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East meets… North : Cris Luna vs. The Losts

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Au premier abord, le rocker lorrain Cris Luna et les métallurgistes lillois de The Losts n’ont pas vraiment d’autre points communs que celui d’avoir squatté les sommets de mon
Top Albums 2016
. Pourtant, les deux formations françaises ont, à mon humble avis, bien plus de point communs que ce que l’écoute de leurs albums respectifs laisse paraitre. C’est pourquoi j’ai trouvé intéressant de les soumettre au sympathique exercice de l’interview croisée. Music In Belgium : Cela fait quelques mois que vos albums sont sortis (début novembre 2016 pour le
Phoenix
de Cris Luna et fin avril de la même année pour le
… Of Shades & Deadlands
de The Losts. Avec le recul, en êtes vous toujours satisfaits ? Y a t’il des choses que vous feriez différemment si vous deviez le sortir aujourd’hui ?

The Losts : Quelle année folle avec cet album ! Après neuf mois, je pense que l’on peut dire que nous avons le recul nécessaire pour être un peu plus objectifs au sujet de cette sortie. Nous restons très satisfaits de cet album, d’autant plus maintenant que nous connaissons les avis extérieurs. Quand tu es dans un processus de sortie d’album, et surtout dans les touches finales du mixage, tes idées ne sont plus forcément très claires, à force d’écouter et réécouter les mêmes chansons. Alors s’il y a des choses que nous referions, elles se situeraient peut-être davantage dans le traitement de certains niveaux ou des équalisations par-ci par-là. Cependant nous souhaitions un rendu live et organique et je pense que nous avons atteint notre objectif. Cet album est un bon témoignage de ce que nous sommes actuellement. Rappelons que, hormis les prises de batterie, le mixage et le mastering, nous avons tout réalisé nous-mêmes, nous sommes très fiers de cela !

Cris Luna : Non je suis satisfait de cet album, il est le reflet de ce que je suis aujourd’hui, je suis en accord avec chaque chanson et ce n’est pas rien… les titres sont sortis simplement, naturellement.

MiB : Si l’on se réfère à votre réalisation précédente, pensez vous avoir atteint un niveau supérieur avec ce nouvel album ?

The Losts : Sans aucun doute et à divers niveaux ! Même si j’aime beaucoup le côté old-school de
No God, No Devil
, l’EP était assez restrictif en fin de compte. Avec ” … Of Shades & Deadlands”, nous avons su davantage respecter l’ensemble de notre spectre musical. Par ailleurs, nous avons progressé sur les processus d’enregistrement, je pense que ça s’entend ! Enfin, cette sortie a été bien mieux médiatisée que la précédente, que ce soit en termes de diffusion radio, de portée d’écoute, de chroniques, d’interviews, et autres.

Cris Luna : Oui, je crois que ce disque est meilleur que le précédent. Les compositions sont plus directes, le son est plus tranchant. La réalisation finale est très proche de ce que j’imaginais dans ma tête lorsque je l’ai composé et j’ai pris beaucoup de plaisir pendant les sessions studios.

MiB : Vous avez tous deux confié la réalisation des pochettes de vos derniers albums à des artistes français (
Yas Muna Singhe
pour Cris Luna et
Stan W Decker
pour The Losts). Etait-il important pour vous de travailler avec (et donc de soutenir) des artistes de votre propre pays ? Leur travail a t’il répondu à toutes vos attentes ? Le budget alloué à la réalisation de cette pochette représente t’il un pourcentage important du total des frais générés par la publication de votre album ?

