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Festival d’Art de Huy, Urban Folk Quartet

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Toujours pour cette première soirée du festival, place au groupe Urban Folk Quartet, qui nous vient tout droit d’Irlande pour trois des musiciens, la dernière (une belle blonde et non une belle brune, n’est-ce pas Monsieur Didier Mélon) nous venant d’Espagne. Ces quatre comparses vont donc nous proposer un melting-pot où, s’entrecroisent divers courants musicaux venus de diverses parties du Monde. Considéré comme un des groupes les plus innovants, celui-ci s’égare hors des sentiers battus en mélangeant sans complexe musique celtique, musique espagnole et gaëlique avec un soupçon d’orient. Composé de Tom Chapman (cajon, percussions, cuivres et chant), Joe Broughton (guitare, mandoline, violon et chant), Paloma Trigas (violon et chant) et Dan Walsh nouveau venu pour le banjo, le groupe va d’emblée transmettre au public sa bonne humeur et surtout son humour déconcertant. Si la fraicheur et la nuit sont tombées sur le patio du couvent, la scène est par contre brûlante grâce à l’enthousiasme de nos quatre musiciens et chanteurs, qui mettent l’ambiance en utilisant les instruments traditionnels d’une certaine façon (je reprends ici les paroles d’un autre).

Comme pour le premier groupe, les soli d’instruments se bousculent prouvant ici aussi à tout le public, la grande dextérité des musiciens qui prennent manifestement du plaisir à être sur scène. Leurs grands sourires en disent long et la bonne humeur est de mise, pour un groupe qui nous offre un celtique-fusion si je puis me permettre cette classification où, les musiciens passent de la musique irlandaise à la musique espagnole qui tire sur les racines de la violoniste. On note au passage des sonorités américaines, des effluves des Balkans et même, quelques notes venues de l’Orient parsemant certaines compositions.

Notons un solo aux percussions hors normes où Tom maitrise son cajon, en quelque sorte l’ancêtre de la boite à rythme, une sorte de caisse de résonance en bois. En fait cette caisse qui servait aux esclaves pour récolter les fruits ou le poisson, fut ensuite utilisée comme instrument de musique faute d’avoir autre choses sous la main ! Lors de ce solo endiablé où cuivres, triangle et tambour virevoltent, les trois comparses sont venus épauler le percussionniste, dans un exercice à huit mains !

Dans une sorte de cacophonie parfaitement organisée, Urban Folk Quartet nous livre ici une performance, qui au départ déstabilise quelque peu le public, mais John est là pour nous entrainer à frapper dans les mains et taper du pied au rythme du tempo. Il aurait de nombreuses anecdotes à vous raconter, mais il faut faire un choix avec tout d’abord, les leçons de langues étrangères où nous devons répéter quelques mots d’anglais ou d’espagnol, un véritable casse-tête pour l’auditoire. Paloma qui nous annonce la naissance de son enfant qu’elle a eu avec John (on gère ses affaires en famille), tout çà pour nous dire qu’une chanson c’est comme une naissance.

J’en termine avec le final où, le groupe finit par jouer à genoux puis carrément au ras du sol, en gardant toujours ce brin d’humour qui a encensé tout du long ce second concert de ce mercredi 19 août. Un rappel sera bien entendu de rigueur pour un groupe qui force le respect par son travail, alliant gaité d’être sur scène et maitrise parfaite des instruments ! Lien à compulser :

Urban Folk Quartet Site officiel

Pour terminer et pour être complet, la fête celtique se perpétue à l’Eglise Saint-Mengold avec les groupes belges Grand Air et Au pied Levé, qui vont entrainer le public présent à danser sur des mélodies empreintes de colorations du Monde. Voilà donc une première soirée qui aura tenu toutes ses promesses. Lien à compulser pour la dance :

Grand Air Site officiel

Au Pied Levé Leur Facebook

Pour les photos :

Festival d’Art de Huy Le Facebook

Suite au prochain numéro, ce jeudi 20 août au soir avec d’autres découvertes !

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