ArticlesConcerts

Alcatraz 2015 : deux jours fermes, sans sursis

0 Shares


La sentence est sans appel : un weekend d’incarcération sonique au pénitencier d’Alcatraz !

Samedi 8 août 2015.
10h30. Encadré par quelques-uns des membres de mon gang, je remonte péniblement la longue allée qui mène aux portes de la forteresse. Quelques milliers de patibulaires trainent le pas dans la même direction et les minutes se font longues. En deux jours, nous serons 17.000 codétenus à arpenter ce couloir de la mort. Les mâtons de l’Alcatraz sont plutôt généreux envers les ‘balances’ de mon genre et comme les autres membres de la presse, je bénéficie de quelques avantages en nature (NDR : un parking proche de l’entrée, un portail d’accès rapide au site, une salle de repos pourvue de sièges confortables et un accès à une terrasse avec vue sur la scène) qui me valent quelques regards méprisants et quelques remarques dégradantes. Pas de souci, j’ai renoncé à toute fierté, il y a quelques années de cela, lorsque je me suis associé à l’infâme Bernie pour faire ce sale boulot. Les fans du Keupon Photographe remarqueront qu’une fois de plus, celui-ci brille par son absence. Récemment enchainé à un boulet plus joli, le mono-neuronal a carrément refusé son transfert à l’Alcatraz. Une trahison impardonnable qui me contraint à faire une nouvelle fois alliance avec ce voleur d’images d’envergure internationale qu’est Alain ‘The French Mitrailleur’ Boucly.


L’administration pénitentiaire semble presque aussi lente que l’administration tout court. Nous prenons donc un peu de retard et il est 11h20 lorsque nous nous plantons face à la scène où les aumôniers de Wolf tentent déjà d’acclimater l’assistance à sa nouvelle situation carcérale. Le quatuor suédois balance encore vingt bonnes minutes d’un Heavy Métal frais, mais classique, avant de laisser sa place au suivant.

Un peu moins frais, mais tout aussi classique, Armored Saint s’empare dess planches.


Le groupe culte qui, on s’en souvient, est mené par l’excellent John Bush (ex-Anthrax) sert aussi de refuge temporaire à Joe Vera de Fates Warning. À voir la foule qui s’agglutine malgré le soleil de plomb, nous comprenons que les yankees sont toujours en odeur de sainteté dans nos contrées et ce, même s’ils ont abandonné depuis longtemps le port de l’armure. Les classiques que sont “March Of The Saint”, “Reign Of Fire” ou “Can U Deliver” font la joie des convaincus et des nostalgiques. Deux nouveaux titres (“Mess” et “With Hands Down”) servent d’introduction au nouvel opus “With Hands Down”, sorti il y a peu chez Metal Blade Records.


La tension monte d’un cran lorsque les récidivistes de Death Angel entrent dans la place (NDR : c’est déjà leur troisième séjour à l’Alcatraz). Faute d’être vraiment surprenante, la prestation des San Franciscains est franchement décapante. Si les classiques se font rares (un seul extrait de “The Ultra Violence”, un autre de “Act III” et carrément aucun de “Frolic Through The Park”), les titres plus récents remplissent parfaitement leur fonction agitatrice et les premiers rangs en profitent pour s’adonner à de sympathiques échauffourées circulaires.


Celles et ceux d’entre vous qui consultent régulièrement notre feuille de chou virtuelle se souviennent peut être que je n’ai pas vraiment apprécié le goût de la dernière galette de Moonspell. Je choisis donc de laisser aux autres le soin d’apprécier cette la triste cuisine portugaise afin d’aller déguster une spécialité exotique cuisinée à partir de ces tubercules que nos cousins germains appellent ‘Kartoffeln’ et qui, une fois découpés en lamelles, plongés dans l’huile bouillante et recouverts d’un coulis gras et épicé de couleur orange (que l’on m’a affirmé être d’origine andalouse) se révèlent fort succulents.


