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Progressive Promotion Festival, édition 2016

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Etant absent le premier jour du festival, je me devais de rectifier le tir et d’être présent pour l’affiche de ce samedi 22 octobre 2016 où, les protagonistes en présence étaient en fait de gros bras du progressif actuel ! Excusez du peu mais avoir sur la même date Invertigo, Karibow, Martin Schnella + Mélanie Mau et enfin Lazuli, encore un tour de force du grand Oliver Wenzler génial producteur du label Progressive Promotion Records ! Il fallait donc être là avec bien sûr 3 heures de route pour rejoindre Das Rind, le club qui accueille cette soirée toute progressive. Profitons donc pour parler quelques instants de ce nouvel endroit que je découvre, encore un situé hors de Belgique et situé dans les faubourgs de Rüsselsheim. Une chouette petite salle pouvant accueillir près de 300 personnes adossée à un café-brasserie où, l’on respire la convivialité. Un club qui peut se targuer d’avoir un très beau programme (The Watch, Sylvan ou Lifesigns), et qui reçoit ce soir le Festival d’Oliver Wenzler.

La route faite sur les belles autoroutes allemandes, je rencontre dès mon arrivée les musiciens d’Invertigo et de Lazuli. S’ensuit la rencontre avec Oliver Wenzler et aussi Oliver Rüsing (Karibow) qui me remercie pour ma chronique et mon enthousiasme vis à vis de sa musique. Enfin un corpuscule de l’Hexagone (qui suit Lazuli) me prend finalement en sympathie, me permettant même de rencontrer les musiciens luxembourgeois de TNNE. Je suis donc dans la place et bien dans mes baskets pour suivre le premier concert de la soirée.

Invertigo formation allemande se lance dans la bagarre à travers un rock-progressif à la fois classique mas aussi inventif. Souvent porté par des chœurs accrocheurs nous rappelant le classic-rock, le rock proposé se fait entrainant avec ça et là des passages plus métal ou plus funk. Un petit soucis de clavier permet au chanteur/claviériste, au guitariste et au batteur d’improviser quelques notes, le temps que le problème technique soit résolu. Tout cela se fait dans la bonne humeur grâce à des musiciens bien en place, qui respirent la complicité. Sebastian Brennert (chant et piano) mène son équipe vers une première prestation qui pose le niveau de la soirée. Si la formation compte actuellement un nouveau guitariste (excellent d’ailleurs), on dénombre bien sûr la présence de Michael Kuchenbecker (claviers), Carsten Dannert (batterie) et Matthias Hommel (basse et chœurs). Une belle entrée en matière !

Place à ce diable d’Oliver Rüsing le mentor du fabuleux groupe Karibow qui vient de nous sortir un “Holophinium” d’enfer, un multi-instrumentiste/chanteur/compositeur d’exception, qui vient ici nous offrir ces fabuleuses compositions en compagnie de trois autres musiciens dont le fameux Chris Thomas à la guitare, Thomas Wischt à la basse et Gérald Nahrgang pour la batterie. Point de claviériste mais des bandes sons préenregistrées qui reprennent les passages au piano, aux clavier et à l’orgue. Malgré-tout la magie opère dès le départ, avec ce fameux rock-progressif à la fois mélodique et atmosphérique. Propre à la musique de Karibow, les chansons se suivent et maintiennent le public dans le vide proposant de nombreuses compositions d’“Holophinium” mais aussi du “Man of Rust” (2011) récemment réédité. Epinglons de très belles interprétations de “E.G.O.”, “Victims of Light” ou “Quantum Leap” pour finir un fabuleux set qui m’a laissé dans les nuages. Notons d’ailleurs un travail remarquable au chant du mentor, qui m’a ébloui par sa force vocale, une force qui rappelle les grands chanteurs des seventies et des eighties (Chicago ou Boston). Un set qui fait corps avec le grand rock américain ! Je féliciterai d’ailleurs plusieurs fois Oliver pour son très beau set !

Karibow

Vient ensuite un set acoustique à trois, avec le jeune et talentueux Martin Schnella (Flaming Row…), Melanie Mau et un troisième comparse pour les percussions et le djembé. Un très beau set acoustique qui reprend de grands standards du rock (Police, Judas Priest…) réarrangés pour la circonstance pour une guitare sèche, deux voix et des percussions. On remarque d’emblée la gentillesse et le grand savoir-faire de Martin qui jongle sur ses trois guitares acoustiques, un très beau travail vocal de Mélanie qui nous emporte vers les cieux, tout cela accompagné d’un subtil jeu aux percussions.

Flaming Row

Dernière couche et non des moindres avec les français de Lazuli formation atypique qui perpétue un rock-français à texte, à travers un rock-progressif coloré par de nombreux instruments (cor, marimba ou la fameuse léode, qu’a construit Claude Léonetti suite à un accident de moto…respect). Affublés de leurs longues chevelures, de leurs barbichettes et de leurs salopettes à poches, la formation française enfonce le clou dès la première composition où, un rock-progressif chatoyant percute un rock plus pêchu qui terrasse l’assistance. C’est puissant, c’est fort et ça comble tout l’espace sonore. Il y a de la joie de jouer sur scène et ça se ressent, à travers une formation maître de son destin et de ses compositions. Tout le public est conquis et c’est une standing-ovation après chaque morceau ! Le public teuton reprend en chœurs les refrains des chansons, preuve qu’il n’y a plus de barrière de la langue quand on entend de la vraie musique, du vrai rock ! Les compositions de “Tant que l’herbe est grasse” et le petit dernier “Nos âmes saoules” défilent les unes derrière les autres tout le long d’un sublime set de près d’une heure et demi où, l’on ne sait pas s’ils vont s’arrêter ! Dominique Léonetti (front-man, chanteur et guitariste) qui va même jusqu’à parler dans la langue de Goethe, ensorcèle ses comparses qui enflamment littéralement le club.

Respect toujours pour Claude qui sort des sons à tombé mort de sa léode (il s’occupe aussi des pistes de basses lorsque Romain est occupé, puisque le groupe joue avec un guitariste mais sans bassiste), félicitons comme il se doit Gédéric Byar qui a été magistral à la guitare, Romain Thorel magistral aux claviers et au cor français et Vincent Barnavol magistral à la batterie et au marimba. Instrument que l’on retrouve en fin de course où tout le groupe y va d’un jeu à 9 mains, sans oublier un moment d’anthologie où tout le public se met à fredonner un air bien connu de la formation, encensé par les musiciens qui ne pouvaient plus s’arrêter ! Il me reste à dire quelques mots sur Dominique Léonetti qui malgré un virus à la gorge, a sublimé la salle de son enthousiasme, de son talent et de sa gentillesse (communicative à tout le groupe). Lazuli en concert c’est de la bombe…point barre !

Lazuli

Lazuli Le Facebook

Pour le lieux de ce très beau festival :

Das Rind

Remercions tous les musiciens pour cette très belle soirée, remercions notre hôte de ce soir le bien-nommé Oliver Wenzler et longue vie à Progressive Promotion Records !

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