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Mike Scott, la croisière d’un Waterboy

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On n’y pense pas nécessairement mais aux côtés des traditionnelles compilations de fin d’année et versions spéciales d’albums dont l’édition originale se trouve déjà bien souvent dans sa collection, un livre au pied du sapin peut également combler tout amateur de musique qui se respecte. Le dernier ouvrage en date met en lumière la passionnante carrière de Mike Scott, le leader des Waterboys.

Intitulée “Strange Boat” (du nom d’un extrait de “Fisherman’s Blues”, le chef d’œuvre du groupe), cette biographie non officielle signée Ian Abrahams en est à sa deuxième édition et raconte l’histoire du chanteur écossais à travers son regard de fan et s’appuyant sur des témoignages de l’entourage de l’artiste, dont Anthony Thistlethwaite, son complice des débuts et cofondateur du groupe.

Présentée chronologiquement, elle s’arrête longuement sur les deux albums qui ont façonné la légende des Waterboys, à savoir “This Is The Sea” (1985) et le précité “Fisherman’s Blues” (1988). Sur le premier nommé, on retrouve le fameux “The Whole Of The Moon”, un hit qui aurait pu devenir planétaire si Mike Scott n’avait pas décliné l’invitation de la BBC de venir l’interpréter dans la célèbre émission Top Of The Pops sous prétexte qu’il refusait de se soumettre aux règles du play-back. Une décision qu’il assume pleinement même si elle a certainement compromis le développement international du groupe dont certains prétendent qu’il aurait pu rivaliser avec U2 ou Simple Minds.

Mais il serait réducteur de limiter Mike Scott à ce seul épisode. Fidèle à ses principes et à sa volonté de continuellement se remettre en question, il publiera encore un album (“Room To Roam”) avant de saborder le groupe en 1991, même si le disque suivant (“Dream Harder”) le sera toujours sous le nom des Waterboys. A ce propos, comme il se plait à le signaler: “There’s no difference between Mike Scott and The Waterboys; they both mean the same thing”.

Bien que plus confidentielle et alors que la plupart des biographies s’arrêtent à ce moment, la suite de sa carrière est généreusement documentée dans “Strange Boat”. Ses deux albums solo du milieu des années 90 notamment, où l’on apprend qu’Alan McGee, alors au sommet de son art, voulait le signer sur son label Creation ou que “My Dark Side” a été joué en live pour la première fois en Belgique en septembre 1995. La reformation des Waterboys à l’aube des années 2000 ensuite, même s’il s’agit désormais d’un groupe à géométrie variable articulé autour de Maître Scott.

Si sa vie est loin d’être un long fleuve tranquille, ce livre permet de rendre hommage de son vivant à un personnage attachant, entier, passionné et un rien mystique dont le seul et unique but est de jouer de la musique, peu importe la taille de l’audience devant lui. Un artiste, un vrai.

“Strange Boat – Mike Scott and The Waterboys”, Ian Abrahams, Gonzo Distributions Ltd, en anglais.

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