Lisa GERRARD, 17 avril 2007, Cirque Royal

0 Participations

En se démarquant de plus en plus de Dead Can Dance, Lisa Gerrard semble être redescendue sur terre pour notre grand plaisir. Théâtre de verdure, Nice, 1987. Au faîte de sa gloire, groupe fleuron du label indépendant 4AD, les Dead Can Dance se produisent sous ce grand chapiteau vert, à quelque dizaines de mètres de la Baie des Anges et du strass la Promenade des Anglais.

La venue d’un groupe un tant soit peu connu est à Nice un évènement, surtout à cette époque. « The Serpent’s Egg » vient de sortir, une de mes premières acquisitions en CD, un disque résolument crépusculaire, mais où l’on entend les prémisses de l’orientation world du groupe. Lors de ce concert, on fit connaissance aussi avec le côté prise au sérieux de l’autoritaire leader Brendan Perry, quittant la salle sous les sifflets d’un public qui aura refusé de se plier à ses injonctions de silence absolu. De fait, les détracteurs de Dead Can Dance leur reprochent cette religiosité forcée qui drape chacune de leurs représentations.


On retrouve Lisa Gerrard vingt ans plus tard au Cirque Royal accompagnée de John Bonner (synthés), Michael Edwards (piano, yang t’ching) et James Borr (voix). Vétue d’une robe bleue, mille fois plus élégante que dans sa robe bouffante de la tournée précédente de Dead Can Dance, Lisa Gerrard entre sur scène en entonnant « Tempest » tiré de l’album « Duality » et ses percussions tribales caractéristiques (préenregistrées ou lancées électroniquement depuis le clavier?). Un peu plus tard, c’est le très beau « Sacrifice » extrait lui aussi de Duality et figurant sur la BO du film « Revelations ». Suit un inédit, « Maharaja » issu d’un album réservé aux membres inscrits de son site internet (quelque fois Lisa Gerrard flirte avec le marketing de façon pas très heureuse). Dommage pour nous car le morceau sonne comme une sublime partition d’Angelo Badalamenti pour David Lynch.

« The Sea Whisperer » est extrait de son nouvel album « The Silver Tree » : la voix de Lisa Gerrard est posée, lente, avec un effet d’écho maitrisé sur un fond de yang tchin et de synthé. Autres morceaux du nouvel album joués ce soir: « Wandering Star », « In Exile » et « Space Weaver » avec sa rythmique trip hop plutôt réussie.

Le concert se termine sur « Now we are free » connu du grand public car figurant sur la BO de Gladiator, avant un triple rappel qui semble un peu longuet pour tout le monde sauf pour les quelques fans tête-à-claques qui n’ont de cesse de répêter « Lisa, on t’aime! » à tout bout de champ…

Setlist: (merci au blog de Pierre de Liège: « Je dis ça, je dis rien »)

Tempest (Lisa Gerrard & Pieter Bourke – Duality / The Insider OST)
Desert Song (inédit)
Sacrifice (Lisa Gerrard & Pieter Bourke – Duality)
Maharaja (inédit)
The Sea Whisperer (Lisa Gerrard – The Silver Tree)
Black Forest (inédit)
Sanvean (Lisa Gerrard – The Mirror Pool)
Wandering Star (Lisa Gerrard – The Silver Tree)
Meltdown (Lisa Gerrard & Pieter Bourke – The Insider OST)
—-
Paikea Legend (Lisa Gerrard – Whale Rider OST)
In Exile (Lisa Gerrard – Silver Tree)
The Host of Seraphim (Dead Can Dance – The Serpent’s Egg)
Space Weaver (Lisa Gerrard – The Silver Tree)
Dreams Made Flesh (This Mortal Coil – It’ll End In Tears)
Now We Are Free (Lisa Gerrard – Gladiator OST)

The Wind That Shakes The Barley (Dead can Dance – Into The Labyrinth)
Salem’s Lot Aria (Lisa Gerrard – Salem’s Lot OST / Dead Can Dance – Tour CD 2005)

Hymn For The Fallen/Sleep (Dead Can Dance – Tour CD 2005)

Laisser un commentaire

Music In Belgium
%d blogueurs aiment cette page :