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Soirée AOR scandinave au Biebob

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Se rendre au Biebob un jeudi soir n’est pas une sinécure sur les routes encombrées à l’heure de pointe. Enfin, l’essentiel est d’arriver à bon port et sans anicroche. Une fois dans la place, je dois bien constater que Shotgun Revolution, le groupe qui ouvrait cette belle soirée, a déjà terminé son set. Pas de chance. Il faudra que j’essaie de les voir à une prochaine occasion. Ce soir de semaine, la salle n’est remplie qu’au tiers de sa capacité, ce qui est un peu normal quand les gens travaillent le lendemain… Les temps sont durs pour les organisateurs de concert. Pour la petite histoire, la même affiche n’a attiré qu’une petite quarantaine de personnes en Autriche deux jours plus tôt…

Mon premier groupe de la soirée sera donc One Desire , formation finlandaise d’AOR dont j’ai eu l’occasion de chroniquer l’excellent premier album
«One Desire»
tout récemment. Avec un tel potentiel, certains critiques voient en One Desire le nouveau Def Leppard. Au menu de ce concert, 7 titres de l’album: «Hurt», «Turn Back Time», «Apologize», «Love Injection», «This Is Where the Heartbreak Begins», «Whenever I’m Dreaming» et «Buried Alive».

Sur scène, la musique du groupe s’avère moins enthousiasmante qu’en studio. Bien qu’efficacement épaulé aux backing vocals par Jimmy Westerlund, André Linman semble éprouver quelques difficultés à atteindre le même niveau vocal que sur l’album. La balance son est en outre relativement médiocre et le groupe donne l’impression d’encore chercher ses marques. On perçoit clairement beaucoup de bonne volonté et d’envie d’être sur scène, mais la machine manque d’huile dans les rouages. Mais vu la qualité de l’album, tous les espoirs sont encore permis et je reverrai ce groupe avec plaisir pour vérifier s’il tient toutes ses promesses.


Dès l’entrée sur scène du très énergique Erik Mårtensson, on sent le professionnalisme et le sens de l’efficacité. Ce géant du rock mélodique revient se produire devant le public belge dans le cadre de la promotion de son nouvel opus «Monumentum» qui vient de sortir et dont vous avez pu lire la
chronique
sur notre site. Erik est une véritable bête de scène. Outre son talent vocal, il a une manière d’occuper l’espace qui ne laisse personne indifférent. Il bouge dans tous les sens et semble être partout à la fois, sans que cette profusion de mouvements affecte aucunement sa voix.


À ses côtés, les fidèles Magnus Henriksson à la guitare (l’homme au chapeau) et Magnus Ulfstedt à la basse, ainsi qu’un petit nouveau à la batterie: Philip Crusner.

Contrairement à la formation précédente, Eclipse est un groupe parfaitement rompu aux prestations en live. Le groupe affiche une belle cohésion et parvient à soulever littéralement la salle, malgré le nombre relativement peu élevé de personnes présentes. Au gré des extraits du nouvel opus et des morceaux choisis de sa discographie antérieure, le groupe aux compositions ciselées et punchy fait vivre au public présent une belle tranche de rock mélodique.


Très axée sur les deux derniers albums en date du groupe, la setlist proposée au Biebob se composait des titres suivants: «Vertigo» (extrait de «Monumentum», 2017), «Never Look Back» (2017), «The Storm» (extrait de «Armageddonize», 2015), «Wake Me Up» (extrait de «Bleed And Scream», de 2012), «Killing Me» (2017), «Jaded» (2017), «Hurt» (2017), solo de batterie, «Live Like I’m Dying» (2015) (en acoustique), «Wide Open» (2015) (en acoustique), «Battlegrounds» (2012) (en acoustique), «The Downfall of Eden» (2017), «Black Rain» (2017), «S.O.S » (2012), «Stand On Your Feet» (2015), «Runaways» (2015) et en rappel: «I Don’t Wanna Say I’m Sorry» (2015), «Caught Up in the Rush» (2015) et «Bleed & Scream» (2012).


La prestation haut de gamme de ce soir nous rappelle, s’il le fallait encore, qu’en matière de rock mélodique, la Suède occupe le haut du panier avec des groupes comme Eclipse et H.e.a.t. (dont le nouvel album est également en préparation). Compositeur de génie et chanteur hyperdoué, Erik Mårtensson est aussi un guitariste hors pair qui nous gratifie d’une version acoustique de trois morceaux. C’est donc un artiste vraiment complet, doté d’un sens de la musicalité hors du commun. Mais un groupe c’est une alchimie et l’on ne soulignera jamais assez la qualité du travail des musiciens qui épaulent le vocaliste sur scène. Magnus Henriksson déroule les accords et envoie les riffs de guitare avec une aisance déconcertante tandis que Magnus Ulfstedt ne se contente pas à la basse de renforcer la rythmique de la batterie, mais il participe réellement à la construction des morceaux. Quant au petit nouveau derrière les fûts, il affiche lui aussi une dextérité hors du commun, n’hésitant pas à faire faire des acrobaties à ses baguettes même pendant les morceaux…

Les Suédois recevront d’ailleurs des applaudissements nourris pour saluer leur performance de la soirée qui fut musicalement nourrissante et très revigorante. Vivement la prochaine Eclipse!

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