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The Witch Queen of Pumarosa

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Perché au deuxième étage de l’ancienne bibliothèque de Gand reconvertie récemment en laboratoire culturel, le Nest a été le théâtre de notre première sortie officielle de l’année ce mardi 16 janvier. Sur scène, les prometteurs Pumarosa. Il n’aura fallu qu’un single (l’imparable “Priestess”) et une prestation exemplaire en support de
Glass Animals
au Bota en novembre 2016 pour catapulter les Londoniens dans la catégorie big next. Big Next, c’est également le nom générique des soirées pendant lesquelles Democrazy invite de jeunes groupes au potentiel certain à se produire devant un public de curieux. Et avec “The Witch”, un premier album consistant, il va sans dire que Pumarosa constituait un morceau de choix.

Soyons honnêtes, sans le charisme et la personnalité de la fluette chanteuse Isabel Munoz-Newsome, ils n’en seraient certainement pas là. Non contente de monopoliser les regards avec sa chevelure blonde bouclée et ses pas de danse théâtraux, elle régale les tympans d’une voix plaintive à la Kazu Makino (“Cecile”), glaciale à la Siouxsie (“Snake”) ou new wave à la Debbie Harry (“Honey”) mais toujours assurée et la plupart du temps une guitare entre les mains.

Si l’on excepte le batteur relativement discret, les membres du groupe ne sont pas du genre à passer inaperçus. D’un point de vue vestimentaire à l’instar du bassiste et de son hoodie, musical via le claviériste d’origine asiatique qui se fendra d’un solo de saxo de temps à autre ou des deux à la fois comme l’excellent guitariste qui se produit en pantalon de l’armée.

Les parties sinistres de ce dernier vont d’ailleurs magnifier un environnement par moments sombre qu’une basse pesante accentuera sans pour autant tomber dans la déprime (“Barefoot”, “Lion’s Den”). Au contraire, le groovant “Red” illuminera leur set alors que de légères influences électroniques renverront à du Röyksopp modéré (“Dragonfly”). Et que dire de “Priestess”, le hit susmentionné parfaitement construit en crescendo pendant lequel la blondinette deviendra complètement folle et communiquera son irrésistible envie de bouger à un Nest conquis.

C’est en brassière rose que la chanteuse reviendra pour des rappels entamés avec “Hothouse”, une cover de The Sound quasi plus post punk que l’originale avant un grungy “My Gruesome Loving Friend” qui ponctura les débats de décoiffante manière. Bizarrement, plutôt que de venir ensuite à la rencontre du public, les musiciens s’attelleront à directement ranger leur matos sur scène. La raison ? Il n’avaient plus de merchandising en stock. Déjà la rançon de la gloire…

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