Après son retour frisquet au PPM 2013 et sa prestation semi désertique au Brielpoort de Deinze quelques mois plus tard, Queensrÿche tente, une fois encore, de démontrer la validité de son retour aux affaires. À l’ exception du titre “Arrows Of Time” qui est extrait du dernier album en date, la setlist n’est constituée que de classiques soigneusement choisi dans une discographie allant de l’EP classique “Queen Of The Reich” de 1983 au phénoménal “Operation : Mindcrime” de 1988. Plus souriants que lors de leurs deux prestations précédentes, les musiciens nous offrent un set remarquable, mais sans véritable surprise. Todd La Torre est toujours parfait dans son rôle de substitut de Geoff Tate, même s’il semble parfois devoir se faire aider par la magie de la réverbération pour pouvoir tenir la note de son prédécesseur. Un concert agréable, mais sans plus.


La tonne de superlatifs requis pour décrire correctement la prestation suivante ne rentre pas vraiment dans le budget de Music In Belgium. Je devrai donc me résigner à vous faire une description au rabais et me contenter de vous dire qu’elle était fantastique, époustouflante, mirobolante, mirifique et sensationnelle. Imaginez un groupe réunissant une brochette d’artistes que vous admirez depuis longtemps, qui interprètent une collection de titres que vous considérez comme la crème des classiques et vous comprendrez la joie éprouvée par votre serviteur durant ce concert du Michael Schenker’s Temple Of Rock. Comme son nom l’indique, le groupe est mené par le guitar-hero ultime qu’est Michael Schencker. Ce dernier s’est entouré de camarades de jeu rencontrés lors de son séjour chez Scorpions (Herman Rarebell à la batterie, Francis Buchholz à la basse), de l’excellent Doogie White (ex-Rainbow, ex-Malmsteen, ex-Tank, etc.) au chant et de Wayne Findlay (l’un de ses lieutenants chez MSG) aux claviers et à la guitare rythmique pour réinterpréter quelques incontournables d’UFO et des Scorpions ainsi, bien sur, quelques titres plus récents. Au nombre des très bons moments de la prestation, nous retiendrons bien sur, l’ouverture sur l’incontournable “Doctor Doctor” d’UFO, le fédérateur “Lights Out” du même ‘ovni’, l’ultraculte “Lovedrive” des Scorpions, l’un peu moins recommandable (mais très bon quand même) “Rock You Like A Hurricane” de la ‘bestiole à pinces’ et surtout le fantastique final à rallonges de “Rock Bottom”. Les musiciens semblent prendre un plaisir démesuré à jouer ensemble et leurs sourires perpétuels s’étendent à la foule. Pour ma part, l’un des meilleurs concerts donnés à l’Alcatraz cette année.


Nous accueillons ensuite Overkill avec tout le respect qui est dû au parrain de la scène Thrash New Yorkaise. Toujours mené par les indéboulonnables Bobby ‘Blitz’ Ellsworth au chant et D.D Verni à la basse, le gang relance le débat sur la violence en milieu carcéral. Les uppercuts Thrash Métalliques fusent de toutes parts et l’assemblée se transforme en un maelstrom de jambes, de bras et de molaires. Le groupe hérite malheureusement du triste privilège de bénéficier du son le plus pourri de la journée, chose qui gâche un peu le plaisir que nous éprouvons à les voir interpréter les classiques du genre que sont “Hammerhead”, “In Union We Stand”, “Rotten To The Core”, “Elimination” et, bien sur, l’hymne du jour “Fuck You” !


L’artiste suivant est un enfant sauvage de 58 ans, il veut être quelqu’un depuis 1984 et il baise comme une bête ! Vous l’avez compris, Blackie Lawless se fait l’Alcatraz pour la seconde année consécutive. Le leader de W.A.S.P. semble de bien meilleure humeur qu’en 2014 et sa prestation du jour y gagne beaucoup. La setlist est fort similaire à celle de l’année précédente (NDR : les 4 premiers titres sont carrément les mêmes) mais personne ne semble disposé à lui en tenir rigueur. Les festivaliers (jeunes ou vieux) reprennent en chœur les hymnes que sont “On Your Knees”, “L.O.V.E. Machine”, “Wild Child”, “I Wanna Be Somebody” et “Blind In Texas” et l’heure de musique allouée au groupe passe à vitesse grand V.


