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Raismes Fest 2015 : rockin’ in the rain

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Samedi 12 septembre 2015. 11h du matin. Allez hop, en voiture ! Destination : le Nord de la France pour ma dose annuelle de Raismes Fest ! Cette fois, promis-juré, j’éviterai les allusions pataudes aux “Ch’tis” de Dany Boon et ce, même si une salve de hallebardes nordiques s’abat sur le pare-brise de la voiture dès que nous franchissons l’ancien poste frontière d’Hensies. Note préliminaire : ce weekend est particulier pour moi puisqu’il est synonyme de joyeuses retrouvailles. Je passe trois journées entières avec mon amie Eriko. Ce n’était plus arrivé depuis un quart de siècle ! Celles et ceux que cette tranche de vie laisse froid peuvent passer sans regret au paragraphe suivant. Glorieux vestige d’un lointain passé, Eriko est le dernier témoin d’une pratique ancestrale tombée en désuétude lorsqu’internet a réduit le monde à la taille d’un village. Elle est ce que nous autres, les dinosaures du passé, avions coutume d’appeler une ‘correspondante étrangère’. Au cours des années quatre vingt, les gribouillages de nos porteplumes sur papier ‘avion’ ont fait la fortune des administrations postales belges et japonaises. Et si nous conversons encore électroniquement de manière régulière, nous ne nous sommes plus rencontrés ‘en chair et en os’ depuis plus de 25 ans. Aujourd’hui fan inconditionnelle de Gotthard (NDR : sur qui elle a jeté son dévolu lorsque le dieu Dio (qu’elle vénérait au plus haut point) a passé l’arme à gauche, elle n’hésite pas à parcourir, chaque année, plusieurs milliers de kilomètres pour assister à leurs concerts. L’annonce de la venue des Hard Rockers suisses au Olenfest belge le vendredi 11 et celle de leur visite au Raismes Fest français le jour suivant vinrent donc à point pour concrétiser des retrouvailles que nous espérions depuis longtemps. Ayant visité Olen en ‘touriste’, je laisserai à d’autres le plaisir de vous faire le compte-rendu complet de ce festival atypique où se produisaient des groupes aussi peu compatibles que Gotthard, Evil Invaders, Diablo BLVD, Funeral Dress et Cock Sparrer.

J’avoue ne jamais m’être intéressé plus que cela au cas Gotthard. Eriko, de son côté n’avait jamais entendu parler des Evil Invaders. Le Olenfest fut donc pour nous l’occasion de renouer avec une autre pratique oubliée (mais dont certains d’entre vous se rappellent probablement) : le “Je te montre le mien, si tu me montres le tien’. En clair, Eriko m’a donné un cours accéléré sur la glorieuse carrière de ses Suisses préférés tandis que je lui vantais les mérites du Speed/Thrash métal à la belge.

Le décor émotionnel du weekend étant planté, revenons à Raismes ! Il est 12h45 lorsque nous franchissons le portail du Château de la Princesse d’Arenberg. Je constate avec plaisir que rien ne change vraiment au Raismes Fest ! Comme chaque année, l’accueil de l’organisation est on-ne-peut-plus sympathique : sourires et bonne humeur sont de mise et ce, même si la météo s’annonce maussade. La configuration du festival est identique à celle des années précédentes : une grande scène est installée le long de la façade du château, une scène plus petite appelée ‘scène découvertes’ lui fait face. Autours du parc, les étales des pourvoyeurs de calories savoureuses et les stands des marchands de décibels en rondelles font le bonheur des gourmands et des collectionneurs. S’il n’y avait pas ce désagréable crachin, nous serions presque au paradis. L’ami Hugues à pris un peu de retard sur la route. Notre chasseur d’images attitré, son appareil photo et sa charmante compagne nous nous rejoindront un peu plus tard. Comme toujours, notre ami et confrère Alain Boucly nous offre généreusement les quelques images qui manquent à notre album.

13h00. Deadline a hérité du douloureux privilège d’inaugurer la grande scène. Il le fait avec un certain enthousiasme, et ce, en dépit d’un parterre clairsemé et d’une météo qui ne rend pas justice à sa musique ensoleillée. Le groupe propose un Hard Rock entrainant et assez bien ficelé qui rappelle un peu le Withesnake ‘racoleur’ de “1987”. Évidemment, tout le monde ne peut pas être David Coverdale et, malgré ses nombreuses qualités, le parisien n’égale pas tout à fait son modèle anglo-américain.

