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Deep Purple : le longs adieux au Zénith Arena de Lille

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1er juin 2017. C’est un dans Zénith quasiment sold out que Deep Purple inaugure ce soir sa série de concerts en France. Car en plus de la date lilloise, la tournée intitulée “The Long Goodbye Tour” passera par Paris le 3 juin, avant d’investir la Mainstage 1 du Hellfest le 16 du même mois. Ce sont les canadiens de Monster Truck qui ouvrent les hostilités, en délivrant un Hard Rock sur vitaminé, à l’image de l’insaisissable guitariste Jeremy Widerman, toujours en mouvement.

Le combo originaire d’Hamilton en Ontario, donne tout ce qu’il a, balançant dans un set énergique les titres les plus vigoureux de ses deux opus (NDR : “Furiosity”, paru en 2013 et l’excellent “Sittin’ Heavy” sorti il y a un peu plus d’un an). Enchainant ses morceaux sans aucun temps mort, Monster Truck convainc sans difficultés une audience qui, séduite par l’intensité de son show, lui réserve une véritable ovation. Avec un tel potentiel, le groupe mériterait sans doute un temps de jeu plus conséquent. Ne le manquez surtout pas lors de son prochain passage !

La venue de Deep Purple est un évènement à ne manquer sous aucun prétexte, et ce sont plus de 6 000 personnes qui ont fait le déplacement pour vivre un moment unique avec les dinosaures du Rock.


Nous le constaterons à plusieurs reprises, les morceaux du nouvel opus
Infinite

s’intègrent parfaitement à une setlist bien équilibrée entre pépites actuelles et vestiges du passé. Et c’est d’ailleurs le premier titre de l’album “Time For Bedlam” qui ouvre le show. Ian Gillan semble à l’aise vocalement. Bien sur, il a évolué vers un registre plus médium qui correspond davantage à ses capacités actuelles. Mais l’essentiel est ailleurs! Son timbre unique et instantanément reconnaissable est toujours bien présent sur des titres plus anciens tels que “Fireball” ou “Strange Kind Of Woman”, deux véritables joyaux sortis en 1971.

Steve Morse en très grande forme, fait preuve de dextérité sur des soli gorgés de feeling, tout en affichant un sourire radieux qui en dit long sur le plaisir qu’il partage avec nous ce soir. Le “Pourpre Profond” affiche une cohésion remarquable sur le classique “Lazy”, parfaitement lancé par la performance de Don Airey derrière ses claviers.

Extrait d’ “Infinite”, la dernière production en date, “Birds Of Prey” est sans doute le morceau qui représente le mieux ce que Deep Purple est capable de composer en 2017. L’intro, puissante à souhait nous embarque immédiatement dans l’ambiance d’une progression qui atteindra les sommets du Hard Rock. La basse de Roger Glover propulse l’ensemble, aidée dans sa tâche par un Ian Paice toujours aussi fin et précis dans son jeu. Oui, ce groupe de légende est encore capable de proposer des compositions qui tiennent la route, et il le prouve en live !

Don Airey enfonce le clou avec l’un de ces solo dont il a le secret. Tout en pratiquant son art avec la perfection qu’on lui connait, le claviériste joue avec le public qui, conquis, lui répond du tac au tac. Si la variété des sons impressionne, c’est surtout la maitrise technique qui permet d’éviter la lassitude souvent liée à ce genre d’exercice.


L’enchainement direct avec le monstrueux “Perfect Strangers” est un grand moment et l’audience qui ne s’y trompe pas, reprend le refrain comme un seul homme. Une salve de classiques tant attendus ravissent alors le public survolté : “Space Truckin”, suivi du planétaire “Smoke On The Water”, au cours duquel 6 000 personnes accompagnent le chant de Ian Gillan pour un final monumental !

Le non moins légendaire “Hush” vient en premier rappel, suivi d’un véritable “Roger Glover show” au cours duquel le monumental bassiste fait claquer les sons les plus improbables de sa basse, avant d’entamer un “Black Night” d’anthologie sur lequel s’achève une prestation qui, sans aucun doute possible, restera gravée dans toutes les mémoires.

Quel plaisir intense d’avoir pu vivre un concert aussi abouti : un spectacle à la hauteur, des lights remarquables et un son d’une puissance et d’une clarté exemplaire.

Si aujourd’hui, Deep Purple n’a plus rien à prouver, il continue encore et toujours à livrer un set énergique, et à offrir à son public l’occasion de partager un moment unique en écoutant des hymnes immortels faisant incontestablement partie du patrimoine mondial du Hard Rock.

Un grand merci à Sabrina et Maxime pour les accréditations.

Reportage Marie-France Boucly / Photos © 2017 Alain Boucly

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