The Losts : Personnellement et à ce niveau, je ne réfléchis pas spécialement en termes de “patrie”… Je dois dire que je me fous un peu du fait qu’on soit Français, Belges, ou autre. Par contre, il reste important pour nous de soutenir les artistes en qui nous croyons. Nous sommes très amateurs du travail de Stan. Nous avons immédiatement pensé à lui pour illustrer ce nouvel album car nous pensions qu’il serait capable mettre en image le concept développé par nos textes. Il nous fallait un visuel fort. Nous ne nous étions pas trompés. Même si ce n’était pas ce que nous avions en tête au départ, Stan nous a bluffés et, il est une évidence que son travail a rendu nos idées préalables un peu nazes (rires) ! L’illustration représente un petit budget c’est sûr, cependant nous accordons une grande importance au visuel qui finit l’œuvre et donne une certaine couleur à l’écoute. C’est dans ce cadre également que nous avons cherché à avoir un regard artistique quant aux photographies du livret, regard que Loïc Andrzejewski a su parfaitement apporter. Et puis, nous avons la chance d’avoir en DGC (guitares) notre graphiste personnel qui a ensuite réalisé tout le livret avec ces divers éléments.

Cris Luna : Je fonctionne avant tout au coup de cœur et j’en ai eu un gros pour le travail de Yas. Je voulais avant tout illustrer en dessin animé le titre “Heavy metal Kid” et le style unique de Yas collait parfaitement à cette chanson. La pochette a découlé du dessin animé, tout naturellement. Le budget est important mais raisonnable et je suis très content, au final, du résultat. La pochette est très différente de celle de
Maëlstrohm
. Elle révèle ce qui se cache sur le disque et puis, si cela peut faire découvrir à d’autres le travail de Yas, c’est parfait ! C’est un artiste formidable. La nationalité ne compte pas pour moi ;seul le travail de l’artiste m’intéresse.

MiB : Comment ce nouvel album a t’il été accueilli par le public et par la presse ?

The Losts : Au delà de nos espérances ! Dès sa sortie, nous avons reçu de nombreux messages d’auditeurs conquis. La famille, les amis bien sûr mais aussi des gens qui nous découvraient et nous laissaient leurs impressions. Tu as inauguré, avec ton excellent article, une longue série de chroniques pour la grande majorité plus positives et encourageantes les unes que les autres, voire complètement dithyrambiques. Que ce soit par les médias ou le public, notre musique a voyagé à travers la France, puis l’Europe, puis le Brésil, l’Indonésie jusqu’au Japon où un média nous a affichés “groupe de la semaine”. Même si les ventes stagnent, c’est assez incroyable en fin de compte de se dire que nos chansons ont fait tout ce trajet autour du globe, et assez fort en émotions de recevoir tous ces retours ! Nous remercions tout le monde pour ça !

Cris Luna : Je suis surpris du bel accueil fait au disque et aussi du très grand nombre de chroniques reçues. Dans l’ensemble l’album est très bien perçu par le presse Rock, voire Metal et certains titres tournent pas mal sur de nombreuses radios indépendantes. Les premiers concerts ont souligné le plaisir du public à l’écoute des nouvelles chansons, et surtout “Phoenix” nous donne beaucoup de plaisir su scène.

MiB : Cris Luna vient de Lorraine, The Losts est basé dans le Nord et vous êtes donc deux groupe de nationalisé Française. Vous connaissiez vous (au moins de nom) avant qu’un webzine belge vous propose cette interview croisée ?

The Losts : En toute honnêteté, non. Mais je me suis empressé d’aller découvrir ta musique sur ton
Bandcamp
, Cris. J’ai beaucoup aimé ce son organique et l’esprit sauvage qui anime les compositions. Quant à l’idée de l’interview croisée, je suis fan !

Cris Luna : Eh bien non ! J’ai fait la découverte de The Losts grâce à Music in Belgium. J’apprécie leur musique et j’espère que l’on pourra partager la scène lors d’une soirée prochaine ! Le Nord et La lorraine, même combat !

MiB : Vos textes sont rédigés en anglais. Avez vous déjà songé à utiliser le français pour l’une où l’autre de vos chansons ?

