ArticlesConcerts

Nuits du Bota 2016 : Week-end 200% féminin

0 Shares

Trois chanteuses pour le prix d’un ticket : c’était la programmation 100% féminine de ce week-end de quasi fin des Nuits du Bota qui proposait ce samedi 21 Mai une affiche alléchante: l’américaine folkeuse Emilie Jane White, la pop classe et sophistiquée de l’australienne Sarah Blasko et le funk portenawak de la grecque Monika. Revenons à ce samedi soir. Quand nous entrons dans l’Orangerie, le concert d’Emily Jane White a déjà commencé, au son de “Frozen Garden” tiré de son dernier album “They Moved In Shadow All Together”. Accompagnée d’un batteur et d’une bassiste, ce petit bout d’Américaine est aux claviers et délivre un set minimaliste. La quasi-intégralité de sa prestation de 45 minutes, format festivalier oblige, sera faite de titres tirés de cet album. Les choeurs éthérés (qui sont en fait la voix de la bassiste) accompagnent la voix de velours de la chanteuse. A la mi-concert, c’est encore un morceau de cet album qui est joué : “Rupturing” et son accord de piano caractéristique. Le concert se termine avec le très beau “Black Dove”, un peu plus énergique que les précédents morceaux. Il y a chez elle à la fois quelque chose de Cat Power, de Kate Bush, d’Alela Diane et d’Agnès Obel.

Peu de temps après, c’est au tour de l’australienne Sarah Blasko de monter sur scène avec un groupe plus conséquent. Il y a plusieurs années nous avions chroniqué un de ses premiers albums, As Day follows Night.
On quitte l’univers folk pour une ambiance pop synthé électronique, qui rappelle par certains aspects les compositions de Goldfrapp. Les titres sont également tirés de son dernier album, “Eternal Return” sorti cette année. Les arrangements évoquent également l’ambiance night-clubbing des années 80. On retiendra ce titre magique, “Beyond”.

La fin de ce samedi soir, ce fut une surprise avec le show débridé de Monika, chanteuse grecque accompagnée de son groupe chantant en anglais un mélange de funk et de glam-rock très énergisant. Haute comme trois pommes, la performeuse ne tient pas en place et délivre un show débridé, en support de son dernier album “Secret In The Dark”, enregistré avec Homer Steinweiss et Thomas Brenneck, tous les deux musiciens des Dap-Kings. On pense à Prince -RIP- pour le côté décomplexé, David Bowie -RIP encore- pour les inflexions dans la voix, et disons-le sans honte Demis Roussos– RIP une dernière fois- pour le coté un peu too much, puisque c’est la Grèce qui est à l’honneur avec Monika. Une soirée s’achève après réussi le pari d’avoir réuni de bien belles voix venant de part et d’autre du globe terrestre.

Laisser un commentaire

Music In Belgium