Le quatuor nordiste Black Juju Inc., dont certains m’avaient vanté les mérites, s’empare de la Scène Découvertes avec conviction sans toutefois parvenir à me scotcher à la pelouse humide du parc du château. La prestation n’est pas assez visuelle pour me convaincre de subir la rage des éléments et la musique, lourdingue, alternative et tristounette à la fois, me laisse franchement de marbre.

Retour à la grande scène où nous assistons au couronnement des King Of The North. L’entrée en scène de ce (mini) gang australien me laisse un peu perplexe. Il faut dire que la configuration ‘duo’ sous laquelle il évolue n’est pas des plus courantes dans le milieu du Rock Plombé. À mon grand étonnement, les ‘Rois du Nord’ n’ont pas besoin de plus de quelques secondes pour rallier à leur cause la plupart des sujets de la Princesse d’Arenberg. Et malgré la pluie battante, c’est une foule compacte qui se masse devant la scène où Andrew Higgs débite de monstrueux riffs Stoner tandis que son acolyte Danny Leo (NDR : qui ressemble beaucoup au Silent Bob du cinéma yankee) cogne les fûts avec la rage d’un damné. La première claque de la journée !

Difficile, après un show aussi massif et envoutant que celui là, de prêter une attention soutenue à un groupe aussi gentil et propre sur lui que MR. X. Bien que son Rock teinté de Blues soit d’assez bonne facture, le trio français souffre d’un manque flagrant de bouteille et de testostérone. Il faut dire que le look un peu trop ‘BCBG’ des musiciens n’arrange pas vraiment les choses.

Pour une véritable leçon de Rock’n’roll, il vaut mieux aller voir en face.

La grande scène héberge maintenant les explosifs Nitrogods ; un trio de bikers teutons, constitué d’anciens membres de Primal Fear, Thunderhead et Freedom Call. Un bidon de ‘beer drinker’ mis en évidence par un joli t-shirt ‘Guiness’, une barbe à faire pâlir un mormon, ‘une voix papier de verre’, une bonne dose d’humour et une basse tonitruante pour une musique qui rappelle Motörhead (beaucoup) et Status Quo (un peu). Quelques balbutiements en Français pour convaincre les derniers sceptiques. Il n’en faut pas plus pour mettre Raismes à genoux. Ajoutez à cela une accalmie météorologique et vous comprendrez notre bonheur. L’une de mes prestations préférées de la journée !

Retour à la petite scène et nouvelle ‘semi-déconvenue’ avec One Eye Dollar. Autant crever l’abcès tout de suite : je suis un peu déçu par la sélection ‘découvertes’ de cette édition 2015. Car si les groupes étaient tous d’un niveau acceptable, aucun d’entre eux ne sortait vraiment du lot. Au cours des éditions précédentes (NDR : celles auxquelles j’ai eu la chance d’assister, en tout cas), le Raimes m’avait fait découvrir quelques diamants bruts ; quelques formations, certes méconnues, mais auraient été capables, à mon humble avis, de captiver l’audience de la scène principale. Ce n’était pas le cas cette année. Si, la musique distillée sur la scène découverte était généralement de très bonne facture, (comme c’était le cas pour le Heavy/Stoner de One Eye Dollar), le côté visuel (NDR : look, attitude, conviction), par contre, était en franc décalage avec celui des formations présentes sur la scène principale. Chez One Eye Dollar, par exemple, seul le bassiste donnait l’impression de se donner à fond. Dommage.

De ‘look’, d’’attitude’ et de ‘conviction’, les trois Islandais de The Vintage Caravan n’en manquent assurément pas. Ce qui frappe en premier lieu chez Óskar Logi Ágústsson (chant, guitare), Alexander Örn Númason (basse, backing vocals) et Stefán Ari (batterie) (NDR : à part leurs patronymes exotiques, bien sur) c’est leur grande jeunesse. Imaginez que l’ami Óskar a formé le groupe en 2006, alors qu’il n’était âgé que de douze ans à peine. Il est d’ailleurs assez amusant de deviner leurs sourires de poupons sous les barbes de vieux briscards qui leur mangent le visage. Si les musiciens sont jeunes, le style musical, quant à lui, affiche presque ses 50 printemps. Comme son nom l’indique, le trio donne dans le ‘vintage’ et sa musique s’inspire autant du Hard Rock classique des seventies que du Rock psychédélique des sixties. Le trio, cependant, se démarque des formations qui, comme lui, sont associées au ‘revival classic rock’ en nous offrant un set intense, enthousiaste et hautement énergique. La maturité du rock classique associée à une énergie on-ne-peut-plus moderne ! Électrifiant !

