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La FIESTA CITY avec Such A Noise, Pine Box Boys et Sharrie Williams

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Le 1 septembre dernier, la ville de Verviers accueillait une fameuse affiche pour débuter les fêtes de Wallonie. Commençons par Such A Noise, Pine Box Boys et Sharrie Williams qui ont illuminé l’après-midi. Cet après-midi débuta avec un retour. Les belges de Such A Noise se sont retrouvés au complet, c’est-à-dire avec Jean-Pierre Froidebise (guitare), Alain Pire (guitare), Jean-Pierre Coco (basse) et Rudy Lenners (batterie).

Mais est-il besoin d’encore présenter ce groupe incontournable de la première moitié des nineties ? Ils avaient alors parcouru le pays en long et en large avec leur blues-rock irrésistible. C’est donc ce qu’ils nous font revivre et c’est là qu’on se rend compte combien ils nous ont manqué. Alain Pire s’était égaré dans des projets parallèles pas toujours très relevés durant la dernière décennie. Jean-Pierre Froidebise était resté fidèle à lui-même continuant à distiller son blues. Mais le quatuor réuni, c’est tout bonnement époustouflant. Pire, Froidebise et Coco chantent tous. Leurs voix bien distinctes offrent une diversité aux morceaux et ensemble une grande puissance. On est pas loin de retrouver les couleurs d’un Status Quo ou d’un Golden Earring. Alain Pire vit au travers de son jeu de guitare, ses soli sont incroyables. On les ressent tout au long de notre épine dorsale. Froidebise et sa voix grasse de vieux bluesman émeut. Quant à la voix de Jean-Pierre Coco, elle est parfaite pour l’association blues-rock. Les duels des deux guitaristes sont épiques et Pire en Hendrix n’est pas mal non plus. Le bassiste au chapeau melon canalise la folie des deux guitaristes avec le soutien sans faille de Rudy Lenners qui n’oublions pas a été batteur des Scorpions en 75-76. Enfin, ils vivent ce qu’ils jouent avec un plaisir très communicatif sans jamais nous lasser.

Les Pine Box Boys ont la dégaine parfaite des cowboys, des bottes au gros ceinturon en passant par le chapeau, vous l’aurez compris ils nous viennent du sud et plus précisément de l’Arkansas avec leurs contes country folk sur la mort et les meurtres racontés avec humour par la voix nasillarde de Lester T. Raww.

Pas toujours facile à suivre d’ailleurs tant tout va très vite, au galop d’un cheval de l’ouest heureusement parfois accompagné de gestuelle ce qui permet d’agripper la selle. Ils n’hésitent pas au passage à égratigner leur vedette présidentielle voisine de manière caricaturale. C’est vrai qu’il faut aimer la country pour se laisser prendre à leur jeu mais cela vaut vraiment la peine tant c’est très bien fait. Ils nous ont offert un set acoustique très relevé et ce n’était pas le seul de la journée puisqu’en soirée ils repassaient au Spirit.

Sharrie Williams et ses Wiseguys est une habituée de la ville. On ne compte plus le nombre de fois où elle a joué au Spirit. Nous avons eu droit à une introduction instrumentale histoire de frayer un passage sonore à la chanteuse qui à chaque fois enflamme le public et ici aussi elle y est arrivée. Son blues vit et elle voulait partager cela. Le public de l’après-midi n’étant toujours très éveillé ou peut-être trop timide, avec une générosité grande comme ça, Sharrie n’a pas hésité à donner tout ce qu’elle avait pour secouer le cocotier. Et cela a fonctionné, le public participait et tous en coeur, après correction faite par Sharrie, nous répétions ses paroles. Ce que Sharrie veut, son public peu! Avec l’énergie d’un puissant moteur, elle en a fait démarrer plus d’un, en fait tous. Le band s’amusait comme des fous sur scène alors comment ne pas se sentir parmi eux.
En fin de show, tout le monde quitte la scène… Tout le monde?! Sauf un, le batteur resté scotché à ses fûts après le dernier morceau. Il a commencé un solo et à soulevé la foule. Peu de temps après le reste du groupe est venu le récupérer en nous offrant au passage un dernier morceau. Sacrée bonne femme que cette Sharrie Williams. Sûr qu’elle reviendra encore !

Fin de l’après-midi, il est temps de se sustenter afin d’être paré pour
la soirée
.

Le Rédac’Chef

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Pine Box Boys
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Photos © 2007 Ingrid Ballieu

One thought on “La FIESTA CITY avec Such A Noise, Pine Box Boys et Sharrie Williams

  • Euh, merci pour mon jeu de guitare…
    Mais je n’ai JAMAIS eu l’impression de m’être “égaré” musicalement depuis Such a Noise…je suis très fier d’avoir écrit et enregistré deux albums avec Huy ! et deux albums avec Michel Drucker Expérience…
    C’est une autre facette de ma personnalité musicale que je revendique haut et fort
    Alain Pire

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