The Losts : Nous l’utilisons dans les narrations mais, musicalement, il s’agit d’une langue que je trouve moins évidente à travailler dans une optique lyrique ou mélodique. Je ne suis pourtant pas fermé à l’idée d’une utilisation ponctuelle si l’occasion se présente. D’ailleurs, pour tout te dire, tu vises juste car nous avons peut-être quelque chose en préparation dans nos cartons…

Cris Luna : J’y ai songé, mais sans plus. J’ai chanté une chanson en Allemand sur le LP précédent, mais je reste attaché à la langue de Shakespeare pour mes compos. J’aime la résonnance des mots en anglais. Cela dit je n’exclus pas un jour d’écrire un titre en Français… Pour la prochaine révolution peut être…

MiB : ‘Cris Luna’ et ‘YGC’ ne sont pas vos vrais noms. Pourquoi utilisez vous des pseudonymes ? Est-il important pour vous de garder un certain anonymat ; de séparer la vie de famille et la musique ?

The Losts : Les trigrammes font partie intégrante du concept de The Losts et symbolisent l’anonymat des Egarés (personnages évoluant dans nos textes) de leur naissance impersonnelle à leur présence parmi les Hommes. Au delà de cela, nos véritables identités ne sont pas vraiment un secret quand on cherche bien, les secrets ne sont plus si bien gardés de nos jours. Et puis c’est un peu difficile de séparer complètement la vie de famille de la musique quand on joue avec son frère, de si vieux copains qu’ils sont comme des frères, et qu’on fait intervenir sa fille dans son disque (rires).

Cris Luna : Oui, je ne tiens pas à mélanger ma vie privée et ma vie musicale. Et puis, mon vrai nom est bien trop compliqué à écrire au quotidien !

MiB : En tant que chroniqueur pour Music In Belgium, je constate avec un certain effroi que nous sommes entrés dans une ère de standardisation musicale. L’artiste actuel ne semble exister que si sa musique sonne comme celle d’un autre. L’une des choses qui m’a plu dans vos albums respectifs, c’est qu’ils ont une personnalité affirmée et que, bien que l’on y reconnaisse indéniablement vos influences respectives (NDR : Pink Floyd, The Stooges, The Cure, entre autres pour Cris Luna ; Iron Maiden, Virgin Steele, The Kovenant et bien d’autres encore pour The Losts) vous êtes parvenus à créer un univers qui vous est propre et à proposer des compositions qui permettent de vous identifier dès la première écoute. Est il important pour vous de vous démarquer des autres formations envisagez vous, dans avenir proche, de participer à l’effort de standardisation actuelle ?


The Losts : Ahah ! L’effort de standardisation, c’est vrai que c’est moins notre rayon ! Je te parlais de nos objectifs préalables à l’enregistrement de cet album, je préfère un disque imparfait dans lequel on ressent l’intention du groupe, qu’un disque très pro où tout est lissé jusqu’à donner l’impression d’être joué par des machines. Je trouve que, et surtout dans le milieu Metal, on attache trop d’importance à la production, on juge les groupes selon la puissance de leur son. Ce n’est pas, de mon avis, ce qui fait l’essence d’un groupe. On fait du Metal que diable ! C’était censé être un style pas très propre sur lui et qui n’en fait qu’à sa tête ! Pour te répondre quant à l’identité que tu as perçue dans nos morceaux, je pense que cela vient du fait que tous les quatre avons des préférences variées. JCR est fan de Black Metal, GGV est plus Power, DGC est amateur de mélodies de guitare métallique et moi de tout ce qui sonne old school et underground. Sans pour autant avoir voulu cibler un style au départ, le Heavy Metal a été notre point de ralliement mais les goûts de chacun savent trouver leur chemin au fur et à mesure des compositions. Cette identité a été remarquée par bons nombres de médias et personnes et c’est bien l’un des meilleurs compliments que l’on pouvait nous faire.

Cris Luna : Je tient avant toute chose à produire la musique qui me ressemble. J’ai énormément d’influences différentes et j’en suis très conscient. J’ai toujours fait des références par ci par là aux artistes que j’apprécie. C’est une forme d’hommage, parfois inconscient mais totalement assumé. Le prochain album sera très différent de celui ci et, en même temps, très proche. Il explore certains autres mondes que j’affectionne.

