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DREAM THEATER, 12 octobre 2005, Forest National

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En ce 12 octobre 2005, Dream Theater venaient fêter leur vingt ans de carrière sur la scène de Forest National. Après le superbe dernier album, les fans vinrent nombreux pour applaudir ce groupe de métal progressif. La soirée était entièrement réservée pour Dream Theater. Pas de première partie donc. Le concert se déroula en deux sets d’une bonne heure quart chacun, surtout le second à cause des rappels. Trois écrans accueillaient tantôt des projections rappelant leurs albums tantôt une vue en gros plan des musiciens, par exemple la main de Petrucci dévalant son manche.

Le concert débuta avec le nouvel album
Octavarium
. L’entrée en matière était grandiose et les musiciens déchaînés. Mike Portnoy fait toujours le pitre derrière sa batterie, pardon ses batteries. Trois grosses caisses il avait le gaillard! Voilà qui n’est pas sans rappeler les batteries immenses d’un certain Carl Palmer. Jordan Rudess aurait dû, comme c’est souvent le cas pour les claviéristes, rester immobile derrière ses claviers. Que nenni! Il a trouvé l’astuce imparrable qui lui permet de voyager dans sa zone. Son clavier unique (enfin presque, car il y passe le plus clair du temps) est monté sur un pied tournant. Il peut donc à sa guise jouer dans tous les sens. Un autre clavier particulier l’attend sur le côté, lui aussi monté sur pivot. Jordan y joue sur un tapis sensitif avec glissés. Tout a l’air d’y être possible. Cela lui donne l’effet et le feeling d’un guitariste.

Justement, parlons de John Petrucci. Voilà un guitariste qui peut sans aucun doute être considéré comme un des meilleurs au monde. Techniquement, il est parfait. Le feeling? Il en a à revendre. C’est sa présence sur scène qui est plutôt discrète. Il arpente rarement. Mais n’est-ce pas souvent le cas des plus grands? John Myung, le bassiste à la 6 cordes, est aussi assez discret mais on le voit quand même aller et venir de temps en temps vers Portnoy et Petrucci. Et quelle technique le gaillard! Un excellent bassiste qui mène souvent un train d’enfer avec Mike Portnoy.

Et puis, ne l’oublions pas, sur le devant de la scène se trouve James LaBrie, la voix de Dream Theater. Lui, on le voit partout, à gauche, à droite, au centre, sauf quand il s’éclipse pour laisser la place à un solo de Petrucci ou de Rudess. Il semble vocalement meilleur que jamais. Cela paraît évident sur le dernier album “Octavarium”.

Si le concert débuta avec le dernier album, bien vite on recula vers les debuts du groupe. L’écran égrènera les années à rebours jusqu’en 1985. On passera alors en revue tous les albums avec un ou plusieurs titres selon les cas. La première partie du concert se terminera sur l’opus
Six Degrees Of Inner Turbulence
sorti en 2002. Franchement, cela m’a semblé le point faible du concert. Mais, je dois avouer que cet album m’avait déçu à sa sortie. Cette impression m’a à nouveau sauté aux yeux ce soir-là à Forest.

La deuxième partie fut principalement consacrée à “Octavarium”. On put y découvrir notamment la superbe pièce titulaire qui sera l’occasion pour Jordan Rudess d’un hommage au Pink Floyd (ils en avaient déjà fait un plus tôt dans la soirée) en utilisant son clavier sensitif. On aurait cru entendre David Gilmour à la guitare et tout le feeling qui en découle. Mais non, c’était Jordan Rudess et son clavier.

Lors des rappels, ils revinrent notamment sur le génial “Scenes From A Memory” de 1999 déjà abordé dans la première partie du show. Et pour tout vous dire, c’est une très longue standing ovation qui attendait Dream Theater à la fin du concert ! Voilà qui est plutôt rare et méritait d’être souligné.

Le Rédac’ Chef

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