ArticlesConcerts

Soirée stratosphérique au Biebob

0 Shares


Le Biebob a un programme plus que chargé en cette fin d’année. À l’affiche de ce 4 novembre, trois groupes assez différents qui vont mettre une excellente ambiance dans la salle limbourgeoise remplie seulement aux trois quarts. La soirée commence par Divine Ascension, groupe australien de métal aux confins du mélodique et du prog. Sur scène, Jennifer Borg (voix), Karl “Inski” Szulik (guitare), Luke Wenczel (batterie), David Van Pelt (claviers) et Jason Meracis (basse) assurent la promotion de leur album «Liberator», sorti en 2014, qui succède à leur premier opus «As The Truth Appears» (2011) qui avait déjà su séduire tant les critiques que le public.


Les voilà donc à l’œuvre et je me réjouis de les découvrir en live, histoire de m’assurer qu’ils sont aussi bons qu’en studio. Rapidement, j’obtiens la confirmation du talent des musiciens du pays «down under». Leur prestation est excellente. Ils alternent des morceaux de leurs deux albums. La voix de Jennifer est parfaite et jamais forcée. Les claviers apportent une touche atmosphérique à une musique dense, arcboutée sur des rythmes puissants et des solos de guitare assez techniques. Sans réinventer le genre, le combo australien nous fait passer un très agréable moment en ouverture de soirée.

Impossible de louper dans le public des spectateurs armés d’un gigantesque marteau scandinave qui me rappelle immanquablement Mjöllnir, le marteau de Thor. Impossible aussi de louper les nombreux t-shirts à l’effigie de Gloryhammer, second groupe de la soirée.


Quand il ne joue pas aux pirates avec son groupe Alestorm, le claviériste-chanteurChristopher Bowes fait du power métal délirant à tendance médiévale. Pour cette aventure déjantée, il a confié le micro à Thomas Winckler, la guitare à Paul Templing, la basse à James Cartwright et la batterie à Ben Turk. Après un premier album intitulé «Tales from the Kingdom of Fife» (2013), les gais lurons ont remis ça cette année avec la sortie de «Space 1992: Rise of the Chaos Wizards» (2015).


Les tenues sont nettement plus excentriques et kitch que celles du premier groupe. Le chanteur me fait carrément penser au Docteur Who de la célèbre série de la BBC. Musicalement, on assiste à un show extrêmement festif. Les artistes ne se prennent pas au sérieux (même si leur show est très millimétré) et le public entonne avec bonheur les refrains les plus connus du groupe. La musique du groupe très heroic fantasy raconte des histoires épiques de guerres intergalactiques et de conquêtes transdimensionnelles. Le mot épique est certainement celui qui convient le mieux à décrire l’ambiance de folie qui règne dans le public pendant cette prestation.

Le groupe commence par les trois premiers titres du nouveau CD, à savoir «Infernus Ad Astra», «Rise of the Chaos Wizards» et «Legend of the Astral Hammer». Malgré le côté très fun, la prestation du combo est d’une rigueur exemplaire. Après un petit détour par le premier album avec «Hail to Crail», retour en 2015 avec «Universe on Fire». Le public est à fond dedans et l’euphorie règne. L’alternance reprend avec «Angus McFife» (2013) et «The Hollywood Hootsman» (2015), «Magic Dragon» et «Goblin King of the Darkstorm Galaxy», «The Unicorn Invasion of Dundee» et «The National Anthem of Unst». Un dépaysement musical qui aura mis tout le monde de bonne humeur.


Nous voici donc arrivés à la tête d’affiche de la soirée, les Finlandais de Stratovarius. Fondé à Hemsinki en 1984, le groupe de power metal se compose aujourd’hui de Matias Kupiainen (guitare), Timo Kotipelto (chant), Lauri Porra (basse), Rolf Pilve (batterie) et Jens Johansson (clavier). La tournée actuelle est centrée sur la sortie du 16e album studio du groupe (son 17e au total), intitulé «Eternal». Assez curieusement, alors que le groupe remplissait encore le Trix il n’y a pas si longtemps, il n’a ce soir rempli le Biebob qu’aux trois quarts.

Coup d’envoi avec «My Eternal Dream», extrait du dernier opus. La setlist va nous permettre de revisiter toute la carrière du groupe, avec quelques retours à son actualité de 2015. Nous aurons ainsi droit successivement à «Eagleheart» («Elements pt 1» – 2003), «Phoenix» («Infinite» – 2000), «Lost Without a Trace» («Eternal» – 2015), «SOS» («Destiny» – 1998), «Paradise» («Visions» – 1997), «Against the Wind» («Fourth Dimension» – 1995), «The Lost Saga» («Eternal» – 2015), «Black Diamond» («Visions» – 1997), «Unbreakable» («Nemesis» – 2013), «Forever» («Episode» – 1996), «Shine in the Dark» («Eternal» – 2015) et «Hunting High and Low» («Infinite» – 2000). Ajoutez à cela un solo aux claviers et un solo extraordinaire de Lauri Porra à la basse.


Même si le dernier album du combo finlandais est légèrement inférieur au précédent, le concert de cette soirée est d’un excellent niveau. Les fans les plus fidèles ont eu la chance de réentendre quelques excellents morceaux extraits d’albums plus anciens. Pour ma part, je retiendrai la voix excellente de Timo, notamment dans la très belle version acoustique de «Forever» durant les rappels. Je relèverai aussi deux (petits) points négatifs: le son trop fort pendant Stratovarius alors qu’il était parfait pendant Gloryhammer et un léger manque de peps de Stratovarius qui m’a semblé légèrement en dessous du niveau atteint la dernière fois que je les avais vus (au PPM Fest si ma mémoire est bonne). Mais n’allez pas en déduire que le concert était mauvais, loin de là! Ce sont de grands professionnels et les spectateurs présents affichaient des visages radieux.

Les autres photos de
Stratovarius

Photos © 2015 Hugues Timmermans

Laisser un commentaire

Music In Belgium