L’organisation de l’Alcatraz est décidément bien généreuse puisqu’elle a gentiment prévu de faire jouer les groupes que je n’apprécie pas à l’heure des repas. Je garde donc de Trivium le souvenir d’une prestation délicieuse où se sont succédés les hits que sont ‘Pain Saucisse’, ‘Boulette Curry Ketchup’ et ‘Kebab’ ainsi qu’un final explosif sur un ‘Maes Pils’ d’anthologie que mes amis et moi même réclamerons plusieurs fois en rappel ! On ne le répète pas assez souvent aux jeunes générations : le Metalcore, ce n’est vraiment pas bon pour la ligne !


Nombreux étaient celles et ceux qui attendaient le retour de Nightwish à l’Alcatraz. Depuis la dernière prestation du groupe au pénitencier de Courtrai en 2013, l’intérimaire qu’était Floor Jansen à signé un contrat à durée indéterminée. C’est donc elle qui domine à nouveau les planches de son mètre quatre-vingt cinq, faisant passer ses employeurs finlandais pour de vulgaires Hobbits. Le concert est sympathique mais sans autres surprises que le feu d’artifice final. Floor confirme ce que nous savions déjà, à savoir qu’elle est grande, jolie, qu’elle chante mieux qu’Anette Olzon mais moins bien que Tarja Turunen. Côté décor, notons seulement que la branche d’arbre qui sert de support aux instruments de Tuomas Holopainen fait un peu ‘cheap’ lorsqu’elle est comparée aux extravagances maritimes auxquelles le claviériste nous avait habitués par le passé. La setlist s’articule autours du nouvel album “Endless Forms Most Beautiful” (NDR : six titres sur les 14 joués ce soir) que je ne connais pas encore et mon intérêt décroit de plus en plus. Avant de retrouver ma cellule, une petite douche s’impose afin de me débarasser du mélange de crème solaire et de poussière accumulé au cours de cette chaude journée d’été. Une seule idée en tête : surtout ne pas laisser tomber la savonnette !

Dimanche 9 août 2015.
11h00. La matinée est radieuse et nous sommes heureux de voir briller les reflets dorés de la première Maes Pils du jour au fond de nos gobelets en plastique.


Sur les planches qui nous font face, le plus hilarant des ‘entertainers’ danois se prépare à nous filer la première claque de la journée. D*A*D a toujours été un groupe à part et ses prestations ont quelque chose d’unique. Le nombre de détenus qui se masse autours de nous en dépit de l’heure matinale est impressionnant, ce qui nous amène à penser que le quatuor aurait mérité de se trouver un peu plus haut sur l’affiche. La collection de basses aux formes extravagantes de l’impérial Stig Pedersen, la bonne humeur communicative de l’amusant Jesper Binzer et les hits inoubliables extraits de l’album “No Fuel Left for the Pilgrims” de 1989 mettent l’Alcatraz à genoux dès l’ouverture. Bel exploit !


Nous continuons dans l’humour (enfin j’espère) avec les vampires lycanthropes germano-carpathiens de Powerwolf. Le Power Métal théâtral (mais dépourvu de basse) du combo est toujours aussi efficace en live. Le soleil de midi ne semble pas vraiment effrayer les créatures de la nuit. Les titres immédiats et le charisme des protagonistes suffit à convaincre et la foule prend manifestement son pied au son de brûlots sanglants et explosifs que sont “Sanctified With Dynamite”, “Werewolves of Armenia” ou “We Drink Your Blood”.


