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Concert de Benoît MOERLEN + DRUMPLAY au Spirit ce 6.06.2004

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En fait, je dois bien avouer que je venais surtout pour le percussionniste Benoît MOERLEN que je suis via GONG depuis le merveilleux album « Gazeuse ! » en 1976 en passant par le Pierre MOERLEN’s GONG directement après, en 1979, jusqu’à GONGZILLA à partir de 1995 ; GONGZILLA qui est en fait un prolongement du GONG de Pierre MOERLEN mais sans Pierre MOERLEN (bien qu’il était à la batterie lors du passage de GONGZILLA en 2002). GONGZILLA, c’est la fantastique association du bassiste Hansford ROWE, du guitariste Bon LOZAGA et du percussionniste Benoît MOERLEN (surtout au vibraphone et au marimba) avec différents batteurs et percussionnistes (dont Gary HUSBAND et Vic STEVENS). Benoît MOERLEN a également tourné et enregistré avec Mike OLDFIELD. Tout cela en faisant très court.

Au lendemain du PEP66, devant une assistance particulièrement réduite, l’Alsacien Benoît MOERLEN a démarré ce concert seul au marimba. Cet espèce de vibraphone non métallique, au son très chaud, cubain, antillais, est très plaisant et le jeu avec ce type d’instrument étonne toujours un peu puisqu’il se joue souvent avec deux baguettes par main. Benoît MOERLEN, tout petit de taille, manie ce grand instrument avec une dextérité étonnante. Le répertoire comprendra surtout ses propres compositions dans GONGZILLA ; en fait, des morceaux déjà enregistrés et, également, des morceaux qu’ils aimeraient clairement faire intégrer dans le répertoire futur de GONGZILLA. Il présente toujours ses compositions. Il rejouera d’ailleurs une de ses compositions de 1987, « Béton », qui apparaît sur l’album du Pierre MOERLEN’s GONG « Second Wind ». Il est à noter qu’il carbure toujours autant à la clope et ne semble pas détester la Jupiler. Il semblait très déçu de la faible assistance.

Après trois ou quatre pièces jouées en solo, les trois musiciens de DRUMPLAY arrivent sur scène. DRUMPLAY jouera parfois seul en scène et parfois accompagné par Benoît MOERLEN.

Phil KESTER a également joué avec GONGZILLA et apparaît sur leur dernier album aux percussions. Il est surtout aux drums bien qu’il utilise également beaucoup « des trucs, des machins et des bazars qui font du bruit », comme son collègue James ONYSKO, le spécialiste en la matière. Il effectuera également un duo avec Benoît MOERLEN au marimba.

James ONYSKO joue surtout une espèce de djembé (ce que c’est difficile de définir une percussion!). C’est clairement le leader du groupe et le porte-parole du trio. Ce type est vraiment sympathique et je pense qu’il chercherait même à faire la conversation à un chien avec un chapeau (il a même essayé avec moi ce qui n’est pas toujours évident).

A l’opposé, Warren LEVERT, derrière ses trois congas ( ?), semble d’une énorme froideur même si son jeu ne l’est pas.

En fait, le problème avec un groupe de percussionnistes, c’est le côté répétitif et le sentiment constant qu’il manque quelque chose et cela dit en adorant les percussions en tant qu’accompagnement. Par exemple, pour parler de quelque chose de connu par tous, un thème joué ressemblait vraiment au mythique « Soul Sacrifice » de SANTANA. Et bien, écoutez ce splendide morceau, avec la partie en solo de Michael SHRIEVE, Chepito AREAS et Mike CARABELLO qui commence, qui continue et qui finit, donc sans la basse, la guitare et les claviers : et bien cela, c’est un peu long. Cela, c’est souvent DRUMPLAY : c’est très bien mais pas trop souvent. DRUMPLAY jouait pour la troisième fois au Spirit et j’en ai profité pour acheter l’album de leur concert enregistré au Spirit le 22 mai 2002 (« Under the Map of the World Where I Sleep ») ; la prestation du groupe en 2002, après l’écoute de cet album, m’a semblé meilleure que ce soir.

Le dernier album de GONGZILLA « East Village Sessions » était également proposé à la vente (tout comme « Suffer », le premier en 1995 avec Allan HOLDSWORTH). Il est excellent et j’espère que PROG-RESISTE en reparlera (Alain QUANIERS avait très bien parlé de la prestation du groupe en 2002 sur le site de Pierre ROMAINVILLE et j’espère qu’il y commentera cet album). Benoît MOERLEN en a composé deux morceaux seuls et les six autres avec Hansford ROWE et Bon LOZAGA.

Une bonne soirée quand même, même si je ne me déplacerai pas sitôt pour un concert avec uniquement des percussions.

JPS1er

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