NUITS DU BOTANIQUE 2003 – BILAN
Cettte année encore, les Nuits n’ont pas failli à leur réputation par la qualité artistique de la programmation, la diversité des genres musicaux reflétés et la concentration sur les découvertes plutôt que sur les groupes plus commerciaux. Ainsi, le 18 Septembre, l’algérienne Souad Massi nous proposait un concert folk, mais également parcouru de rythmes arabo-andalous, de musique indienne et des réminiscences de soukouss congolais. On pense à Susheela Raman, Tracy Chapman et aussi Joan Baez. Cherchant ses marques au départ , elle trouve rapidement son rythme et nous livre un concert plus remuant que ce que laissait supposer certains de ses morceaux ballades intimistes. Certes, il y a une sensation de déjà entendu dans les maladies (on passera l’éponge sur quelque « cabrélismes »), mais la voix sublime de l’artiste qui porte ces chants arabes et la sincérité de sa démarche l’emporte, d’autant que le groupe qui l’accompagne est de haute volée et que le courant avec le public passe très bien.
Le Dimanche 21, c’est au tour d’An Pierlé, une des têtes d’affiche du festival accompagné du Mons Orchestra et de la Choraline ( chœur des jeunes filles de la Monnaie) de livrer un show étonnant entre grâce et chaos avec des effets de lumière qui collent parfaitement aux atmosphères musicales. A coup sûr un des meilleurs concerts des Nuits… Elbow lui succède le même soir, malheureusement l’heure est trop tardive (23h45) pour apprécier pleinement le groupe , même si le single « Fallen Angel » et son mur de guitares distordues impressionnent. Peut être la seule mauvaise note du Festival vient de ces programmations tardives rendant la vie dure pour les personnes devant se lever tôt le lendemain.
Le Jeudi 25, place à Das Pop et aux Fun Lovin Criminals. Les premiers surprennent par un live très électrique, joué très fort, que l’on pourrait qualifier d’électro-punk. Les FLC déçoivent : le son est mauvais (trop de basse) même si le tir est rectifié ensuite. La batterie est très en avant et très efficace, les hits du groupe fonctionnent encore bien et sont appréciés du public, mais les monologues entre chaque morceaux du chanteur en argot de Brooklyn incompréhensible laissent le public un peu perplexe.
Enfin, le Samedi 27, on aura pu voir un set très enflammé et transcendant de Buscemi au Musée du Botanique, suivi de Killing Joke et Rinocérose aux Grandes Serres, déplacé en dernière minute du Cirque Royal faute de préventes suffisantes.
En conclusion le pari du Botanique de cette année- pas ou peu de têtes d’affiche au profit d’une grande variété d’artistes découvertes ou en plein essor- est tenu. On espère simplement moins de problèmes de programmation pour l’année prochaine. Mais la fête continue de battre son plein, si l’on considère la pléthore de concerts prévus pour les mois à venir au Bota…