Deux cordes seulement pour la basse de D*A*D et carrément pas de basse pour Powerwolf : il est temps de remettre les pendules à l’heure ! Une tâche qui est confiée au Bass-Hero Steve DiGiorgio et à son impressionnant instrument à six-cordes. En compagnie du cogneur mercenaire Gene Hoglan, du guitariste Paul Masvidal et du guitariste/hurleur Max Phelps, le bassiste de Testament tente de ressusciter la mort devant nos yeux émerveillés. Death DTA reprend donc à son compte et avec un certain succès l’héritage du pionnier du Death Métal qu’était Chuck Schuldiner. Si Phelps pousse le vice jusqu’à ressembler physiquement au héros disparu, il lui reste quand même un peu de travail à effectuer au niveau du charisme. De “The Philosopher” à “Pull The Plug” en passant par “Spiritual Healing”, “Symbolic” et “Zombie Ritual”, ce sont une dizaine de classiques du Métal de la Mort qui revivent aujourd’hui devant un public conquis.


Nous sommes en prison pour expier nos crimes et il n’est pas honnête que nous nous amusions autant. Il faut donc quelqu’un pour gâcher la fête. Cette tâche ingrate est confiée à Annihilator. Comme les rudes peuplades qui hantent les forêts canadiennes, nous avions élevé Jeff Waters au panthéon des déités du Thrash Métal. Ce n’est malheureusement plus le cas ! Tout commence pourtant très bien. Le guitariste/chanteur monte sur scène en esquissant un sympathique pas de danse avant de nous balancer une paire de coups de poings soniques du plus bel effet. Encore étourdis par ces dix minutes de décibels acérés, nous sommes surpris de voir Waters et ses compagnons quitter prématurément la scène. Après dix-minutes d’attente, l’un des porte-paroles de l’organisation s’empare du micro pour annoncer qu’un problème technique insoluble empêche le groupe de revenir sur scène. Le concert de Terminator est annihilé (à moins que cela soit l’inverse). Au sein de la foule déçue, une rumeur circule. On aurait vu Waters se crêper l’iroquois avec le cogneur du groupe et refuser de partager à nouveau les planches avec lui. Le Canadien ne prendra même pas la peine de s’excuser auprès du public. Un manque total de respect que nous sanctionneront dès aujourd’hui en boycottant le sirop d’érable !


L’organisation profite de ce désagrément pour rattraper le léger retard qu’elle a accumulé au début de la journée et il ne faut pas attendre plus d’un quart d’heure pour voir les anglais de Carcass pointer leur nez sur scène. Le Death Métal mélodique c’est beau et c’est technique. Celui de Carcass, en plus, est carrément culte. Mais le Death Métal mélodique, c’est aussi lassant. Après avoir profité durant une bonne vingtaine de minutes du ‘beau’, du ‘technique’ et du ‘culte’, je ne parviens plus à me concentrer que sur le ‘lassant’. Je décide donc d’abandonner mon gang, qui boit manifestement les grunts de Jeff Walker comme du petit lait, pour aller profiter des avantages accordés aux scribouillards. C’est dans la quiétude de la terrasse VIP que je retrouve mon ami Bernard-Henri Leviathan du webzine français
Lords Of Chaos
, installé comme un empereur romain dans un sofa fait de palettes et de coussins. Ce dernier m’invite à déguster quelques rafraichissements houblonnés. En dépit d’une calvitie pas vraiment méritée (NDR : j’ai acquis la mienne après 49 ans de dur labeur, Bernard-Henri brille déjà du haut du front alors qu’il n’est âgé que d’une trentaine d’années à peine) et d’une maigreur ‘katemossienne’, le gaillard est un agréable compagnon et je me joins à lui sans me faire prier. NOTRE photographe Alain Boucly (Message anonyme aux responsables du webzine
Onyx Metal
: “Nous avons votre photographe, nous vous le rendrons sain et sauf en échange de la modique somme d’un million d’Euros en petites coupures que vous aurez l’amabilité de déposer à l’attention de Michel Serry aux bureaux de la rédaction de Music In Belgium”) nous fait l’immense plaisir de se joindre à nous pour refaire le monde de la presse électronique non rémunérée au cours d’une sympathique discussion durant laquelle nous n’avons pas vraiment soif. Après avoir goûté au petit paradis des VIPs, nous devons nous résoudre à descendre en enfer, car il est temps pour notre sainte trinité journalistique d’aller affronter le tonitruant courroux de Behemoth.


