Premier EP pour les angevins d’OVERCAST
On pourrait engager de longs débats là-dessus, mais internet est quand même un outil génial pour la diffusion de musique. Bien sûr, il y a la horde de logiciels peer-to-peer pas spécialement éthiquement très respectable, mais il y a ce buzz récent autour de MySpace, qui l’a rendu un endroit indispensable de promo pour les groupes de tous niveaux. Au point d’y retrouver tant Franz Ferdinand que le groupe de ton petit frère. Et c’est d’autant plus génial que n’importe qui peut y déposer ses chansons sans presque avoir la moindre connaissance en informatique. Et puis, en y faisant un tour de temps en temps, il arrive de tomber sur une perle comme les Angevins d’Overcast… Qui ont eu la bonne idée de mettre tout leur EP, “Phaser” en écoute gratuitement.
Est-il utile de préciser que si je décide d’écrire une chronique sur base seulement d’un EP 4 titres, c’est qu’il doit vraiment y avoir un truc? Un coup de foudre sur base de pas grand chose, somme toute, mais un coup de foudre quand même… Je serais bien mal placé pour donner des ressemblances avec tel ou tel groupe, mes connaissances en électro étant plus que vagues. Quoi qu’il en soit, les compositions ont le don d’accrocher immédiatement, et la voix d’Albin Wagener n’y est certainement pas pour rien. Quelque part entre ténébreuse et sensuelle, ce qui devrait sans problème lui attirer des groupies par grappes. Et puis, le compromis entre guitares grinçantes et synthés gras y est pour quelque chose aussi. Le son a été travaillé et retravaillé, ça se sent…
“Phaser” ouvre l’EP avec un cynisme aussi grinçant que ses guitares distordues: à ranger à côté, entre autres, de “Everyday I love you less and less” des Kaiser Chiefs au rayon “chansons pour quitter ma copine”… Et l’ambiance est très sombre sur chaque morceau -ou couverte faudrait-il dire (overcast = temps couvert). Il y a de quoi en déprimer plus d’un, et à la fois tout ça est hyper dansant, l’esprit est loin d’être plombant. La preuve est faite avec cette splendide version du “The Sun and the Rainfall” de Depeche Mode, reprise avec beaucoup de savoir-faire: là où l’original était larmoyant de lenteur, doublé d’une production plus que faiblarde, Overcast exploite la mélodie (imparable) le mieux possible pour en faire un incontournable, la jouant deux fois plus vite (sans pour autant en faire du punk), avec un son nettement plus abouti.
Surtout, ne pas hésiter à aller faire un tour sur leur page MySpace (
www.myspace.com/0vercast) pour s’en faire une idée, d’autant plus que c’est gratuit… Et on entendra parler d’eux à plus grande échelle d’ici peu, promis!
Kevin