On ne soulignera jamais assez la ténacité des fans japonaises. Eriko tient absolument à être au premier rang pour assister la prestation de Gotthard et pour ne pas risquer de devoir laisser à une autre sa place préférée (face à l’endroit qu’occupera ce soir le guitariste Freddy Scherer), elle s’y installe définitivement dès 16h30. Quant on sait que Gotthard ne jouera qu’à 22h50, cela force l’admiration ! Je me charge donc de lui tenir compagnie tout en faisant quelques ‘allers-retours’ vers le bar et la scène découverte.

Le programme distribué à l’entrée du festival présente 58 Shots comme un groupe ayant réussi à créer un pont aérien entre Sidney et l’Alabama. Ce qui en clair signifie qu’il associe le Hard Rock à l’Australienne au Rock Sudiste. La comparaison est plutôt bien choisie. Les compos du groupe sont bien ficelées et son vocaliste plutôt convaincant. Je dirai cependant (au risque de me répéter) que, malgré ses nombreuses qualités, le groupe manquait un peu de bouteille et qu’il est difficile d’apprécier à sa juste valeur un concert qui est seulement ‘très bon’ alors que l’on vient d’en voir un qui était parfait sur la scène d’en face.

Pat O’May reste pour moi une énigme. Mais qui est donc ce bonhomme souriant et sympathique que l’on nous présente comme un guitar-héros et dont je n’ai jamais entendu parler ? Si l’on en croit le programme du Fest, le gaillard serait Breton et aurait collaboré, entre autres, avec Alan Stivell et Gilles Servat (NDR : le fait que le folk breton ne soit pas vraiment ma tasse de thé explique probablement (sans l’excuser) mon ignorance crasse). N’ayant jamais écouté aucun des albums de l’artiste, je ne me hasarderai pas à vous dire si son style de prédilection est le Rock ou s’il a simplement adapté son set aux goûts musicaux du public du Raismes. Toujours est-il que sa prestation du jour est assez musclée. Nous ne sommes pas très loin du Hard Rock mélodique aux mélodies celtiques que distillait le grand Gary Moore avant de se (re)découvrir une passion pour le Blues. Pat O’May reprend d’ailleurs aujourd’hui le hit “Over The Hills And Far Away” du dieu irlandais de la six cordes, dans une version bien plus jouissive que le massacre pur et simple orchestré par Nightwish (NDR : cet avis n’engage que moi, évidemment). Au rayon des reprises, je note aussi une sympathique reprise du chant traditionnel “Whiskey In The Jar” qu’avait jadis immortalisé Thin Lizzy et que mon voisin de gauche présente à sa compagne comme (je cite) une ‘cover un peu molle d’un titre de Metallica’ (NDR : Je ne moquerai pas du jeune érudit, avant de consulter Wikipédia, j’étais moi-même persuadé que l’original avait été composé par Phil Lynott). Visiblement surdoué à la six-cordes, O’May est également un très bon chanteur. Au final, le seul artiste Français du jour qui m’ait laissé une impression 100 % positive !

18h50, avant d’aller jeter un œil sur le show des Lillois de Toys In The Forest, je tente de convaincre mon amie nippone d’aller reprendre quelques forces. Celle-ci refuse carrément de quitter son poste et je me dévoue pour lui apporter de quoi se sustenter. N’ayant pas réussi à la convaincre de goûter au célèbre ‘Américain Fricadelle’ (l’un des fleurons de la gastronomie Raismoise), je réussis quand même à lui faire tester une étrange spécialité locale : la gaufre chaude au Nutella (qui a dit beurk ?). Pendant ce temps, sur la scène découverte, Toys In The Forest balance un Sleaze/Punk/Casquette rock plus sympathique à écouter que joli à voir.

