapidement rentrées dans l’ordre avec un jeu vocal bien plus assuré et un travail titanesque à la guitare. Concernant cette dernière, il nous a une nouvelle fois ébloui par son touché et sa technique. Ne passons pas sous silence son large sourire, son humour, sa maitrise des langues et son petit jeu de mots pour égayer les interludes entre les chansons.

Il me reste à féliciter comme il se doit le bien nommé Francis qui grâce à sa ténacité et son amour de la musique, nous a une nouvelle permis de voir et d’écouter des artistes de renommée internationale ! A la prochaine.

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