MiB : Je ressens vos textes (à tort peut-être, c’est à vous de me le dire) comme des critiques de la société actuelle. The Losts , au moyen de cet intriguant concept des ‘Égarés’ (pouvez vous au passage, nous le résumer en quelques lignes) et Cris Luna dont les textes (et les publications sur les réseaux sociaux) sont souvent des prises de positions bien tranchées sur des sujets de l’actualité ou de l’histoire. Vous considérez vous comme des artistes engagés ?

The Losts : Les Egarés sont des Êtres issus de notre imaginaire, nés de nulle part, qui par soif de civilisation se rapprochent des sociétés humaines et se fondent parmi nous. Dans leur grande innocence cependant, ils ne parviennent qu’à capter notre nature la plus profonde, la plus noire et deviennent le miroir de nos maux. L’ensemble de nos textes sont liés par ce concept. Il s’agit bien entendu d’un conte permettant de développer une vision satirique de notre époque. Je ne me considère pas pour autant comme “engagé”, mais simplement fasciné par nos semblables. La nature humaine est une source intarissable d’inspiration autant dans ce que nous sommes capables de créer que ce que nous sommes en mesure de détruire…. et sur ce dernier point, notre part d’ombre nous réserve toujours bien des surprises.

Cris Luna : Je ne me considère pas proprement dit comme un artiste engagé, mais je profite de certaines chansons pour donner mon sentiment sur le monde, les choses qui m’entourent. “Phoenix” s’éloigne un peu du ‘protest’ pour laisser place davantage à des anecdotes personnelles. Ceci dit, le révolté n’est jamais très loin…

MiB : Comment se déroulent vos processus de composition respectifs ? Avez vous une routine particulière pour mener à bien cet exercice ?

The Losts : Souvent, je ramène un squelette de composition avec des riffs, des mélodies vocales, des textes. Nous arrangeons le tout à 4, le plus souvent en répétition ou plus rarement en travaillant chacun chez soi avec des bandes son. Cette étape collective est essentielle pour nous afin que chacun puisse mettre un peu de sa personnalité. Cependant, il ne s’agit pas d’une recette unique, certains titres ont été amenés par DGC, certains encore sont issus de sessions collectives de composition.

Cris Luna : Je compose un peu comme je cuisine. J’amasse énormément de titres à la guitare simplement avec un dictaphone et j’enregistre un peu tout ce qui me passe par la tête. Ensuite je laisse reposer tout cela dans un coin de ma tête. Lorsque je sens que le moment est venu, j’enregistre une démo plus aboutie et, par la suite, je travaille longuement le texte. Les belles choses se font souvent la nuit. C’est un moment particulier que j’affectionne particulièrement pour libérer l’énergie sur certains titres.

MiB : Les albums de The Losts et de Cris Luna sont sortis en autoproduction. Aimeriez vous bénéficier du soutien d’un label ou préférez vous conserver votre autonomie actuelle ?

The Losts : Il y a un label en particulier que nous aurions aimé toucher de par sa philosophie et son catalogue, cela ne s’est au final pas concrétisé même s’il reste partenaire du groupe. Nous avons eu deux propositions pas vraiment satisfaisantes d’autres labels. L’album est sorti en autoproduction, en contrat avec Ellie Promotion qui s’est chargée de la promotion et des relations presse et nous en sommes très contents. C’est une jeune structure qui se défonce et elle a fait un gros travail à ce niveau, en plus d’être gérée par une personne enthousiaste et toujours positive. La formule autoproduction + attaché(e) presse est une idée qui se développe. Ceci dit, l’autonomie a un coût car gérer ses ventes soi-même et contribuer à la promotion, c’est du boulot ! Depuis peu, nous avons un peu d’aide dans la distribution par le biais du webshop d’Emanes Metal Records et prochainement de Metal Béret Distribution. L’industrie musicale étant ce qu’elle est actuellement, nous ne courrons pas forcément après un contrat mais nous restons cependant attentifs aux propositions qui peuvent nous être faites.