Vendre son âme est un business lucratif et Nergal et sa horde n’ont pas regardé à la dépense pour nous en mettre plein la vue et nous rallier à leur sombre cause. Il y a fort à parier que les décors monstrueux, la pyrotechnie abondante et la mise en scène sanguinolente ont coûté bien plus aux Polonais que les trente deniers d’argent accordés à Judas pour son ultime trahison. L’une des, si pas LA prestation la plus visuelle du weekend ! Après un tel déluge de haine et de décibels, seul un véritable héros peut encore sauver l’Alcatraz des flammes de l’enfer ! Ce héros (de ma jeunesse) c’est Accept !


Quel bonheur de retrouver sur scène les fringants guerriers teutoniques que sont encore et toujours Peter Baltes (basse) et Wolf Hoffmann (guitares). Un plaisir également d’apprécier la voix rugueuse et la sympathique barbichette de Mark Tornillo. Sourires permanents, riffs cultissimes et refrains fédérateurs, telle est la recette du bonheur. Le groupe nous propose un set équilibré entre compositions récentes et classiques ultimes. “Stampede”, “Stalingrad”, “Pandemic” ou “Teutonic Warrior” pour les uns ; “Restless and Wild”, “Princess Of The Dawn”, “Fast As A Shark”, “Metal Heart” et “Balls To The Wall” pour les autres. Chacun y trouve assurément son compte !


De barbichette, il en est encore un peu question avec l’immense bouc satanique qui sert de décor à la scène de Venom. Venom ! S’il y a un groupe culte à l’Alcatraz, c’est bien Venom. L’un des groupes les plus influents de la planète. Le groupe que l’on respecte au plus haut point, même si l’on ne l’aime pas toujours ! Le groupe qui est capable du pire et du pire ! Venom ! De nos jours encore, le groupe a la réputation de ne pas être toujours carré sur scène et, à part les fans ultimes, nombreux sont ceux qui ont quelques doutes. Pourtant, ce soir, Venom ne décoit pas ! Pas un pain, pas une galère et une setlist qui met à genoux les adorateurs du dieu Cronos : “Die Hard”, “Buried Alive”, “Welcome To Hell”, “Countess Bathory”, “Warhead”, “Black Metal”, “In League With Satan”, “Witching Hour” ! Il y a fort à parier que, caché dans les coulisses, l’ami Nergal se caresse voluptueusement le crucifix !


Difficile après cela, pour le vieil homme fatigué que je suis, de vraiment m’intéresser à la guéguerre de Sabaton. Le mitraillage répétitif de ce héros de la nouvelle génération m’assomme au plus haut point. Après m’être extasié quelques minutes sur le joli tank qui sert de podium à la batterie et avoir avalé une bonne demi heure de ce power métal mélodique entrecoupé de longs discours relativement insipides, j’ai vraiment l’impression d’avoir purgé ma peine. Mon ami Bernard-Henri, qui est pourtant bien trop jeune pour être aussi blasé que moi, a l’air, lui aussi, de s’ennuyer ferme. Comme moi, il semble rêver d’une libération anticipée pour bonne conduite. Peu enclins à faire confiance à la générosité du système judiciaire, nous décidons d’échafauder un plan d’évasion. Je file vers la cuisine du catering VIP afin de dérober quelques cuillers en plastique qui nous permettront de creuser un tunnel tandis que l’ami Léviathan se fait tatouer le plan de la forteresse sur le crane. C’est décidé, nous ne subirons pas ce supplice dégradant jusqu’à la fin. Une dernière bière pour la route et vive la liberté !


Tout en creusant notre tunnel, nous évoquons une dernière fois l’organisation sans faille, l’accueil chaleureux, le soleil radieux, les amis retrouvés, les hectolitres de bière et les kilos de gras ingurgités. C’est juré ! Nous éviterons la réinsertion ! Nous récidiverons encore et encore et nous nous ferons réincarcérer l’an prochain pour l’Alcatraz 2016 !

Photos © 2015 Alain Boucly

One thought on “Alcatraz 2015 : deux jours fermes, sans sursis

Laisser un commentaire

Music In Belgium