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Palace au bota, mélancolie anglaise à Bruxelles

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C’est cheveux longs et parés de leur plus beau 501 retroussé que les Beach Baby font leur entrée sur la petite estrade du Witloof Bar ce mardi soir pour présenter leur premier album « No Mind, No Money » sorti le 2 septembre dernier sur le label Island Records. Après un premier EP remarqué en 2015, le quatuor Londonien confirme son statut de groupe cool, décalé, dans la lignée des Mac Demarco et autres Ducktails. Des guitares qui sentent bon l’iode et le soleil de Californie, des coupes mulets, chemises à fleurs et des baskets trouées, c’est un vrai saut dans le temps que nous propose ce groupe formé autour de Lawrence, le chanteur et Ollie, le guitariste et choriste. Pas impressionnés pour un sous de leur première apparition dans la capitale, le savant mélange de rock 60’s et un peu de punk 80’s proposé ce soir par les anglais va parfaitement remplir son rôle de mise dans l’ambiance d’une soirée qui s’annonce mélodieuse et calme.

Seule une trentaine de curieux sont présents quand sonnent les premières notes de « Sleeperhead » entre les poteaux de la petite salle du botanique. Le décor garage du lieu faisant parfaitement écho au style grunge des quatre garçons. Ils vont nous donner un aperçu de leur album à travers sept titres de qualités, dont on retiendra surtout les synthés de « Hot Weather », so 80’s, ou le planant « Ladybird ».
Qui a dit que le soleil ne brillait pas sur l’Angleterre ?

Le show de ce soir est déjà la troisième apparition de Palace au botanique. Après avoir fait la première partie de Jamie T puis assuré la tête d’affiche en 2015 suite à la sortie de leur premier EP « lost in the night », ils voyagent à nouveau pour nous présenter leur premier album « So Long Forever » sorti le 5 novembre dernier sur le label Fiction Records (Tame Impala, Nick Mulvey).

Les quatre Londoniens maitrisent l’art de composer des morceaux rocks, blues, aériens qui évoluent entre guitares retenues et envolées magistrales. Pas étonnant de retrouver comme influence principale un autre groupe qui s’est fait connaître pour ses explosions (mais cette fois vocales) : Wu Lyf. La voix du chanteur Leo Wyndham et les guitares du groupe vont nous mener parfaitement dans l’univers qu’ils créent depuis 2015 entre ciel et terre, où la pluie ne fait que laver les émotions qui nous submergent. Me guitariste Ruppert Turner a notamment dit en interview «There’s lots of staring at our gigs. People are open-mouthed and gazing. », tout est dit…

Dès que les premières notes de la guitare ébréchée de Leo, l’ambiance feutrée et planante du groupe envahit la salle et nous plonge dans l’atmosphère du groupe. L’intensité est palpable, le public laisse même éclater son enthousiasme avant même la fin du premier morceau. Le groupe y met du cœur et ça se sent. Le groupe va alterner entre vieux titres (« Kiloran », « Head Above The Water ») et plus récents ( « Holy Smoke », « Have Faith »), pour nous offrir une palette de leurs compositions pendant près d’une heure et demie.

Au moment de lancer « Veins », titre qui a lancé le groupe à proprement parler, Ruppert va perdre son slicer entre les planches de la scène, et assurer le show sans paniquer avec son briquet, pour le plus grand plaisir des spectateurs du premier rang.

Un set maitrisé et à leur image donc, d’un calme planant et intense dont ils ont su faire leur marque de fabrique.

A bientôt !

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