Cris Luna : J’avoue que le soutien d’un label serait certainement un point important dans le développement de mon groupe, mais je n’entreprends aucune démarche dans ce sens. J’ai créé mon propre label Lunacy productions dans cet esprit, afin de pouvoir produire mes disques dans un cadre plus structuré. J’apprends à connaître mieux le monde de l’édition et de la production musicale. Cela demande un travail énorme mais chaque pas accompli me procure une certaine fierté. Je reste un artisan, cela me plait. Ceci dit, si un label digne de ce nom se penche sur mon cas, je serai à l’écoute, mais en tout indépendance.

MiB : 2016 vient de se terminer. Quels sont les artistes et les albums que vous avez apprécié au cours de cette année ? Quels sont, à l’inverses, les artistes que vous admiriez et qui vous ont déçu ?

The Losts : J’ai découvert beaucoup de choses intéressantes cette année ; des groupes avec qui nous avons joués comme The Guardian, Patriarch, Emperors Of Decay, d’autres comme Creatures, Citadelle, ou encore issus de notre écurie Ellie Promotion comme Factor Hate par exemple. J’ai eu la joie de revoir en live l’excellent Doomforge ! A l’échelle « mainstream », j’ai été particulièrement touché par “Blackstar”, le fabuleux dernier album de David Bowie et, bien sûr, sa mort quelques jours après… le dernier Megadeth m’a renvoyé à tout ce que j’ai tant aimé quand j’ai découvert ce groupe. En plus extrême, j’ai beaucoup aimé les albums d’Abbath et d’Anaal Nathrakh. Côté déception, je citerai le dernier album d’Yngwie Malmsteen, artiste que je m’évertue à continuer d’écouter même si ses albums ont de moins en moins d’intérêt. Et puis Ghost, que je considère comme l’un des groupes les plus visionnaires de ces dernières années, qui aura cependant sorti un EP nettement moins à la hauteur.

Cris Luna : J’avoue que je n’ai pas eu beaucoup de temps à consacrer à l’écoute de disques. L’année m’a demandé beaucoup d’effort avec la sortie de “Phoenix”, la gestion du groupe et des concerts. Ceci dit j’ai bien apprécié l’album de David Bowie “Backstar” pour son originalité et le dernier Gojira, qui allie puissance et une belle inspiration Prog. J’ai bien écouté le nouveau Metallica, même si je reste attaché aux albums avec Cliff. Ces gars ont fait du bon boulot et ont toujours le feu sur scène.

MiB : YGC et Cris, vous avez pour point commun d’occuper tous deux les postes de Chanteur et Guitariste. Si, pour une raison ou une autre, les membres de votre groupe vous demandaient de ne vous concentrer que sur l’un de ces deux postes, quel est celui que vous choisiriez d’abandonner ? Pourquoi ?

The Losts : J’espère surtout qu’ils ne me demanderont pas de me casser tout court (rires). J’irais où, hein ? J’irais où ? Sinon, c’est une question très difficile… mais à laquelle je t’avoue avoir déjà pensé car ce n’est pas toujours évident sur scène de jongler entre guitare, chant, échanges avec le public entre les titres, changement d’accordages, d’instruments pour la mandoline, etc. tout en s’abandonnant à l’énergie de l’instant. Il est certain que je pourrais aller plus loin si je me concentrais sur l’une des deux pratiques, lâcher davantage prise ou sauter dans le public… mais après toutes ces années, je crois que je me sentirais surtout incomplet. Alors puisqu’il faut répondre à ce scénario, je leur répondrais qu’on n’a qu’à tous changer d’instruments et remonter un groupe de débutants !

Cris Luna : Je pense que j’abandonnerais la guitare, pour me consacrer uniquement au chant et pouvoir aller au franchement au contact du public, mais c’est un choix Cornélien…

MiB : Maintenant que vous êtes riches et célèbres grâce à l’industrie musicale (non?) pouvez vous me dire ce que vous faite de votre temps libre ? Avez vous une activité complémentaire ou vous est il possible de vivre en vous consacrant uniquement à la musique ?

