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Nuits Botanique 2006: 3 mai, ARCHITECTURE IN HELSINKI, José GONZALEZ…

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Ce 3 mai aura été pour moi une soirée signée Jérôme Colin, son
podcast
n’étant certainement pas pour rien dans mon addiction à certains groupes qui jouent ce soir, à part peut-être Adem dont je n’avais que très peu entendu parler… On commence donc avec ces inconnus d’Adem que j’aurais bien fait d’écouter plus tôt, car il s’agit d’un coup de coeur immédiat. Le trio (guitare acoustique-basse-batterie minimaliste) joue un folk épuré, à fleur de peau, et passe de morceaux habités à d’autres d’une grande sobriété (un jouet et une voix, ni plus ni moins…), mais toujours émouvants. La voix est magnifique, et la basse est tellement présente que les morceaux se ressentent aussi physiquement…

Succède José Gonzalez, dont l’album m’avait plus que touché, et sur scène, c’est plus qu’une confirmation: non seulement ses morceaux sont tout autant prenant, mais le côté humain des chansons se manifeste d’autant plus, avec les quelques erreurs, toussotements par moments, le personnage a un charisme énorme, tout seul avec sa guitare. Et met d’autant plus l’accent sur les variations d’intensités, même au sein d’une même chanson. Un guitariste incroyable doté d’une voix splendide, et plein de modestie… Et, en guise de rappel, deux nouvelles reprises, dont le “Teardrop” était tout simplement bouleversant. Le concert parfait…

Quant à Venus à qui revenait la troisième place sur scène ce soir, étant moins fan à la base, j’ai moins accroché. Mais il est indéniable que le groupe a plus d’un talent en réserve, et d’habiles chansons pop très bien ficelées qui laisseraient difficilement n’importe qui complètement indifférent. Mais difficile de garder le niveau après un José Gonzalez magique…

Et c’est malheureusement en cataclysme que va se clôturer la soirée sous le chapiteau, incarné par les australiens d’Architecture in Helsinki.

L’album m’avait vraiment marqué, par l’aspect bricolo et travaillé mais néanmoins très direct de leurs compositions. Mais sur scène, les 8 musiciens, changeant d’instrument à tout moment, rendent un truc très brouillon et anarchique. A se demander à quoi leur servent tous ces mouvements sur scène, puisque, finalement, ce sont pratiquement les mêmes instruments qu’ils se passent l’un l’autre. Et on a affaire à une sorte de bouillie sonore qui, certes, a l’air de beaucoup amuser le groupe, mais qui a plus de mal à passer du côté du public. Seul moment fort pendant le concert: le tubesque “Do the Whirlwind” joué juste avant le rappel… Dommage, ils pouvaient bien plus…

Kevin

Photo © 2006 Kevin Dochain

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