19h20. C’est l’heure de mon coup de cœur du jour. J’ai nommé Bonafide. Ce quatuor suédois possède tout ce qui faisait défaut aux groupes de la scène découvertes et qui peut se résumer en un seul mot : ATTITUDE. Bonafide (NDR : ce mot pas très joli, il faut l’avouer, signifie ‘authentique’ en français) est l’incarnation même du Hard Rock’nroll. Les musiciens possèdent un vrai look de superstars (NDR : mention spéciale pour le costume rouge flamboyant du bassiste Martin Ekelund). Le groupe est d’ailleurs bien conscient de son image puisqu’il multiplie les poses dans le but évident de faire le bonheur de nos amis photographes. Mais le look ne serait rien sans l’envie d’en découdre, ni sans ce bagou naturel qui permet au groupe d’emmener le Raismes dans tous ses délires. Aujourd’hui, le chanteur/guitariste Pontus Snibb fête ses quarante ans et il a bien l’intention de nous inviter à la fête. Une bouteille d’alcool se balade de mains en mains, on plaisante, on se congratule et, sous la direction de Spike, le sympathique leader des Quireboys, on entonne un ‘Happy Birthday’ d’anthologie. Côté musique, rien que du vrai et du basique. Du Hard Rock, pur et dur comme celui que distillent Krokus et Rose Tattoo depuis les eighties. Les compositions invitent à taper du pied et à secouer la tête, les refrains sont faciles et on les reprend en cœur même si l’on n’a jamais entendu les titres dont ils sont issus. Un pur moment de bonheur !

Wizzö est le seul groupe de la scène découverte qui ait retenu mon attention. À force de voir mes ‘amis’ français vanter leur mérites sur Facebook, je m’étais surpris à attendre la révélation ultime. Ce ne fut malheureusement pas tout à fait le cas. Il est vrai que le groupe possède un certain potentiel et que je le vois bien fouler les planches de la scène principale d’ici quelques années. Il lui reste toutefois à catalyser sa fougue juvénile et à la transformer en un véritable charisme. À revoir donc !

Eriko et moi attendions avec impatience l’entrée en scène des Quireboys. Nous avions eu la chance de voir la bête en milieu naturel au temps de sa splendeur (NDR : au Monster of Rock de Castle en 1990 où il foulait les mêmes planches que Thunder, Poison, Aerosmith et Whitesnake et sa prestation nous avait laissé à tous deux un souvenir impérissable. Bien sur, nous ne nous attendions pas à revivre les mêmes sensations qu’à l’époque. Voir le groupe 25 ans plus jeune, devant 75 000 de ses fervents supporters anglais, et sous le soleil plombé de Donington, ce n’est pas tout à fait la même chose que de le voir ‘din ch’nord’ en 2015 devant quelques centaines de hard rockers franco-belges trempés jusqu’aux os. Contre toute attente, le groupe nous fait revivre quelques joies oubliées. Manifestement plus accessible que lorsqu’il était au sommet de la gloire, Spike affiche un sourire permanent et fait montre d’un réel plaisir à se trouver sur les planches du Raismes. Seule ombre au tableau, le chanteur au bandana ne semble pas très en voix et son timbre rocailleux a parfois du mal à passer au dessus des guitares des ses acolytes. Cependant sa fougue et son attitude 100 % Rock’n’Roll ont vite fait de nous faire oublier ce petit inconvénient. La setlist fait la part belle aux extraits de l’album “A Bit Of What You Fancy” de 1990, (NDR : huit titres sur les 15 interprétés ce soir) ce qui, franchement, n’est pas pour nous déplaire ! Le timing est serré et lorsque résonnent les dernières notes du hit “7 O’Clock”, l’organisation fait signe aux fougueux anglais qu’il est temps de reprendre le Ferry. Spike ne l’entend pas de cette oreille et semble bien décidé à fêter une seconde fois l’anniversaire de son ami Pontus. Après quelques secondes de négociations, le groupe reçoit l’autorisation de remonter sur les planches pour un “Sex Party” d’anthologie auquel se joignent les membres de Bonafide.

22h20 c’est bientôt l’heure de la délivrance pour Eriko. Les quelques heures passées à défendre son territoire vont enfin payer. En mémoire de notre antique passé postal (et pour ne pas la perdre dans la nuit sans étoiles de Raismes) je me résigne à faire l’impasse sur la prestation de Backtrack Lane. Les quelques lignes d’introduction figurant dans le programme du Fest décrivent un groupe alliant le Classic Hard Rock à la modernité des Foo Fighters. La simple mention du nom du joujou lucratif de Dave Grohl suffit à me convaincre que je suis très bien où je suis.

J’aurais pu terminer ce ‘Live Report’ en m’aventurant dans un compte rendu de la prestation de Gotthard, mais il aurait sans doute été incomplet et sans grande saveur. Heureusement, nous avons la chance d’avoir avec nous un ‘expert-maison’ qui connait l’histoire et la discographie des superstars suisses sur le bout des doigts. Je laisse donc à notre photographe Hugues Timmermans (membre actif du fan club de Gotthard, s’il vous plait) le soin de vous relater en détails ce concert qui, je dois bien l’admettre, a dépassé toutes mes attentes. Avant de lui passer la parole, je remercie à nouveau Alain Boucly pour ses photos de Deadline, Black Juju Inc., King Of The North et Mr X ainsi que l’organisation du Raismes Fest pour son invitation, son professionnalisme, sa simplicité et sa gentillesse. A l’année prochaine !