The Losts : Houlà, il faudra vendre encore quelques millions de disques et nous abonner au Stade de France pour pouvoir lâcher nos jobs… mais on est optimistes, ce n’est plus qu’une affaire de semaines ! Sinon oui, nous compilons tous les 4 l’activité musicale avec des vies professionnelles et personnelles variées et bien remplies : 4 femmes et 6 enfants au total, ça fait une grande famille ! Entre tout ça, nous avons bien sûr des passe-temps annexes liés ou non aux arts et à cette belle culture qu’est le Metal.

Cris Luna : Il est vrai que les ventes astronomiques de cet album m’ont assuré ainsi qu’à mes descendants une pleine vie d’oisiveté totale… mais cela dans un rêve assurément (rires). La réalité est bien autre, je joue dans différents projets et je travaille encore dans le milieu des arts graphiques, afin de subvenir à mes besoins principaux. J’espère développer davantage ma passion de compositeur et de musiciens et d’en vivre un jour, mais cela reste pour le moment très aléatoire.

MiB : Qu’en est-il de l’avenir ? Avez vous de nouveaux projets musicaux en préparation ? Un nouvel album ? Un projet parallèle ? Des concerts (en Belgique) ?

The Losts : Nous avons fini la session de concerts promotionnels pour ” … Of Shades & Deadlands” fin novembre, depuis nous vivons reclus dans notre antre sombre et moite pour avancer sur de nouvelles chansons qui pourront être présentées lorsque nous reprendrons les concerts. Pour l’instant, nous avons une date sur Lille en mars et une autre en Belgique, du côté de Courtrai, en mai. Nous les annoncerons prochainement. Ces nouveaux titres sont les prémices de ce que sera normalement notre prochain album et ce qu’on peut dire c’est que nous ne trahirons pas cette identité évoquée tout à l’heure.

Cris Luna : Un nouvel album verra certainement le jour fin de cette année ou l’année prochaine. Ce n’est pas encore décidé. Mon objectif, pour l’heure, est d’exploiter les deux derniers albums sur scène. Je travaille activement tous les jours à la recherche de dates, en France, en Allemagne, en Belgique et ailleurs. J’espère trouver un tourneur (en Belgique ?) pour m’appuyer dans ces démarches.

MiB : Pour celles et ceux qui ne possèderaient pas encore vos albums, comment peut-on se les procurer ?

The Losts : Ah mais oui, il vous les faut au plus vite ! Alors, pour dégoter la version CD de ” … Of Shades & Deadlands”, le mieux est encore de venir nous voir en concert. Comme ça, vous faites d’une pierre trois coups… un bon concert, un bon CD et une bonne pinte avec nous ! Sinon, vous pouvez le commander en nous contactant directement via notre page
Facebook
ou via notre page
Bandcamp
. Comme dit auparavant, ils sont également disponibles sur le webshop d’
Emanes Metal Records
et auprès de
Metal Béret Distribution
. Pour les férus de musique dématérialisée, l’album est disponible sur toutes les plateformes du genre (Deezer, Amazon, I-Tunes, Spotify, Google Play, etc.). Enfin, pour ceux qui chercheraient à obtenir le premier EP “No God, No Devil”, il doit rester peut-être des exemplaires chez Emanes Metal Records ou sur le réseau Cultura car, chez nous, il est maintenant épuisé.
Merci Michel pour le temps pris à nous laisser la parole et, Cris Luna, au plaisir de te croiser sur les routes!

Cris Luna : Mes disques sont disponibles dans le réseau CULTURA en France, chez les bons disquaires de la région Grand Est, sur nos concerts et, enfin, sur mon site officiel :
https://www.difymusic.com/crisluna
. Pour finir je tiens à remercier Music in Belgium d’éclairer un peu notre route auprès du public belge et d’ailleurs.

MiB : Merci à vous pour le temps que vous avez consacré à cette interview.

Chris Luna et The Losts aimeraient se produire sur les scènes de notre beau pays. Organisateurs et tourneurs : écoutez-les, aimez-les et faites les venir !

La toile :

Cris Luna

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