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Le Neal Morse Band à Limbourg, la perfection progressive !

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Pour un amateur de rock-progressif comme votre serviteur, il est inconcevable de rater le passage du Neal Morse Band, d’autant plus que le line-up est constitué de pointures hors-normes ! Outre bien sûr Neal Morse en personne, on compte parmi les protagonistes en présence le méga-batteur Mike Portnoy (ex-Dream Theater), le gigantesque Randy George, le jeune et talentueux Eric Gillette et le flamboyant Bill Hubauer. Une belle brochette de grands musiciens, qui constitue en fait un super-groupe au même titre qu’un Transatlantic. C’est donc au Kursaal de Limbourg que les amateurs de progressif vont en découdre, pour un concert au départ prévu dans le célèbre Spirit of 66, mais qui semble avoir migré vers une salle de spectacle plus grande vu l’engouement pour ce méga-groupe. Pour l’occasion c’est le jeune Dylan Hendrick (batteur de Foggy Stuff) qui m’accompagne ce soir, pour évidemment voir l’une de ses idoles en la présence du célèbre batteur américain. Rendez-vous pris pour se retrouver devant la salle vers 18h45, nous voilà à attendre le moment fatidique où Monsieur Francis Géron laissera entrer une assemblée déjà fournie. C’est chose faite sur le coup de 19h15, ce qui nous permet d’enfin entrer dans l’antre du diable progressif, ce qui me permet de saluer des membres et confrères de Prog-Resiste.

Pas de temps à perdre et c’est à grandes enjambées que nous nous précipitons au devant de la scène, pour finalement se positionner au second rang ! Face à nous le gigantesque ampli-basse de Randy George et le drap noir qui recouvre l’imposante batterie de Mike Portnoy. Au centre et aux avant-postes se situent le clavier et la guitare acoustique du grand Neal, à droite les amplis d’Eric et derrière et en hauteur les claviers de Bill. En fait un positionnement qui me rappelle celui au 66 il y a déjà deux ans je pense.

C’est sur le coup de 20h40 que les lumières de la salle s’éteignent, laissant place aux lights de la scène et à une musique classique “Long Day” et “Overture” permettant à Neal Morse d’arriver sur scène en habits de moine (manifestement le côté chrétien reste d’actualité). Capuche sur la tête avec une lampe de poche pour éclairer son visage, le maître des lieux introduit le concert sur une note à la fois néo-classique et acoustique, puis tout s’emballe avec l’arrivée du reste de l’équipe. Et là le rock-progressif flamboyant et fabuleux du Neal Morse Band nous explose à la figure, approchant rapidement les sommets des grands concerts de groupes comme Spock’s Beard ou des Flower Kings.

On reconnaît d’emblée le coup de patte de l’ancien mentor des Beard, qui imprime avec ses comparses un rythme d’enfer en mélangeant rock-progressif et métal-progressif puissants. Tout est joué avec une magnifique dextérité, ce qui permet au public d’admirer le fabuleux jeu de batterie de Mike Portnoy, les jongleries techniques imprimées par les claviers de Bill et Neal. Pour ce qui est du jeune guitariste Eric Gillette, il est lui-aussi au sommet nous décochant des soli dantesques. Il me reste à parler de l’imposant (par la stature et la technique) Randy George qui telle la force tranquille, imprime un jeu de basse hors du commun.

Mais ce n’est point-tout car à travers les belles compositions du dernier opus “The Similitude of a Dream” paru en 2016, l’équipe rayonne sur scène à travers des harmonies vocales du même tonneau que celles des Beatles ou des Beach Boys. Ajoutons encore que plusieurs protagonistes poussent leur voix au zénith, ce qui permet à l’assemblée présente de profiter aussi bien du jeu vocal de Neal Morse, mais aussi de celui de Bill et d’Eric tous deux de magnifiques vocalistes. En fait le niveau du chant égale celui de l’orchestration, il est puissant et rayonnant de justesse, offrant au public un concert d’anthologie !

Show s’articulant en deux parties comme l’album (composé de deux rondelles) où, défilent avec peu de breaks la plupart des compositions avec des interprétations magistrales de “City of Destruction”, “Back to the City”, “Slave to Your Mind” ou “Battle”. D’ailleurs sur un écran géant défilent les images de référence que l’on retrouve dans le livret qui accompagne le coffret. L’équipe qui jongle à travers de nombreux courants musicaux, nous fait même revivre de grands souvenirs liés à des groupes mythiques comme Genesis ou même Deep Purple lorsque les orgues partent dans les cieux. Enfin et pour être complet, parlons encore de la mise en scène dont raffole Neal Morse, qui va à plusieurs reprises se changer pour arborer des habits de circonstances et en parfait accord avec les chansons jouées. Ajoutons enfin que lorsque Neal enfourche sa guitare acoustique 12 cordes, on part dans des passages acoustiques et mélodiques emplis de sensibilité et d’émotion

Que dire pour conclure que j’ai assisté à un des plus grands concerts de Neal Morse, un des plus grands concerts tout simplement, et pour mon ami Dylan ce sera pour lui le meilleur ! En effet que dire d’autre si ce n’est que l’équipe en place et constituée de toutes grandes pointures, donne le meilleur pour offrir un rock-progressif de toute grande envergure. Neal Morse reste un des plus grands compositeur/chanteur/multi-instrumentiste au monde, un homme de la trempe d’un Roine Stolt ou d’un Steven Wilson, la crème du progressif. Mike Portnoy est et reste un des plus grands batteurs au monde quant à Randy George, il est un clapant bassiste qui a d’ailleurs offert quelques magistrales notes funky. Bill Hubauer jongle à la fois avec ses claviers, ses orgues et son piano, dont il sortira de magnifiques passages néo-classiques. N’oublions pas son travail au chant magistral lui-aussi, au même titre que celui d’Eric Gillette, on a donc eu droit à deux monstrueux chanteurs en plus du maitre des lieux ! Enfin il serait inconcevable de ne pas parler du jeu de guitare d’Eric, qui nous a offert un travail technique et mélodique de grande qualité.

Au final et si l’on a pu encore avoir les cinq protagonistes au devant de la scène pour un morceau plutôt acoustique, le Neal Morse Band a proposé ce soir du jeudi 30 décembre 2017, un concert d’anthologie !

Neal Morse Band

Neal Morse Band Chronique de l’album “Live” de 2016

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