La pluie a enfin cessé de tomber. Les festivaliers attendent impatiemment la tête d’affiche de l’édition 2015 du Raismes Fest, le groupe suisse Gotthard. Dans la foule, je remarque de nombreux T-shirt à l’effigie de la formation tessinoise qui en est déjà à son second passage dans ce sympathique festival, sa participation précédente remontant à 2007. Quand les lumières s’éteignent et que démarre la musique d’entrée en scène, le public enthousiaste donne de la voix pour accueillir les artistes.
Alors que les spots commencent à éclairer la scène, j’aperçois, aux claviers, un revenant: Nicolo Fragile. Il faut savoir que le groupe Gotthard n’a pas de claviériste officiel en son sein, et qu’il part d’habitude en tournée avec Ernesto Ghezzi. Ce dernier étant retenu par une tournée avec son autre groupe en Italie, c’est Nicolo, l’ancien claviériste attitré du groupe (avant 2011), qui assure donc l’intérim. Avec sa présence me reviennent plein d’images de tournée avec Steve Lee…
Mais restons-en là avec les souvenirs, car voilà Nic qui rejoint sur scène ses compères Léo, Hena, Marc et Freddy. Après l’intro “Let Me In Katie”, le concert commence en fanfare avec “Bang” et “Get Up”. Tous ont l’air d’être heureux de se produire sur cette scène devant le public chti qui a l’air d’apprécier le côté rythmé des premiers morceaux. Coiffé de son inséparable chapeau, Nic assure comme on dit. Il faut dire que ce n’est pas tous les jours qu’il a l’occasion de s’adresser au public en français qui est sa langue maternelle.
Sans laisser retomber l’ambiance, Leo attaque les premières notes de “Sister Moon” et enchaîne ensuite avec “Right On”. Le public adhère et participe bien. Beaucoup d’ambiance dans les premiers rangs où j’aperçois même une fan venue du Japon! La suite avec “Master Of Illusion”, classique d’entre les classiques. Leo s’éclate à la guitare. À plusieurs reprises, il se met à jouer en tenant sa guitare au-dessus de la tête comme il aime à le faire sur scène. De l’autre côté de la scène, Marc et Freddy ont l’air de s’en donner eux aussi à cœur joie. Nic harangue la foule en lui demandant : “Do you feel what I feel ?”, annonçant ainsi le titre “Feel What I Feel”, qui est le premier single extrait de l’album “Bang!”.
Arrive ensuite le premier moment d’émotion de la soirée avec une version revisitée du titre “The Call”, avec une jolie double voix assurée par Leo Leoni, suivie du géantissime “One Life, One Soul”, autre valeur sûre du fonds de commerce ‘gotthardien’. Émotion et chair de poule de bout en bout de ces superbes ballades.
Retour à du plus musclé avec cet autre grand classique qu’est “Mountain Mama” et qui n’a rien perdu de son efficacité. Autre tube de l’ère Nic, “Remember It’s Me” qui fut le tout premier single avec Nic au chant (extrait de l’album “Firebirth”) en 2012 (comme le temps passe vite !).
Nouveau détour par l’album Bang! avec le titre “What You Get” qui est un de ces morceaux qui donnent particulièrement bien en live. Sans doute un de mes préférés du dernier album. “Starlight” est un morceau qui avait suscité un début de polémique chez les fans, beaucoup trouvant se morceau trop en décalage avec le style du groupe. Sur scène, Nic fait monter une dizaine de personnes du public qui n’en reviennent pas de se retrouver à côté de leurs idoles pour entonner le refrain de “Starlight” et le morceau prend ainsi une tout autre dimension. Tout le monde passe un excellent moment.
Deux autres grands classiques (“Hush” et “Lift You Up”) clôturent de belle manière une prestation très convaincante, une des meilleures du groupe ces dernières années. Nic profite de Hush pour faire chanter le public qui ne demande pas mieux. En rappel, le groupe originaire de Lugano interprète encore l’inoxydable “Anytime, Anywhere”, clôturant ainsi une édition très réussie du Raismes Fest que la pluie n’aura pas réussi à gâcher.

Les autres photos de

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Photos © 2015 Hugues Timmermans

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