The Watch plays ”Foxtrot” to 66 !
Une fois de plus les Italiens de The Watch ont décidé de nous faire revivre les grands albums du légendaire Genesis. Bien entendu le groupe de Simone Rossetti se devait comme à chaque fois, d’effectuer une halte musicale dans notre bon vieux Spirit of 66. Ce fût donc à nouveau chose faite pour le plus grand plaisir d’une belle assistance, un public qui souhaitait manifestement communier avec la grande époque et l’ange Gabriel. Rappelons bien entendu que la formation italienne fait partie des meilleurs transmetteurs, pour maintenir la continuité et insuffler un vent génésien ! D’ailleurs rien qu’à voir le matos sur scène (claviers à gogo, guitare-basse double manche, guitare acoustique…), on sent déjà que ce vendredi 23 juin va être une grande soirée ! Les premières notes de claviers et d’orgue de “Watcher on the Skies” (Foxtrot 1972) ne feront que renforcer ma première impression, le groupe italien va à nouveau imposer un jeu mélodique, progressif et surtout respectueux vis à vis de la formation légendaire anglaise. Si l’album “Foxtrot” est bel et bien à l’honneur puisque l’on entend aussi la très belle composition “Get’ Em Out By Friday”, d’autres anciens albums sont également mis à l’honneur.
En effet les opus “Trepass” de 1970 et “Nursery Crime” de 1971 sont également revisité avec de très belles interprétations de “Supper’s Ready” ou “Musical Box”. Notons encore une belle version de “Happy the Man” et même un retour à l’année 1969, pour un concert de près de deux heures où l’aspect mélodique a été mis en avant. Les nappes de claviers et les arpèges délicats des guitares ont imposé un tempo qui renoue avec le côté le plus mélodique voir poétique de Genesis. Un rendu sonore fidèle où le son de la flûte et le grain de voix gabiélien de Simone ont fait vibrer toute l’assistance, à travers des morceaux d’anthologie.
Concernant les forces en présence, notons une performance appuyée et enjouée de Marco Fabri à la batterie, aux cuivres et aux percussions. Un grand barbu très sympa qui nous fait toujours l’honneur de venir converser en français, et ce, avec chaque fan présent. A travers des synthés analogiques parfaitement programmés, Valerio de Vittorio nous a envouté au fil des nappes d’orgue (Hammond, Mellotron ou Moog), pour nous faire revivre le travail du grand Tony Banks. Que dire du jovial barbu mais restant toujours discret Giorgio Gabriel dont le jeu à la guitare électrique et acoustique fût rempli de finesse et de doigté délicat, passant de la ballade à un côté plus psychédélique. Félicitons le fils bien-aimé de Simone Mattia Rossetti, qui manifestement progresse d’année en année, pour nous offrir un travail technique pointu et précis à la basse, à la guitare et à la fameuse double guitare-basse (l’instrument légendaire à double manche). Il me reste à vous parler de celui qui transpire l’ange Gabriel, avec un travail vocal à la fois sensible et anarchique, car Simone Rossetti restitue fidèlement l’esprit de Peter Gabriel lorsqu’il était sur scène à cette époque !
Voilà un groupe qui permet la continuité de cette grande légende du rock-progressif dans le temps et l’espace, une belle manière de nous faire revivre les grands standards de la Genèse grâce à un groupe talentueux et attachant. Merci messieurs les Italiens, Bellisimo, grazie mille !
– The Watch “Watcher of the Skies”