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Karibow + Seven Steps To The Green Door (Das Rind)

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Une nouvelle fois je me jette sur les routes teutonnes afin de ralier à nouveau la salle Das Rind situé à Rüsselsheim, endroit de prédilection du progressif qui accueille souvent les groupes du label d’Oliver Wenzler (Progressive Promotion Records). En ce vendredi 22 septembre c’est deux belles formations allemandes qui nous font l’honneur de proposer une soirée sous le signe du néo-progressif mélodique et du rock-progressif plus technique avec d’une part Karibow projet d’Oliver Rüsing et d’autre part, Seven Steps To The Green Door projet du fabuleux Marek Arnold. Das Rind est un chouette endroit avec un café-taverne plutôt accueillant et dans le fond d’une petite ruelle une salle de concert sympa prévue pour 250 à 300 personnes. J’avais déjà visité les lieux lors du Festival PPR organisé pour l’époque par ce même Oliver Wenzler cheville ouvrière du plus prolifique label progressif allemand ! C’est après un long sound-check nécessaire aux réglages de Karibow, que la salle sera accessible, explications techniques d’ailleurs partagées avec Oliver avant notre entrée, car une mise en place d’un line-up changeant n’est pas toujours chose aisée !

C’est donc Karibow qui ouvre les hostilités avec finalement comme line-up OLiver Rüsing (guitare et chant), Marek Arnold (claviers, saxophone et clarinette), Gerald Nahrgang (batterie), Thomas Wischt (basse) et Jörg Eschrig (guitares). Le concert débute par deux compositions du dernier opus “From Here To The Impossible” (“Here” et “My Time Of Your Life”), avec une mise en place qui présente quelques fébrilités. Si le mix-son de la section rythmique est fort mis en avant, le chant d’Oliver prend un peu de temps à s’assoir, par contre le nouveau guitariste Jörg distille déjà les très beaux soli de l’album studio. Attention entendons-nous bien, on garde malgré tout le même plaisir à entendre ces compositions mélodiques, qui offrent souvent de beaux moments atmosphériques grâce aux nappes de synthés et aux soli de guitares !

S’ensuit un ancien morceau “Cry” (tiré de l’album “Addicted”) puis trois compositions d’“Holophinium” (“E.G.O”, “River” et “Holophinium”), avant d’alterner des compositions du dernier opus et des morceaux plus anciens. Une manière de brosser l’ensemble de la discographie du projet d’Oliver, avec en finalité le très beau “Quantum Leap” puis une ancienne composition “9/16” (toujours tiré de l’album “Addicted”) en guise de rappel. Pour le constat la voix d’Oliver s’améliore de mieux en mieux, Jörg reste maître de ses soli et Mark Arnold illumine chaque morceau par ses interventions aux claviers et aux instruments à vent (saxo et clarinette). La difficulté réside dans le fait qu’il est quasi impossible de réunir le line-up studio (avec des membres de Saga ou d’Unitopia…)…idem pour la complexité de la musique de Karibow qui reste très complexe techniquement, il faut donc faire des choix avec par exemple la transposition des soli de synthés de Sean Timms par Marek au saxophone et à la clarinette ! Monique Van Der Volk absente aussi est remplacée par une jeune choriste, un peu fébrile au début (il faut laisser la chance aux jeunes), et qui va finalement conduire sa voix aux côtés de celle d’Oliver, cette dernière prenant plus d’assurance au fil du concert. Alors ne comparons pas les albums en studio et le pendant scénique, apprécions à sa juste valeur chacune des deux versions de la discographie d’un homme (Oliver Rüsing), qui reste au demeurant un tout grand compositeur de néo-prog mélodique ! De toute façon et c’est purement personnel, je ne raterais pour rien au monde une prestation de Karibow…quoiqu’il arrive !

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Seconde salve avec l’un des projets du prolifique Marek Arnold (Toxic Smile, Cyril…) SSTTGD que je n’avais jamais vu en concert et c’est donc chose faite, et ce, sans aucun regret ! En effet la formation qui comporte sept membres dont trois chanteurs/chanteuses prend directement possession de la scène, avec un rock-progressif complexe et charpenté, empruntant des influences de toutes parts (classic-rock, funk, blues, jazz, métal-progressif…), pour un résultat époustouflant dès la première composition ! La mise en place est impeccable et le travail vocal à trois voix (complémentaires) donne immédiatement le ton d’une prestation sans-faute, orchestrée par Maitre Marek Arnold un autre génie de l’école allemande de progressif. Tout respire ici un grand professionnalisme, avec une formation manifestement au top de sa forme, délivrant d’emblée un set qui fait mouche au sein du public présent.

Presque chaque composition de l’excellent album “Fetish” (2015 mais un nouvel album arrive !) est ici sublimée aussi bien par la musique que par le chant, un set multi-facettes louvoyant entre les styles musicaux, avec de nombreuses incursions dans le funk grâce à l’excellent guitariste de scène (Stephan Pankow) et de nombreuses interventions jazzy insérées grâce au mentor du projet, avec au final un rock-progressif complexe et travaillé me rappelant les Flower Kings ou de nombreuses formations légendaires comme King Crimson ou Van Der Graaf Generator. N’oublions pas un travail de précision de la section rythmique, avec deux musiciens qui placent chaque mouvement à l’endroit déterminé. N’oublions pas non plus le travail vocal ici remarquable où, les trois protagonistes ont survolé leur sujet à travers des chants parfois rock, parfois jazzy ou même aux frontières du hip-hop !

Seven Steps To The Green Door a offert ce soir une prestation de grande qualité et d’un tout grand niveau technique. Bravo à toute l’équipe !

Le line-up :

Marek Arnold (claviers, synthés, orgues, saxophone, clarinette et flûte)
Ulf Reinhardt (batterie)
Michael Schetter (basse)
Stephan Pankow (guitares)
Lars Köhler (chant)
Jana Pöche (chant)
Sören Flechsig (chant)

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Pour le label “Progressive Promotion Records” :

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