Les canadiens de ARCADE FIRE mettent le feu à Forest National
En ce 2 novembre 2007, les Canadiens de Arcade Fire faisaient enfin leur retour sur une scène belge. Ils avaient bien participé au Pukkelpop il y a quelques mois, mais la plupart les attendaient en salle depuis ce concert annulé aux Halles de Schaerbeek. C’est donc une foule nombreuse qui se dirigea ce soir-là vers le temple de Forest National. Bien que ce ne soit pas un sold out, il faut bien avouer que la salle était bien remplie, le public se pressant tant que faire se peut dans le rond central devant la scène ce qui permettait de voir, pour autant qu’on soit en hauteur, la houle de bonheur de cette foule. Les gradins étaient également bien touffus.
S’il faut malgré tout relever une certaine maltraitance des photographes de presse de la part de l’organisation, ceux-ci étant canalisés comme du bétail, autorisés pendant trois chansons (ça c’est souvent le cas et pourtant bien peu pratique pour prendre de bons clichés et impossible pour des clichés de groupe) avant d’être fichus purement et simplement dehors (ça c’est plus rare), nous avons malgré tout pu vous tirer quelques portraits intéressants. On pourra cependant se poser des questions quant à cette façon d’empêcher les photographes de travailler normalement alors que dans la salle beaucoup utilisaient impunément leurs GSM, voire de petits appareils de poche, afin de prendre des photos. Mais tout cela est une autre histoire. Venons-en au plat de résistance.
Arcade Fire était ce soir-là au sommet de sa forme. Win Butler semblait quelque peu remis de sa frayeur du concert de Nottingham deux jours plus tôt (le soir d’Halloween, il s’est ramassé une bouteille en pleine figure durant le concert jurant ensuite qu’on ne reverrait plus le groupe dans la ville). Plus de peur que de mal donc puisque Win était bien là et s’est donné pleinement à ses fans.
Régine Chassagne était aussi bien présente courant partout, de l’accordéon au chant ou à la batterie voire à l’orgue et aux synthés. Il faut aussi dire que c’est une recette du groupe que de se partager les instruments. C’est ainsi que le batteur joue parfois des claviers, etc. Bref chez Arcade Fire ça change souvent. Ils courent d’ailleurs dans tous les sens en s’échangeant leurs instruments.
Le concert était bien entendu basé sur leur dernier album “
Neon Bible“ ce qui ne les a pas empêché de re-visiter leur sublime “
Funeral“. Il est vrai qu’avec seulement deux albums le groupe avait le temps de se pencher sur tout son catalogue et c’est ce qu’ils firent. Le décor bénéficiait d’un grand écran en fond de scène et de petites écrans ronds entourants les musiciens, au nombre de dix tout de même. On pouvait souvent y voir en prise directe l’une ou l’autre scène, une bonne idée pour ceux qui de loin avaient un peu de mal à discerner ce qui se passait.
La foule réagissait au quart de tour. Le public a sans aucun doute senti que c’était un grand jour et en a pleinement profité. Même les morceaux du dernier opus “Neon Bible” faisaient bonne impression alors que l’album nous avait un peu laissé sur notre faim comparé à leur premier chef d’oeuvre. Les six éclairages type “neon” qui se profilaient le long de la scène créaient une certaine ambiance biblique derrière laquelle les musiciens se défonçaient tant que faire se peut. Le public fut aussi ravi des rappels que Arcade Fire leur octroya sans peine. Vraiment un grand concert qu’on est pas prêt d’oublier.
En première partie, il y avait Clinic, un band bardé de masques de chirurgien qui les rendaient tous semblables comme juste sortis de la salle d’opération pour nous proposer un set valable sans plus. Leurs morceaux sont généralement très courts et directs. On regrettera juste qu’ils soient un peu trop bâtis sur le même moule. Le groupe devrait essayer de se montrer plus créatif et alors sûr qu’ils perceront car leur dynamisme fera alors l’effet d’une bombe. Il paraît qu’il y avait aussi une première partie de la première partie, un groupe qui serait monté sur scène vers 19h… alors pourquoi indiquer un concert qui débute à 20h? Bizarre… Bref nous ne l’avons pas vu celui-là arrivant juste pour le début de Clinic vers 19h45.
Le Rédac’ Chef
Les autres photos de
Arcade Fire
Photos © 2007 Ingrid Ballieu
Oui le ‘fire’ a mis Vorst en feu ,le premier groupe ne valait rien ,donc no regrets.
http://exprof21.blogspot.com/2007/11/arcade-fire-forest-national-le-2.html
=Comments sur mon blog!
Malgré l’effet émotionnel de leur premier album, je ne les avais jamais vus en concert mais en avais beaucoup entendus parler et à l’unanimité de façon positive! Aucune déception quant à l’énergie et le plaisir dégagés par le groupe que dis-je, la troupe d’Arcade Fire. Et ce n’est pas péjoratif que du contraire, cette troupe s’amuse sur scène cela se sent et le public n’est pas dupe. Celui-ci frappe des mains, tape du pied, secoue la tête. Dans les gradins, les fans n’en peuvent plus, un trop plein d’énergie fait soulever le public entraînant une houle humaine.
Leur polyvalence instrumentale est une sorte de mise en scène musicale donnant l’impression que tout est simple dans la vie et cela semble contribuer à l’épanouissement personnel de chaque membre.
Avec cette vision simplifiée, ils arrivent à faire des petites perles tels que leurs albums. Mais ne nous trompons pas, il s’agit bien d’une vision simplifiée pour une musique raffinée car leur pouvoir créatif n’est pas en reste.
Espérons que ce bel état d’esprit reste intact…