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Werchter 2007, jour 1, on s’a-MUSE

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Le site de Werchter était déjà bien rempli pour ce premier jour du festival rock de l’été par excellence. Vu la diversité de programmation et des horaires assez chargés, je n’ai pas eu l’occasion de voir tous les groupes. Mais voici un aperçu de la soirée à laquelle les festivaliers auront pu assister hier devant la scène principale. My Chemical Romance jouait en Belgique pour la première fois. Le moins que l’on puisse dire sur le groupe mené par Gerard Way, est que les avis divergent. En effet, les sondages 2006 du magazine anglais Kerrang ! les ont classé comme, meilleur groupe, pire groupe, meilleur album, pire album, meilleure révélation et pire révélation. J’avoue que j’ai bien apprécié la performance de ce groupe. Ils se sont donnés à fond, ils ont la pêche, et leur pop/rock “anglaise” à la sauce américaine s’est avérée efficace. J’ai apprécié la communication avec le public qui les découvrait ainsi que la justesse et la qualité de la voix de Gerard Way. Une très sympathique découverte.

Le controversé Marilyn Manson était très attendu pour succéder à My Chemical Romance. Il s’agissait sans conteste de la première grande tête d’affiche de ce Werchter 2007. N’ayant aucune opinion faite sur le personnage, c’est en curieux que j’assistai à sa prestation… décevante. Si musicalement on aime ou pas, il n’en reste pas moins que j’ai trouvé la performance du groupe assez mauvaise, voire parfois pathétique. On a presque l’impression de voir un artiste déjà usé et un groupe qui ne convainc pas trop. MM ne s’exprime pas, tout juste un “Thank You Belgium” à la sortie de scène, une sortie assez étrange en fait puisque le son en façade a coupé durant les deux derniers titres. Peut-être était-ce donc de l’énervement face à ce désagrément. Tim Skold avait l’air de s’emm… sur scène et restait assez statique. Il y a bien eu deux ou trois pitreries de l’artiste, mais sans grand intérêt. Des emprunts à une de ses influences, Alice Cooper, dans le fait d’utiliser un micro en forme de couteau, mais sans le second degré utilisé par le maître. En fin de compte, un show plutôt mitigé en ce qui me concerne. Les fans auront apprécié, pour le reste, c’était plutôt une curiosité.

Changement radical d’ambiance avec Bjork et son monde féérique et haut en couleurs. La chanteuse islandaise était accompagnée d’une section de cuivres et le show était déjà plus élaboré. Après le métal de Marilyn Manson, Bjork a failli assoupir le public pendant ses premières chansons. Il est vrai qu’elle jouait sur des mélodies de titres assez calmes. Par la suite, l’ambiance est montée d’un cran avec des morceaux tirant vers l’électro, voire la techno. Une seule chanson parmi ses plus connues aura été jouée ce soir-là, il s’agit de “Army Of Me”. Sinon, elle nous aura gratifié d’une voix juste et frisant la perfection. Et ce petit bout de femme assure vraiment. Elle bouge beaucoup, elle est souriante, et on sent une vraie complicité parmi les musiciens. Je reste impressionné par le son, les appareils utilisés pour les samples, loops et autres sonorités pointues qui contribuent à l’univers musical de Bjork. Sur la scène, il y avait 3 écrans plasma au sol qui étaient repris sur les écrans géants à côté de la scène. Ils permettaient de voir les artistes utiliser ces machines quelque peu futuristes. En conclusion, et malgré un style très décalé par rapport au reste des groupes présents sur la grande scène, Bjork aura apporté de la fraîcheur à la soirée.

Entre minuit et minuit et demi, le public a commencé à affluer en masse vers l’avant-scène pour voir Muse, le groupe phare du jour. L’ambiance devenait étouffante pour beaucoup. Les choses ont empiré quand Matthew Bellamy et ses acolytes sont montés sur scène. Heureusement, le service de sécurité et les stewards derrière les barrières se sont avérés aussi efficaces qu’indispensables pour aider à évacuer ceux qui ne pouvaient pas tenir la pression. J’avais été prévenu de la qualité du show de Muse, et j’avoue que c’était la claque totale. Le lightshow était tout simplement magnifique et spectaculaire. La scène ressemblait par moments à un immense écran tant les effets étaient bien dosés. Bellamy, tout de rouge vêtu, a enflammé les foules. Au piano, il est magique et sa dextérité est incroyable, à la guitare, il assène les riffs, et vocalement il était parfait. Le rouleau compresseur rythmique et le son de basse saturé ont contribué à donner une impression de puissance. Rien à dire, la machine Muse est parfaitement rôdée. Les titres se succèdent alternant émotion et puissance et le spectacle est tout simplement grandiose. A l’heure actuelle, je vois mal qui, parmi les autres têtes d’affiches de cette édition 2007, pourra donner un spectacle aussi éblouissant côté visuel. C’était du grand art et cette prestation pourrait bien rester dans les annales.

Ce soir, ce sont les Queens Of The Stone Age, les Artic Monkeys, mais surtout Pearl Jam, qui fouleront la grande scène de Werchter. Rendez-vous demain pour le compte rendu.

Petit conseil pour ceux qui comptent assister aux concerts de ce soir, l’avant-scène risque d’être assez serré, voire violent avec Pearl Jam. Tenez-en compte afin de passer la soirée dans les meilleures conditions. Ce conseil est doublement valable pour dimanche avec Metallica, sans compter que la fatigue accumulée risque aussi d’avoir son influence. Bon amusement à tous.

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