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LIFESIGNS en concert : quel bonheur !

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Je ne pouvais en aucun cas rater ça, car après avoir couvert la sortie discographique de leur premier album en 2013, je me devais d’être là pour pouvoir apprécier sur scène ces fabuleuses compositions de néo-progressif mélodique ! Même si le grand Nick Beggs n’était pas là, le line-up était malgré tout de grande qualité, avec une belle brochette de musiciens expérimentés. Donc pas d’échappatoire pour votre serviteur, qui se faisait une joie de participer à ce concert, au 66 bien entendu ! Projet purement studio au départ de l’expérience, les membres fondateurs du concept souhaitaient simplement réaliser pour leur plaisir, un album axé sur le progressif mélodique où, chaque protagoniste pouvait s’exprimer dans les meilleures conditions. Suite au succès obtenu lors de la sortie de l’opus “Lifesigns”, les trois membres du projet ont souhaité en toute logique, porter ces compositions sur scène. Cependant pour former le line-up scénique, il fallait tenir compte de l’absence de Nick Beggs pris sur la tournée de Steven Wilson et, la présence indispensable d’un guitariste. Donc Martin “Frosty” Beedle (ex-Cutting Crew) et John Young (ex-Asia, Scorpions…) ont finalement choisi John Poole (ex-Wildhearts) pour la basse et Niko Tsonev (ex-Steven Wilson) pour les guitares. Une fabuleuse équipe que voilà, avec un résultat scénique qui doit être à la mesure de l’expérience de ces musiciens chevronnés !

Si l’assemblée n’est point quantitative, le public présent est bien sûr composé de connaisseurs qui bien avant le début du concert, ont déjà pu côtoyer plusieurs membres du groupe arborant de larges sourires ainsi qu’une relative décontraction. Début du show vers 20h30, et ce, après une première intervention burlesque de John Poole, qui vient faire le mariole avec une guitare. Pour la suite, les quatre musiciens prennent place sur scène et entament “Lighthouse”, première composition de l’album. Dès les premières nappes de claviers, l’ambiance se m’est en place et, le public se sent rapidement chez lui dans une atmosphère propre à celle de l’album studio. Si le mixage semble souffrir au départ d’un décalage entre le chant trop faible et une guitare trop en avant, l’ingénieur du son a tôt fait de rétablir l’équilibre. Chaque membre du groupe semble à l’aise et nous distille un rock progressif mélodique tout à fait conforme à ce qu’attendent les fans présents ce soir. Si Frosty et John Young sont en terrain connu, John Poole et Niko Tsonev ont manifestement bien digéré les compositions et s’intègrent parfaitement au décor musical. Concernant les influences, on note une musique proche d’Asia, Jadis, Arena ou des Flower Kings.

Outre les cinq compositions de l’album chroniqué sur votre site, John Young nous fait l’honneur de présenter et de jouer de nouvelles chansons, qui seront intégrées au futur second album (sortie prévue entre octobre et novembre 2015 selon les dires de Frosty Beedle en personne). De nouvelles compositions qui font corps avec les anciennes tout cela, dans un néo-progressif mélodique où, s’immiscent quelques beaux passages de funk. L’ensemble qui ne manque pas de groove, fait dandiner les spectateurs qui prennent manifestement du plaisir. Lors des montées de claviers et de guitare, l’espace sonore se remplit fortement laissant penser au travail d’un Porcupine Tree, comme me le fait remarquer à juste titre mon voisin Stéphane Schmitz. Son paternel Bernard me fait également remarquer la belle osmose entre le guitariste et le bassiste surtout, dans un nouvel instrumental où le riff est dédoublé pour les deux instruments. Finalement la petite troupe d’habitués parmi laquelle on retrouve Brigitte, son mari, son fils ainsi que quelques autres irréductibles (ils se reconnaitront), y trouve parfaitement son bonheur.

Toutes les compositions de l’excellent album y passent avec même, les passages à la flûte qui sont programmés sur la bande son, qui accompagne le travail des quatre musiciens. Cette si belle flûte du grand Thijs Van Leer que l’on retrouve sur “Fidge Full of Stars” et sur “Carrousel”, qui termine d’ailleurs le concert partagé en deux parties. “Telephone” et “At the End of the World” ne sont pas oubliés pour un show où, on perçoit aussi de très belles harmonies vocales à deux, trois et même quatre voix. Que du bonheur je vous le dis chers lecteurs !

Il me reste comme à chaque fois à vous parler de la prestation de chacun des musiciens avec tout d’abord, John Poole qui a remplacé de mains de maitre le grand Nick Beggs. Avec beaucoup d’humour et de dynamisme, John nous a offert un jeu bien rythmé où funk et groove étaient bien présents. Le jeune guitariste bulgare Niko Tsonev nous a fait rêver avec un travail touchant touts les registres, passant du mélodique au heavy, sans oublier le funk et des rythmiques chers au grand Andy Summers. Même avec une guitare acoustique, il nous a scotché par son niveau technique. Frosty Beedle est un batteur des plus expérimentés et, il a su nous le prouver tout au long du set avec même, de nombreux exercices techniques. Et pour ce qui est de John Young, il est à la fois un grand claviériste et aussi un grand chanteur. Jonglant des sons de synthé aux sons d’orgue, il nous a offert en sus un chant irréprochable.

Comme ce dernier l’a dit à maintes reprises, remercions comme il se doit notre cher Francis, pour nous avoir permis de rencontrer ces excellents musiciens. Bourrés d’humour, de talent et d’une grande gentillesse, ils ont offert un très beau concert mélodique. Voilà j’ai accompli mon rêve, voir et écouter en live ce fabuleux album de rock progressif, composé et joué par une belle brochette de super-musiciens. J’attends avec impatience le second opus à venir ainsi que, un nouveau passage au Spirit of 66…que du bonheur !

Lien pour le groupe :
LIFESIGNS

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